15 janvier 2011

The Black Watch (1929) de John Ford

Traduction du titre : « La Garde Noire »

The Black WatchLui :
Un capitaine de la compagnie écossaise Black Watch est envoyé en mission secrète en Inde en 1914, le jour même où la guerre est déclarée en Europe. Là-bas, il doit prévenir une attaque de fanatiques dirigés par une mystérieuse femme qu’ils suivent aveuglément. The Black Watch est le premier film parlant de John Ford. Bizarrement, la Fox a préféré confier la réalisation des scènes de dialogues à Lumsden Hare, acteur dans le film mais surtout metteur en scène de théâtre. Le résultat est donc hétéroclite : le film comporte de belles scènes d’action (celles dirigées par John Ford) mais les dialogues sont déclamés de façon épouvantable, avec beaucoup d’emphase et de rigidité. Ce film, assez rare, est donc plutôt une curiosité, témoignage des difficultés du passage au parlant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Victor McLaglen, Myrna Loy, David Torrence, Lumsden Hare, Roy D’Arcy
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Remake :
Capitaine King (King of the Khyber Rifles) de Henry King (1953) avec Tyrone Power et Terry Moore.

11 janvier 2011

Le signal de l’amour (1921) de Frances Marion

Titre original : « The Love Light »

The Love Light Lui :
(Film muet) Sur la côte italienne, une jeune femme et ses deux frères vivent dans une maison isolée près du phare qu’ils allument tous les soirs. Lorsque ses deux frères partent à la guerre, elle reste seule. Un matin, elle sauve un naufragé qui se dit être un américain déserteur. Elle le cache chez elle et en tombe peu à peu amoureux… Frances Marion est l’une des plus grandes scénaristes d’Hollywood (1) et il paraît donc logique que le premier film qu’elle réalise soit une intrigue assez complexe. Aussi incroyable qu’elle puisse paraître dans son développement, elle est basée sur une histoire vraie. Mary Pickford interprète ici un personnage qui convient plus à son âge réel (elle a alors 28 ans), plus mature. The Love Light L’actrice parvient à s’écarter des rôles de jeunes filles espiègles pour montrer qu’elle sait aussi donner une vraie dimension dramatique à son personnage. L’acteur Fred Thomson fait ici ses débuts (2) et se révèle avoir une forte présence à l’écran. Le Signal de l’Amour ne fut qu’un demi-succès, le public étant certainement dérouté de ne pas retrouver la Mary Pickford mutine et turbulente qu’il avait l’habitude de voir. Il avait tort…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mary Pickford, Fred Thomson, Raymond Bloomer
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(1) A côté de ses très nombreux scénarios, Frances Marion n’a dirigé que trois films. Le Signal de l’Amour est hélas le seul qui ait survécu. Les femmes-réalisatrices étaient extrêmement rares à Hollywood à cette époque (et après aussi, d’ailleurs…) A noter que Frances Marion et Mary Pickford étaient très amies dans la vie.
(2) Fred Thomson, qui venait d’épouser Frances Marion, n’avait à priori aucune envie de devenir acteur.  Il se laissa convaincre à la demande pressante de sa femme et de Mary Pickford. Après ces débuts prometteurs, cet acteur au superbe physique tourna une trentaine de films (dont très peu ont survécu) et devint une grande star du western. Sa carrière fut hélas très courte du fait de son décès en 1928 (dû au tétanos).

7 janvier 2011

Vive le roi (1926) de Leo McCarey

Titre original : « Long fliv the King »

Vive le roiLui :
(Muet, 22 minutes) A la suite d’un concours de circonstances assez inhabituel, un américain se retrouve sacré roi d’une petite nation. Un autre prétendant au trône est bien décidé à écarter ce gêneur inattendu… Long Fliv the King est un film assez rare de Charley Chase, acteur comique des années 20 dont la notoriété n’a jamais égalé celle des trois grands (Chaplin, Keaton et Lloyd). Le film est plaisant avec des gags assez originaux mais qui ne sont pas assez soutenus pour fonctionner pleinement. A noter, un petit rôle d’Oliver Hardy.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charley Chase, Martha Sleeper, Max Davidson, Oliver Hardy
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Remarque :
Le scénario est très proche du film d’Harold Lloyd His Royal Slyness (Le royaume de Tulipatan) (1920).

Long Fliv the King

16 décembre 2010

Une soirée de folie (1925) de Leo McCarey

Titre original : « What price Goofy? »

Une soirée de folieLui :
(Muet, 22 mn) Une jeune femme particulièrement jalouse, un mari un peu tête en l’air, tels sont les deux personnages principaux de cette comédie très enlevée de Leo McCarey. Le scénario, écrit par le producteur Hal Roach lui-même, est particulièrement remarquable. Le rythme est rapide avec une très belle exploitation des situations pour développer le burlesque : la salle de bains à deux portes, le chien rapporteur, l’utilisation du cambrioleur, le retournement final… Ce What Price Goofy ? est vraiment un petit bijou du burlesque muet.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charley Chase, Katherine Grant, Lucien Littlefield, Marjorie Whiteis, Noah Young
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Remarques:
Le titre What price Goofy est une déformation humoristique de What price Glory, une pièce de Maxwell Anderson et Laurence Stallings très célèbre à l’époque. Cette pièce sera adaptée au cinéma peu après par Raoul Walsh What price Glory (1926), l’un des plus grands succès de Walsh en muet, puis par John Ford What price Glory (1952) avec James Cagney. L’histoire est très différente puisqu’il s’agit de deux soldats de la Guerre 14-18, amoureux de la même femme puis confrontés à l’enfer du front.

What Price Goofy?

11 décembre 2010

Malec champion de golf (1920) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Convict 13 »

Malec champion de golfLui :
Buster Keaton joue au golf et égare quelque peu sa balle avant d’être pris par erreur pour un évadé de la prison voisine. Malec champion de golf comporte ainsi deux parties assez différentes, les univers ne sont pas du tout les mêmes, mais quelles que soient les situations (et elles sont assez pittoresques), il affronte toujours l’adversité avec un flegme inébranlable. Buster Keaton joue beaucoup avec l’absurde (le golf sur l’eau, l’escouade de gardiens marchant au pas, etc…) pour créer des gags inventifs qui rebondissent de l’un à l’autre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Sybil Seely, Joe Roberts
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Remarques :
Chaplin réalisera un an plus tard un court métrage où il joue également au golf dans un premier tiers du film : The Idle Class (Charlot et le Masque de fer). Il est intéressant de comparer les trouvailles des deux.

10 décembre 2010

Malec chez les fantômes (1921) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The haunted house »

Malec chez les fantômesLui :
(Muet 21 mn) Dans une bonne première moitié de ce court-métrage, Buster Keaton est un employé de banque qui va créer un certain chaos après avoir trempé par inadvertance ses doigts dans un pot de colle. Pas facile de compter les billets après cela… Cette partie est amusante mais globalement un peu répétitive. Pris ensuite par erreur pour un braqueur de banques, il doit s’échapper et trouve refuge dans une maison réputée comme étant hantée. En réalité, elle abrite de faux-monnayeurs qui ont trouvé ce moyen pour écarter les curieux. Cette seconde partie est très nettement supérieure, très réussie et très inventive comme à chaque fois que Keaton joue avec une maison et des mécanismes (1). Escalier qui devient lisse, chausse-trapes et faux-semblants (2), personnages qui apparaissent et disparaissent… on a dans cette seconde partie de Malec chez les fantômes du grand Buster Keaton.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts
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(1) Buster Keaton ira plus loin encore avec Electric House (Frigo à l’Electric Hotel).
(2) A noter un gag surréaliste, assez inhabituel pour Keaton dans le sens où il n’a aucune explication logique de faisabilité : deux personnages (habillés en squelette) assemblent un homme par morceaux ; quand l’homme est complet, il prend vie et se met à marcher. Ce trucage amusant était très utilisé par Georges Méliès dès 1898/1899… Faut-il y voir un hommage de Keaton à Méliès ? C’est probable.

6 décembre 2010

Ça te la coupe (1924) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Titre original : « Girl shy »

Girl ShyLui :
Les films d’Harold Lloyd ont toujours des titres français un peu vulgaires… Il faut s’y faire. « Ça te la coupe » fait probablement référence au fait que le héros de Girl shy est très timide face aux filles (comme l’indique le titre anglais) : il se met à bégayer, perd tous ses moyens et, au final, il les évite. Pour compenser, il écrit en secret un livre où il se met dans la peau d’un homme à femmes qui prodigue des conseils pour mieux les séduire… Girl Shy est l’un des films les mieux équilibrés d’Harold Lloyd : il parvient à créer un personnage très attachant, mélange de fragilité et de détermination, qui apporte beaucoup de délicatesse et même une certaine tendresse. Il est aussi, comme toujours, capable d’accomplir de véritables prouesses. Girl Shy La course finale de Girl Shy est l’une des plus extraordinaires du cinéma. Désireux d’empêcher le mariage de sa bien-aimée avec un arriviste, Harold Lloyd va emprunter un nombre incalculables de véhicules différents, chacun étant plus rapide que le précédent. Tournée en plein jour dans les rues de Los Angeles, cette course est trépidante, l’impression de vitesse y est extrême, on le voit traverser des carrefours à une vitesse ahurissante… Il évite de justesse autos et piétons qui jaillissent devant lui (1). Il y a aussi beaucoup d’inventivité dans les situations ou dans les véhicules qu’il utilise. Mais tout aussi spectaculaire qu’elle soit, cette course folle n’est pas le seul attrait du film. Très complet, Girl Shy est ainsi l’un des tous meilleurs d’Harold Lloyd.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Jobyna Ralston, Richard Daniels, Carlton Griffin
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(1) Rappelons-le que tout est réel. Tout au plus certains passages sont légèrement accélérés. Harold Lloyd accomplissait toutes ses cascades lui-même. 

Remarques :
Girl ShyA) La scène où le chariot de Lloyd passe à toute allure au dessus de la camera au sol impressionna si fortement le réalisateur Frank Niblo qu’il décida aussitôt d’incorporer la même scène dans son Ben-Hur (1925) qu’il était en train de tourner. Niblo et Lloyd étaient amis. Niblo invita Lloyd le jour du tournage.
B) La scène finale de l’arrêt du mariage a (comme on s’en doute, puisque c’est pratiquement la même) très fortement influencé la scène finale du film Le Lauréat (The Graduate, 1967). Mike Nichols a, lui aussi, invité Harold Lloyd à assister au tournage de la scène.
Girl Shy C) Dans la (célèbre) scène où Harold Loyd, à l’arrière d’une voiture de pompiers à pleine vitesse, tente désespérément de se redresser en s’accrochant à un tuyau qui se déroule sans arrêt, l’acteur s’est grièvement blessé lors d’une chute. Tous les témoins pensaient qu’il avait le crâne fracturé mais il n’eut qu’une demi-douzaine de points de suture au front.
D) Girl Shy est le premier film produit par Harold Lloyd Productions. L’acteur produira ensuite lui-même tous ses films.
E) Le film comporte deux scènes rêvées d’homme à femmes, une où il joue l’indifférent, l’autre où il joue l’homme primaire. Une troisième scène fut tournée où il la jouait « reporter sportif » (!) Cette scène fut jugée négativement par le public-test et Harold Lloyd, qui a toujours accordé beaucoup d’importance aux opinions des publics-test, la retira.

4 décembre 2010

Suds (1920) de John Francis Dillon

Titre français parfois utilisé : « Rêve et réalité »

SudsLui :
Avec Suds, Mary Pickford met de côté ses bouclettes et son visage d’ange pour personnifier une jeune blanchisseuse, un peu souillon, dans un Londres populaire à la Dickens. Raillée et persécutée par ses collègues, elle se réfugie dans le rêve et s’invente des histoires où un jeune Lord doit venir la chercher pour l’épouser. Mary Pickford a certes toujours un jeu très appuyé mais dans Suds, elle semble aller un peu trop loin. Il s’agit d’un drame traité comme une farce et l’actrice charge un peu trop le côté clownesque de son personnage. L’accumulation de déboires et d’avanies peut probablement fonctionner comme un ressort comique auprès de certains spectateurs mais personnellement ce ne fut pas mon cas. Mary Pickford, « America’s sweetheart » (= la petite fiancée de l’Amérique), était alors au sommet de sa popularité : elle venait de fonder United Artists (avec Fairbanks, Chaplin et Griffith) et d’épouser Douglas Fairbanks. Elle désirait alors se tourner vers des rôles ayant une vraie dimension dramatique. Elle y parviendra… mais plus tard ; ici, nous avons plutôt un maladroit mélange des genres. Suds était d’ailleurs prévu pour se terminer sur une note triste : « Mais qui va bien pouvoir m’aimer ? ». Cela ne plut guère au public et deux fins heureuses, une américaine et une européenne, furent filmées à la va-vite et plaquées sans se soucier de faire la liaison ni de garder une certaine vraisemblance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mary Pickford, Albert Austin, Harold Goodwin, Rose Dione
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Remarques :
* Explication du titre (qui peut paraître un peu bizarre) : « Suds » en anglais désigne la mousse de savon et les collègues d’Amanda l’ont surnommée « Sudsie », c’est-à-dire « couverte de mousse de savon ».
* Dans son autobiographie, Mary Pickford raconte que le cheval famélique, que le studio avait eu tant de mal à trouver, a repris rapidement des forces dans les écuries de Douglas Fairbanks en attente du tournage. Il a donc fallu le « maquiller » pour qu’il paraisse fatigué et lui dessiner des côtes saillantes. Mary Pickford dit avoir fait elle-même le maquillage du cheval.

29 novembre 2010

Une femme a passé (1928) de René Jayet

Une femme a passéLui :
(Film muet) Une femme a passé est un film très méconnu qui, heureusement, a été récemment restauré. Il s’agit du premier long métrage du réalisateur français René Jayet, réalisateur qui s’est hélas illustré par la suite avec des films marqués d’un comique pas toujours très fin… Mais, rien de tel dans ce premier film, bien au contraire. Il s’agit d’un grand drame de la jalousie dans le monde des mariniers, une histoire de femme fatale. La plus grande partie du film se déroule sur une péniche (nous sommes, notons-le, six ans avant L’Atalante de Jean Vigo) et ce lieu clos exacerbe bien entendu les tensions. L’environnement et l’atmosphère générale sont très populaires ; René Jayet montre là une indéniable influence de l’expressionisme allemand. Les gros plans sur le décor ou sur une partie de la scène sont toujours très réalistes, on sent presque la poussière. Certains gros plans sur les visages sont assez remarquables. Une femme a passé est un film qui mérite d’être découvert.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Suzanne Talba, Camille Bardou, Gilbert Périgneaux, Gaby Dary
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25 novembre 2010

L’Aigle Noir (1925) de Clarence Brown

Titre original : « The Eagle »

L'aigle noirLui :
Au moment où Joseph Schenck décide de produire L’Aigle Noir, la réputation de Rudolph Valentino est ternie après avoir été arrêté pour bigamie (1) et enchaîné plusieurs insuccès. Cette adaptation du roman inachevé d’Alexandre Pouchkine intitulé Dubrowski va lui permettre de retrouver les faveurs du public. C’est une belle histoire de justicier masqué, genre de Zorro dans la Russie tsariste. Un jeune lieutenant cosaque déserte de son régiment pour aller venger son père, victime d’un spoliateur vil et intriguant. Mais ce sinistre individu a une fille… L’histoire en elle-même est donc prévisible et pleine de clichés mais elle est bien ficelée, ponctuée de rebondissements qui maintiennent le spectateur en haleine. Rudolph Valentino et Vilma Bánky dans L'aigle noir Destiné à être un grand divertissement, L’Aigle Noir est toutefois plus axé sur l’humour que sur l’action. Valentino est charmeur à souhait. Le budget conséquent permit la création de somptueux décors signés William Cameron Menzies. C’est avec ce film que Clarence Brown acquit sa réputation d’élégance qui lui permettra de devenir l’un des réalisateurs préférés de Garbo peu après. L’ensemble reste très plaisant aujourd’hui. L’Aigle Noir sera l’avant-dernier film de Rudolph Valentino.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Rudolph Valentino, Vilma Bánky, Louise Dresser, Albert Conti, James A. Marcus
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(1) Une loi de l’époque stipulait qu’un délai d’un an devait s’écouler entre un divorce et un remariage. Rudolph Valentino fut arrêté et emprisonné pour ne pas avoir respecté ce délai. Il ne passa qu’un week-end derrière les barreaux. Les studios l’en extirpèrent dès le lundi matin pour le remettre sur un plateau devant une caméra. Celle qui aurait du être sa nouvelle femme fut envoyée en mission à l’autre bout du pays…

Remarque :
Le titre du film était prévu pour être The Black Eagle (c’est le nom que se donne le personnage dans le film) mais fut raccourci pour éviter de gêner le film que Douglas Fairbanks mettait alors en chantier : The Black Pirate.

Remake :
L’aigle Noir de Riccardo Freda (1946)