19 février 2006

Il était une fois en Chine (1991) de Hark Tsui

Titre original : « Wong Fei Hung »

Il était une fois en Chine Elle :
Peu de choses à dire vu que j’ai abandonné très vite. Ambiance et musique bizarres, scénario confus. L’ensemble ne me convainc pas.
Note : pas d'étoile

Lui :
Après avoir vu Time and Tide du même Hark Tsui, j’ai eu envie de revoir celui-ci. Si on retrouve une certaine invention, voire une certaine audace, dans sa façon de filmer, le film est trop basé sur les combats pour que je puisse y accrocher vraiment. (Abandon).
Note : pas d'étoile

Acteurs: Jet Li, Biao Yuen, Rosamund Kwan, Jacky Cheung
Voir la fiche du film et la filmographie de Hark Tsui sur le site IMDB.

Voir les autres films de Hark Tsui chroniqués sur ce blog…

18 février 2006

Time and Tide (2000) de Hark Tsui

Titre original : « Seunlau ngaklau »

Time and Tide Elle :
(pas vu)

Lui :
Dans le cinéma de Hong Kong, Hark Tsui tient certainement une place à part, grâce à l’aboutissement de ses films, une inventivité assez permanente dans la façon de filmer et un esthétisme personnel. Il a un certain sens pour la mise en scène des mouvements qui rend certaines scènes quasiment envoûtantes. Le scénario de ce film d’action est par contre presque inexistant et finalement sans grande importance. L’ensemble est tout de même un peu long, le film semble s’essouffler et faiblir assez nettement vers la fin.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicholas Tse, Wu Bai, Candy Lo, Cathy Tsui
Voir la fiche du film et la filmographie de Hark Tsui sur le site IMDB.

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14 février 2006

All tomorrow’s parties (2003) de Yu Lik-wai

All Tomorrow's Parties Elle :
(Abandon)

Lui :
All tommorrow’s parties, c’est au départ une chanson assez sombre du Velvet Underground, c’est aussi un livre de William Gibson et c’est maintenant un film chinois futuriste de Yu Lik-wai, le cinéaste de Love will tear us apart. Il situe ce futur proche dans un univers post-apocalyptique, peuplé surtout d’usines à l’abandon et où règne une secte totalitaire, référence à la fois au passé et au présent de la Chine. S’il parvient bien à créer une atmosphère pesante et lourde, emplie d’une certaine semi menace permanente, le film souffre de son manque de scénario, les personnages ne faisant qu’errer dans cet univers peu engageant et l’on assiste à de petits fragments de vie sans réels liens entre eux. Le film reste intéressant par son originalité et son caractère assez nouveau dans le cinéma chinois.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Yong Won-cho, Diao Yi-nan, Wei Wei Zhao
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Lire aussi: une analyse assez intéressante du film.

27 janvier 2006

Balzac et la petite tailleuse chinoise (2002) de Dai Sijie

Balzac et la petite tailleuse chinoise Elle :
Dai Sijie adapte son propre roman à l’écran et nous transporte dans un camp de rééducation chinois où deux jeunes hommes lisent en cachette des romans occidentaux interdits dans la Chine communiste. Ils tombent amoureux de la petite tailleuse que la lecture de Balzac transforme à jamais. Même si la première partie du film a un peu de mal à se mettre en place et à impliquer le spectateur, la seconde partie est nettement plus riche et émouvante. Le thème du pouvoir des livres sur le destin des êtres humains est original. La disparition sous les eaux de cette région reculée aux paysages impressionnants est également bouleversante.
Note : 4 étoiles

Lui :
C’est une histoire à la fois simple et aussi assez forte du séjour de deux jeunes chinois dans un camp de rééducation. Aucune scène spectaculaire, tape à l’oeil ou image d’Epinal : il s’agit au contraire d’un récit empreint d’une grande authenticité, racontée simplement mais joliment, une histoire assez forte et surtout touchante. Un très beau film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Zhou Xun, Chen Kun, Liu Ye
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24 janvier 2006

Après la pluie (1999) de Takashi Koizumi

Titre original : « Ame agaru »

Après la Pluie Elle :
Dernier scénario de Kurosawa mis en scène fidèlement par son assistant réalisateur après sa mort. On se trouve plongé au XVIe siècle parmi les samouraïs, les seigneurs, les paysans dans des paysages et décors de toute beauté. C’est l’exaltation de la nature, des sens et de la sagesse. Le style est épuré et sobre. Ce samouraï qui fait l’admiration de sa femme, des pauvres gens et du seigneur du fief est très humain et manifeste une maîtrise impressionnante de son corps pour les arts martiaux. Point de violence de sa part mais une grande générosité et sagesse qu’il souhaite mettre au service des autres. Après la pluie est un film très zen…
Note : 5 étoiles

Lui :
Très beau film, héritage de Kurosawa, un film empreint d’une grande noblesse à l’image de son personnage principal, à mi-chemin entre le guerrier samouraï au sabre implacable et le bienfaiteur philosophe qui recherche la paix de son âme. Les très belles images contribuent fortement à nous envoûter. Tout le film se passe dans un univers très réduit (une auberge et un “château”) mais c’est étonnant de voir comment on peut y retrouver tant de choses, tant d’enseignements. Un film d’une grande humanité.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Akira Terao, Yoshiko Miyazaki, Shiro Mifune
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23 janvier 2006

Fleurs d’Equinoxe (1958) de Yasujiro Ozu

Titre original : « Higanbana »

Fleurs d'Equinoxe Elle :
Premier film couleur d’Ozu. Bien qu’il fut un célibataire endurci qui vivait chez sa mère, il traite souvent des mêmes thèmes : le mariage des enfants et leur départ de la cellule familiale, la nostalgie d’une jeunesse qui s’enfuit, la rigidité des rapports entre hommes et femmes. Dans ce film, il bouleverse les conventions en donnant le beau rôle aux femmes qui refusent de se soumettre au bon vouloir des hommes. Ces fleurs d’équinoxe sont des jeunes femmes espiègles qui veulent prendre leur indépendance et choisir elles-mêmes leur mode de vie. Comme toujours, on retrouve de très beaux cadrages très photographiques avec une caméra fixe et basse, de nombreux rectangles dans les décors comme si cette société japonaise des années cinquante était prisonnière de codes sociaux inflexibles.
Note : 4 étoiles

Lui :
Si ce film Ozu conserve intact tout son charme plastique et photographique, je dois avouer avoir pris moins de plaisir à le revoir. Cette histoire de père qui a tant de mal à accepter le mariage de sa fille est assez monolithique (un peu à l’image du personnage du père) et finalement assez longue. Il reste tout de même tout l’art de la mise en scène d’Ozu, et la qualité de ces longs plans fixes et de ces merveilleux cadrages.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Shin Saburi, Kinuyo Tanaka, Ineko Arima
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Lire aussi nos commentaires sur une nouvelle vision de Fleurs d’équinoxe quelques années plus tard…

 

12 janvier 2006

Beijing bicycle (2001) de Wang Xiaoshuai

Titre original : « Shiqi sui de dan che »

Beijing bicycle Elle :
Film chinois contemporain qui nous propose un regard intéressant et interrogateur sur la société chinoise à Pékin. On se sent plein de curiosité pour cette ville en activité. Le réalisateur filme les mutations à l’occidentale, la rigidité des codes, l’écart de niveau de vie entre les plus aisés et les pauvres. Le vélo y est roi et représente un trésor inestimable pour les plus mal lotis. C’est le cas pour ce jeune chinois qui se le fait voler et cherche à le récupérer à tout prix. On assiste à ses recherches, ses confrontations houleuses avec son patron et ses clients, ses combats de rue avec d’autres adolescents. Ce périple urbain qui donne l’occasion de nous plonger au coeur de cette société en mutation est malgré tout un peu lent. Il y a peu de dialogues. Le réalisateur mise sur les silences, les regards, les cadrages fixes pour faire comprendre la situation.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si on suit avec grand intérêt le début du film qui nous plonge dans l’univers d’une grande ville chinoise, le scénario s’enlise hélas un peu ensuite, avec des histoires de règlements de compte assez extravagants. C’est d’autant plus dommage que de nombreuses facettes du scénario sont laissées à l’abandon et le réalisateur reste sur l’obstination de son héros. On sent qu’il y aurait pu avoir là un très beau film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lin Cui, Li Bin, Zhou Xun
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11 janvier 2006

Nos années sauvages (1991) de Wong Kar-wai

Titre original : « A fei jing juen »

Nos Années Sauvages Elle :
C’est par une mise en scène brillante que Wong Kar-wai porte son regard sur une jeunesse désoeuvrée, sans but et sans amour. Le jeune Yuddy passe d’une femme à l’autre après avoir assouvi ses désirs et rêve de retrouver la mère qu’il n’a jamais connue. Ses proies dont l’une est interprétée par la belle Maggie Cheung préfèreraient le mariage. Ces personnages se font face sans jamais se comprendre et expriment leurs frustrations dans la torpeur de petits appartements vétustes, dans les couloirs et passages sombres ou sous la pluie de la mousson. Les éclairages de mi-obscurité sont superbes; la caméra est fluide et donne l’impression de voler. Elle frôle des visages pour mieux exprimer les tourments qui les animent. Le montage subtil est rythmé par des accélérations, des gros plans. C’est du grand cinéma malgré parfois l’impression d’attendre on ne sait quoi.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film est à la fois une chronique de fin d’adolescence, sur la difficulté de passer à l’âge adulte (ce qui lui a valu d’être parfois surnommé La Fureur de Vivre asiatique) mais aussi et surtout sur les difficultés de communication : les personnages se croisent sans se rencontrer, se cherchent sans se trouver, questionnent sans obtenir de réponse. Wong Kar-wai a su créer un climat qui se révèle épais sans être lourd, noir sans être sombre, grâce à une mise en scène assez délicate. Au désoeuvrement de ses personnages, il oppose une caméra mobile et douce qui semble parfois effleurer les corps. Très belle photographie, avec un jeu sur les éclairages et des clairs-obscurs que l’on aurait cru réservés au noir et blanc.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Leslie Cheung, Maggie Cheung, Andy Lau
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5 décembre 2005

L’ île (2000) de Kim Ki-duk

Titre original : « Seom »

L' île Elle :
Un grand lac immobile parsemé de petites cabanes de pêche colorées. C’est en barque qu’une jeune femme muette alimente en victuailles et en amour ces pêcheurs esseulés. Elle se fait maltraiter par les hommes et veut se venger. C’est peu à peu que ce cadre de rêve se transforme en cauchemar quasi insoutenable. Kim Ki-duk met en parallèle la chair ensanglantée des poissons avec les plaies humaines, les hameçons de pêche qui attrapent les poissons mais torturent aussi les humains qui les ingèrent. L’atmosphère est très glauque, sanglante presque malsaine ; certaines scènes sont très difficiles à regarder. On est bien loin de la poésie de Printemps, été, automne, hiver… et printemps que j’ai de loin préféré.
Note : 2 étoiles

Lui :
Dès le début, le film paraît original et séduit par sa forme : Kim Ki-duk a réussi à créer un huis clos en plein air et la quasi absence de paroles (l’héroïne est muette) lui donne une couleur très particulière. En revanche, plus le film avance et plus le malaise grandit et aboutit presque sur un rejet tant le cinéaste joue sur le parallèle entre la dureté des sentiments et la meurtrissure des chairs… Les scènes sont crues, par moments assez insoutenables. On peut reprocher au film de n’aboutir sur pas grand-chose et d’être plus à considérer comme un exercice de style.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jung Suh, Yoosuk Kim
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31 octobre 2005

Ivre de femmes et de peinture (2002) d’ Im Kwon-Taek

Titre original : « Chihwaseon »

Ivre de femmes et de peinture Elle :
Très beau film sur la signification de l’Art au sein de la société coréenne du XIXe siècle. Les images sont aussi belles que les peintures que réalise cet artiste talentueux dont on suit le parcours chaotique depuis l’enfance jusqu’à la mort. Les paysages ressemblent à ceux que réalise le peintre. Par son art, il apporte du bonheur aux gens qui l’entourent mais en même temps il doit résister aux pressions pour trouver sa voie artistique, peindre ce qu’il aime, ne pas céder aux codes stéréotypés de la peinture coréenne classique et atteindre l’éternité et l’universel. Ce génie de la peinture ne doit plus se contenter de copier les maîtres mais doit faire émerger l’énergie créatrice qui l’anime et le singularise. L’alcool et les femmes accompagnent son cheminement intérieur. Avec Ivre de femmes et de peinture, on est transporté dans une autre dimension imaginaire bien loin du monde réel et de ses normes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Très beau film, qui nous plonge dans la vie d’un peintre à la vie un peu nébuleuse de la fin du XIXe siècle en Corée. On semble toucher sa quête permanente de l’absolu grace à une mise en scène assez gracieuse et aérienne, tout en petites touches. La beauté de sa peinture, sa pureté et sa grande expressivité ne sont bien sûr pas étrangères à la faculté d’envoûtement du film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Choi Min-Sik, Ahn Sung-Ki, Yu Ho-Jeong, Kim Yeo-Jin
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