30 mai 2007

Mrs. Dalloway (1997) de Marleen Gorris

Mrs DallowayElle :
Vanessa Redgrave en Mrs Dalloway est remarquable. Quelle douceur dans l’attitude et dans la voix ! Sous forme de flash back, elle évoque sa jeunesse et son amour perdu comme toute femme vieillissante et fait le bilan de ses expériences. Les décors et l’ambiance 1900 sont bien restitués. Les moeurs hypocrites de cette aristocratie londonienne si loin des réalités sont dépeintes avec cruauté et justesse.
Note : 5 étoiles

Lui :
Vanessa Redgrave interprète à merveille cette femme quinquagénaire qui se remémore sa jeunesse, le moment où elle a choisi son avenir entre deux soupirants, l’un incarnant l’aventure et l’autre la sécurité. La structure du récit est remarquable, les allers-retours entre présent et passé s’intégrant parfaitement dans le déroulement de l’histoire et l’on parvient parfaitement à cerner les personnages. Il y a beaucoup de délicatesse et sensibilité dans la réalisation. La forme est parfaite donc. Sur le fond, je dois bien avouer que je m’interroge parfois à la fin de ce genre de film… comme si je cherchais à cerner ce qu’il avait pu m’apporter. C’est un film plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Vanessa Redgrave, Natascha McElhone, Michael Kitchen, Alan Cox
Voir la fiche du film et la filmographie de Marleen Gorris sur le site imdb.com.

8 mai 2007

Chaleur et poussière (1983) de James Ivory

Titre original : « Heat and Dust »

Chaleur et poussièreElle :
Une bonne surprise avec ce film qui nous plonge au coeur de l’inde au temps de la colonisation britannique. James Ivory, très épris de cette civilisation, filme la cohabitation difficile des indiens et des britanniques, aux cultures et aux traditions très différentes de façon plutôt satirique. Il mêle deux époques; celle d’Anne qui part cinquante ans plus tard sur les traces de sa grande tante Olivia dont la vie a fait scandale dans la communauté anglaise. Ces deux destins parallèles ont des points communs mais vont finir par diverger preuve que l‘époque a changé et que les mentalités sont plus ouvertes. Beaucoup de soin et de magie dans la mise scène de la colonisation et une forme plus libre et brute pour la période contemporaine illustrent ce changement d’époque et de société.
Note : 4 étoiles

Lui :
Chaleur et poussière Toujours fasciné par l’Inde et l’attraction que ce pays opérait sur les occidentaux, James Ivory a réalisé plusieurs films ayant trait à ce pays mais c’est Chaleur et Poussière qui est probablement le plus abouti. Il met en parallèle deux parcours de femmes, à deux époques différentes, toutes deux éblouies et amenées à avoir une attitude qu’elles n’auraient jamais eu dans leur pays d’origine, l’Angleterre. L’histoire principale est celle qui se déroule en pleine période coloniale au début du XXe siècle. James Ivory applique un traitement aux images complètement différents aux deux histoires : des images très travaillées, douces et polies pour 1920, des images crues et sans fard, proches d’un documentaire pour 1980, à l’image de ses héroïnes en fait. A la fois troublant et romanesque, Chaleur et Poussière va beaucoup plus loin que le simple choc de cultures, il nous fait pénétrer une civilisation qui l’a lui aussi fasciné.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Christopher Cazenove, Greta Scacchi, Julie Christie, Shashi Kapoor, Nickolas Grace
Voir la fiche du film et la filmographie de James Ivory sur le site imdb.com.

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28 avril 2007

Little Voice (1999) de Mark Herman

Little VoiceElle :
En bref (*) : Dans cette histoire de jeune fille qui vit recluse et qui possède une voix hors du commun, les personnages paraissent vraiment caricaturaux.
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref (*) : On a vraiment du mal à croire aux personnages. Le réalisateur des Virtuoses grossit ici beaucoup trop le trait. Brenda Blethyn et Michael Caine en font vraiment beaucoup.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Brenda Blethyn, Michael Caine, Jane Horrocks
Voir la fiche du film et la filmographie de Mark Herman sur le site imdb.com.

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(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

14 avril 2007

Vieilles canailles (1998) de Kirk Jones

Titre original : Waking Ned Devine

Waking Ned DevineElle :
En bref (*) : Film qui m’a semblé plutôt moyen et pas très plausible par moment. Humour noir de mauvais goût au sujet de la mort.
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref (*) : Que veut nous montrer le réalisateur? Qu’une grosse somme d’argent peut transformer en excités toute la population d’une paisible bourgade irlandaise? Globalement, l’humour est assez inégal.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ian Bannen, David Kelly, Fionnula Flanagan
Voir la fiche du film et la filmographie de Kirk Jones sur le site imdb.com.

(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

10 avril 2007

Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou (2005) de Nick Park et Steve Box

Titre original : Wallace & Gromit in the curse of the were-rabbit

le mystère du lapin-garouElle :
(pas vu)

Lui :
Dans leurs premiers courts-métrages, Wallace et Gromit étaient deux personnages particulièrement réussis, british et excentriques, un couple étonnant qui évoluaient dans un univers où l’humour était omniprésent. Dans ce long métrage, l’ensemble fonctionne moins bien, même plus du tout : le scénario est beaucoup plus simplet et tous les effets sont inutilement poussés à l’extrême. Les gags sont moins subtils et les références cinématographiques (Frankenstein, Dr Jekyll, King Kong, etc…) sont, elles aussi, bien trop appuyées. Le film comporte quelques bonnes trouvailles mais elles sont hélas trop rares. Il nous reste à admirer la performance technique de faire un long métrage en pâte à modeler… mais depuis Chicken Run nous y sommes maintenant habitués!
Note : 2 étoiles

Acteurs: (voix) Peter Sallis, Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter
Voir la fiche du film et la filmographie de Steve Box et de Nick Park sur le site imdb.com.

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Les trois premiers courts métrages (30 mn chacun env.) :
Wallace et Gromit : Une grande excursion (1989)
 (« A grand day out with Wallace and Gromit »)
Wallace et Gromit : Le mauvais pantalon (1993)
 (« Wallace & Gromit in the wrong trousers »)
Wallace et Gromit : Rasé de près (1995)
 (« Wallace & Gromit in a close shave »)

31 mars 2007

The constant gardener (2005) de Fernando Meirelles

Autre titre français  : « La constance du jardinier »

The constant gardenerElle :
J’ai moyennement aimé cette adaptation du livre de John Le Carré que j’avais lu avec grand intérêt. L’élucidation de la disparition de Tessa liée à l’utilisation de cobayes africains pour tester les médicaments est un jeu de piste dangereux à parcourir par un mari prêt à tout pour comprendre le passé opaque de sa femme. Fernando Meirelles filme avec authenticité et beauté les habitants, les paysages, les bidonvilles et villages du Kenya. Cependant, pour faire valoir ce réseau de complicités obscures, il a tendance à abuser d’effets de flou, d’une caméra très mobile, d’un montage haché surtout la deuxième partie. Non seulement, cela ne fait pas monter la tension mais cela nuit à l’intérêt que l’on porte à l’élucidation de ces meurtres. La troisième partie est meilleure car plus émouvante et efficace.
Note : 3 étoiles

Lui :
Autant le scénario est intéressant sur le fond et son déroulement bien maîtrisé, autant la forme choisie par Fernando Meirelles est excessive dans ses effets et finit par nous détourner de l’histoire. Ces inutiles effets de camera sont seulement occasionnels au début du film mais deviennent franchement envahissants en son milieu, au point d’en devenir assez ridicules. C’est dommage car le scénario en lui-même est bien adapté, à ceci près que l’on doit assimiler un peu rapidement qui est qui dans cette affaire. Même si l’on sait qu’il s’agit d’un roman, le fond de l’histoire fait froid dans le dos.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Hubert Koundé, Danny Huston
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31 mars 2007

La fin d’une liaison (1999) de Neil Jordan

Titre original : The end of the affair

End of the affairElle :
En bref (*) : Ce film pèche par excès de mysticisme et de romantisme à mon goût.
Note : 2 étoiles

Lui :
En bref (*) : L’histoire est assez belle, poignante à souhait, mais elle fonctionne bien grâce à une belle prestation du couple Julianne Moore et Ralph Fiennes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julianne Moore, Ralph Fiennes, Stephen Rea
Voir la fiche du film et la filmographie de Neil Jordan sur le site imdb.com.

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Le même roman de Graham Greene a été adapté par Edward Dmytryk en 1955 : Vivre un grand amour (« The end of the affair« ) avec Deborah Kerr et Van Johnson.

(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

12 mars 2007

Macbeth (1971) de Roman Polanski

MacbethElle :
(pas vu)

Lui :
Ce Macbeth de Polanski s’est révélé un peu difficile à regarder. Assez fidèle au texte original, son adaptation est plutôt lugubre et même assez violente. Le texte tient beaucoup de place, s’étirant en longueurs, et se montre assez difficile à apprécier lorsque l’on en connait pas suffisamment le texte original. J’ai stoïquement résisté pendant la moitié des 2h20 du film mais je dois bien avouer avoir fini par craquer.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Jon Finch, Francesca Annis
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site imdb.com.

Les adaptations de Macbeth sont très nombreuses : voir la liste sur IMDB.
Les plus remarquables au cinéma sont (hormis celle de Polanski) :
Macbeth d’Orson Welles (1948)
Kumonosu jô d’Akira Kurosawa (1957)

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3 mars 2007

Le suiveur (1998) de Christopher Nolan

Titre original : Following

Le suiveurElle :
Court film noir et blanc à la mise scène étrange et originale. Le découpage est une imbrication de morceaux de vie d’un jeune chômeur qui veut devenir écrivain. Pour trouver des idées de scénario, il suit des gens dans la rue et entre dans leur vie. Toutefois il se fait piéger par un cambrioleur. L’idée de départ est intéressante et on se laisse captiver par cette histoire car on découvre la réalité petit à petit. Cependant, il y a des longueurs même dans un film d’1h10.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film noir anglais m’a rappelé Croupier de Mike Hodges que nous avons vu récemment, par certains points seulement car il me paraît bien moins réussi. Malgré sa brièveté (1h10), il souffre hélas de quelques longueurs. Par contre, la construction est originale, mêlant sans prévenir le présent et deux niveaux de flash-back comme pour nous inciter à recoller les morceaux. L’ambiance est sans doute un peu trop noire. La fin, surprenante, offre plusieurs rebondissements.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jeremy Theobald, Alex Haw
Voir la fiche du film et la filmographie de Christopher Nolan sur le site imdb.com.

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2 mars 2007

Le voleur de Bagdad (1940) de Michael Powell, Ludwig Berger et Tim Whelan

Titre original : The thief of Bagdad

Le voleur de Bagdad Elle :
Etonnante production anglaise dans le style Conte des mille et une nuits. Pour l’époque, la réussite visuelle et technique est impressionnante. Les couleurs sont chatoyantes, les décors somptueux et les effets spéciaux d’incrustation sont assez réussis. Michael Powell parvient à éblouir le spectateur en lui offrant constamment des rebondissements, des scènes inattendues et magiques.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le voleur de Bagdad Dans cette version du Voleur de Bagdad, c’est la prouesse technique qui frappe en premier lieu : un très beau Technicolor (aux couleurs fort bien conservées), des lieux grandioses, des effets spéciaux spectaculaires tels un cheval volant ou un géant. Le film eut officiellement 3 réalisateurs auxquels il faut ajouter 3 autres non crédités : Alexander Korda (le producteur), Zoltan Korda et William Cameron Menzies. Le scénario ne cesse d’offrir au spectateur des situations nouvelles. Il est dommage que la trame globale soit si simplette mais le film est vraiment un beau spectacle visuel.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Conrad Veidt, Sabu, June Duprez, John Justin, Rex Ingram
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Powell sur le site imdb.com.

Le voleur de Bagdad Le voleur de Bagdad a été adapté plusieurs fois au cinéma mais on peut considérer cette version anglaise comme étant la plus réussie.
Les autres versions sont :
Le voleur de Bagdad de Raoul Walsh (1924) avec Douglas Fairbanks, qui fut l’un des plus gros succès du cinéma muet.
Le Voleur de Bagdad de Arthur Lubin (1961) avec Steve Reeves
Le voleur de Bagdad de Clive Donner (1978) avec Roddy McDowall