5 décembre 2010

For his son (1912) de David W. Griffith

For His SonLui :
(Muet, 15 mn) For his son est l’un des courts-métrages les plus étonnants de David Griffith. Il nous montre un médecin qui, pour pouvoir répondre aux forts besoins d’argent de son fils, a l’idée de commercialiser une boisson contenant de la cocaïne. C’est le succès immédiat mais, rapidement, certains clients deviennent dépendants de la drogue. Ce qui est étonnant dans cette fable moralisatrice, c’est qu’elle a des motivations fondées ! En effet, quelques mois auparavant, une loi avait été votée pour interdire l’adjonction de cocaïne dans une boisson nommée… Coca-Cola. Griffith condamne sans équivoque cette pratique en montrant un personnage avide, uniquement motivé par l’appât du gain facile, et qui ne se  soucie nullement des dommages occasionnés. Il appuie fortement et dramatise son propos.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Hill Mailes, Charles West, Blanche Sweet, Dorothy Bernard
Voir la fiche du film et la filmographie de David W. Griffith sur le site IMDB.

Voir les autres films de David W. Griffith chroniqués sur ce blog…

5 décembre 2010

La mer calme (1910) de David W. Griffith

Titre original : « The unchanging sea »

The Unchanging SeaLui :
(Muet, 14 mn) La mer calme est inspiré d’un poème de Charles Kingsley qui apparaît en intertitres : trois pêcheurs partent vers l’ouest, au loin, laissant leurs femmes qui attendent leur retour. Reviendront-ils ? Griffith tente avec le peu de moyens à sa disposition de créer une grande tension dramatique. Il y parvient partiellement, handicapé par l’unité de lieu (en extérieur, toutefois, sur une plage) et par la brièveté du film. La Mer Calme est en revanche remarquable par le jeu des acteurs qui est très retenu pour 1910 et par la belle composition des plans.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Arthur V. Johnson, Linda Arvidson, Gladys Egan, Mary Pickford, Charles West
Voir la fiche du film et la filmographie de David W. Griffith sur le site IMDB.

Voir les autres films de David W. Griffith chroniqués sur ce blog…

4 décembre 2010

Suds (1920) de John Francis Dillon

Titre français parfois utilisé : « Rêve et réalité »

SudsLui :
Avec Suds, Mary Pickford met de côté ses bouclettes et son visage d’ange pour personnifier une jeune blanchisseuse, un peu souillon, dans un Londres populaire à la Dickens. Raillée et persécutée par ses collègues, elle se réfugie dans le rêve et s’invente des histoires où un jeune Lord doit venir la chercher pour l’épouser. Mary Pickford a certes toujours un jeu très appuyé mais dans Suds, elle semble aller un peu trop loin. Il s’agit d’un drame traité comme une farce et l’actrice charge un peu trop le côté clownesque de son personnage. L’accumulation de déboires et d’avanies peut probablement fonctionner comme un ressort comique auprès de certains spectateurs mais personnellement ce ne fut pas mon cas. Mary Pickford, « America’s sweetheart » (= la petite fiancée de l’Amérique), était alors au sommet de sa popularité : elle venait de fonder United Artists (avec Fairbanks, Chaplin et Griffith) et d’épouser Douglas Fairbanks. Elle désirait alors se tourner vers des rôles ayant une vraie dimension dramatique. Elle y parviendra… mais plus tard ; ici, nous avons plutôt un maladroit mélange des genres. Suds était d’ailleurs prévu pour se terminer sur une note triste : « Mais qui va bien pouvoir m’aimer ? ». Cela ne plut guère au public et deux fins heureuses, une américaine et une européenne, furent filmées à la va-vite et plaquées sans se soucier de faire la liaison ni de garder une certaine vraisemblance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mary Pickford, Albert Austin, Harold Goodwin, Rose Dione
Voir la fiche du film et la filmographie de John Francis Dillon sur le site IMDB.

Remarques :
* Explication du titre (qui peut paraître un peu bizarre) : « Suds » en anglais désigne la mousse de savon et les collègues d’Amanda l’ont surnommée « Sudsie », c’est-à-dire « couverte de mousse de savon ».
* Dans son autobiographie, Mary Pickford raconte que le cheval famélique, que le studio avait eu tant de mal à trouver, a repris rapidement des forces dans les écuries de Douglas Fairbanks en attente du tournage. Il a donc fallu le « maquiller » pour qu’il paraisse fatigué et lui dessiner des côtes saillantes. Mary Pickford dit avoir fait elle-même le maquillage du cheval.

3 décembre 2010

Les gens de la pluie (1969) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The rain people »

Les gens de la pluieLui :
Etouffant face à la perspective d’une vie de mère de famille bien rangée, une jeune femme qui vient d’apprendre qu’elle est enceinte décide de partir à l’aventure, pour essayer de prendre du recul et de réfléchir. En chemin, elle recueille un ex-footballer devenu simplet à la suite d’un accident. Les Gens de la Pluie est le quatrième long métrage de Francis Ford Coppola. Il l’a filmé entièrement en extérieurs avec une équipe légère. Le scénario a été en grande partie improvisé ce qui donne beaucoup d’authenticité au film, une grande impression de liberté… mais aussi une fin aussi improbable qu’insatisfaisante. Le thème du rejet d’une vie toute tracée d’avance par la société revient dans de nombreux films importants de la fin des années soixante et début des années soixante-dix ; en revanche, il est plus rare que le personnage principal en soit une femme et c’est ce personnage qui fait toute la force du film de Coppola, par sa complexité et sa richesse. Désemparée, ne trouvant aucun point d’appui (parents très fermés et mari incompréhensif), elle semble partir dans tous les sens, pleine de contradictions, déterminée et peu sûre d’elle, égocentrique mais généreuse, naturelle mais se maquillant parfois excessivement. Effrayée par cette grossesse qui arrive bien trop tôt, elle cherche surtout à garder sa liberté qu’elle sent s’éloigner… La mise en scène est soignée, ne traduisant pas du tout l’improvisation du scénario. Le plus spectaculaire est cette série de flashbacks très courts (le mot « flash » est ici très approprié) que Coppola utilise pour exprimer les pensées de ses personnages. Plusieurs scènes sont très complexes, telle celle dans la chambre de motel qui a été filmée dans une lumière faible à travers un et même deux miroirs. Souvent éclipsé par ses succès plus voyants, Les Gens de la Pluie est à ranger parmi les meilleurs films de Coppola.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Shirley Knight, James Caan, Robert Duvall
Voir la fiche du film et la filmographie de Francis Ford Coppola sur le site IMDB.

Voir les autres films de Francis Ford Coppola chroniqués sur ce blog…

27 novembre 2010

Charlot à la plage (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « By the Sea »

Charlot à la plageLui :
(Muet, 15 min) Par une journée très venteuse à la plage, Charlot passe à côté d’un homme qui attend sa femme. Tous deux ont accroché leur chapeau avec une ficelle pour ne pas qu’il s’envole. Leurs ficelles s’emmêlent et ils en viennent rapidement aux mains… Ils finissent par se réconcilier et prennent ensemble le cornet de glace de la réconciliation mais se battent à nouveau au moment de payer… Tourné juste après The Tramp qui introduisait le personnage du vagabond,Charlot à la plage By the Sea ne reprend pas vraiment cette figure de marginal : Chaplin est ici un homme ordinaire qui vient se promener à la plage. Ce court métrage est dans la pure tradition des slapstick comedies, les coups volent bas ! Charlot trouve tout de même le moyen d’essayer de séduire une jeune femme de passage (Edna Purviance) et les scènes où il se sert de son adversaire inconscient comme siège ou marchepied pour tenter de la faire rire sont assez hilarantes. Si elle ne figure pas parmi les plus originales, cette petite comédie de la période Essanay est très réussie : elle ne comporte aucun temps mort et aucune longueur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Billy Armstrong, Bud Jamison, Edna Purviance, Margie Reiger
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le film fut tourné sur la plage de Malibu qui, à cette époque, était visiblement beaucoup moins courrue qu’aujourd’hui!

25 novembre 2010

L’Aigle Noir (1925) de Clarence Brown

Titre original : « The Eagle »

L'aigle noirLui :
Au moment où Joseph Schenck décide de produire L’Aigle Noir, la réputation de Rudolph Valentino est ternie après avoir été arrêté pour bigamie (1) et enchaîné plusieurs insuccès. Cette adaptation du roman inachevé d’Alexandre Pouchkine intitulé Dubrowski va lui permettre de retrouver les faveurs du public. C’est une belle histoire de justicier masqué, genre de Zorro dans la Russie tsariste. Un jeune lieutenant cosaque déserte de son régiment pour aller venger son père, victime d’un spoliateur vil et intriguant. Mais ce sinistre individu a une fille… L’histoire en elle-même est donc prévisible et pleine de clichés mais elle est bien ficelée, ponctuée de rebondissements qui maintiennent le spectateur en haleine. Rudolph Valentino et Vilma Bánky dans L'aigle noir Destiné à être un grand divertissement, L’Aigle Noir est toutefois plus axé sur l’humour que sur l’action. Valentino est charmeur à souhait. Le budget conséquent permit la création de somptueux décors signés William Cameron Menzies. C’est avec ce film que Clarence Brown acquit sa réputation d’élégance qui lui permettra de devenir l’un des réalisateurs préférés de Garbo peu après. L’ensemble reste très plaisant aujourd’hui. L’Aigle Noir sera l’avant-dernier film de Rudolph Valentino.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Rudolph Valentino, Vilma Bánky, Louise Dresser, Albert Conti, James A. Marcus
Voir la fiche du film et la filmographie de Clarence Brown sur le site IMDB.
Voir les autres films de Clarence Brown chroniqués sur ce blog…

(1) Une loi de l’époque stipulait qu’un délai d’un an devait s’écouler entre un divorce et un remariage. Rudolph Valentino fut arrêté et emprisonné pour ne pas avoir respecté ce délai. Il ne passa qu’un week-end derrière les barreaux. Les studios l’en extirpèrent dès le lundi matin pour le remettre sur un plateau devant une caméra. Celle qui aurait du être sa nouvelle femme fut envoyée en mission à l’autre bout du pays…

Remarque :
Le titre du film était prévu pour être The Black Eagle (c’est le nom que se donne le personnage dans le film) mais fut raccourci pour éviter de gêner le film que Douglas Fairbanks mettait alors en chantier : The Black Pirate.

Remake :
L’aigle Noir de Riccardo Freda (1946)

21 novembre 2010

Le jugement des flèches (1957) de Samuel Fuller

Titre original : « Run of the arrow »

Le jugement des flèchesLui :
Refusant d’accepter la reddition du Sud à la fin de la guerre de Sécession, un ex-soldat part vers l’Ouest, préférant rejoindre une tribu sioux dans l’espoir de se faire accepter par eux. Le jugement des flèches est un western à part, qui s’écarte des canons du genre. En le revoyant aujourd’hui, on pense inévitablement à Danse avec les loups qui a repris 33 ans plus tard une histoire très similaire. La comparaison s’arrête là car le film de Samuel Fuller n’a rien d’un film joliment policé, il est au contraire assez brut, avec une force et une vigueur qui frappe toujours autant. Samuel Fuller ne fait aucune concession pour mettre en scène cet homme écartelé entre deux civilisations, refusant l’une mais incapable d’accepter l’autre. Il y aussi beaucoup d’authenticité dans ce face à face entre Sioux et américains blancs. Belle prestation très convaincante de Rod Steiger (malgré son accent certainement un peu trop forcé…)
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rod Steiger, Sara Montiel, Brian Keith, Ralph Meeker, Charles Bronson
Voir la fiche du film et la filmographie de Samuel Fuller sur le site IMDB.
Voir les autres films de Samuel Fuller chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le jugement des flèches fait partie des tous derniers films produits par la RKO. La compagnie fit faillite avant sa sortie. Le film fut racheté par Universal qui en assura la distribution.
* L’actrice espagnole Sara Montiel est doublée par Angie Dickinson.

20 novembre 2010

Malec l’insaisissable (1921) de Buster Keaton et Malcolm St. Clair

Titre original : « The Goat »

Malec l'insaisissableLui :
(Muet 22 minutes) Dans The Goat, Buster Keaton est pris par erreur pour un criminel recherché par la police, ce qui nous vaut des poursuites avec de belles trouvailles de gags. Malcolm St Clair avait été précédemment scénariste puis réalisateur chez Mack Sennett. Une scène incroyable (et qui évoque le futur Mécano de la General) : un train fonce sur la caméra pour s’arrêter juste devant elle et l’on s’aperçoit alors que Buster Keaton est assis sur le devant de la locomotive. Le film est en outre émaillé de nombreux gags, mon préféré étant celui de la cabine téléphonique qui sert de faux ascenseur. Longtemps mal connu, The Goat se classe sans aucun doute parmi les meilleurs courts métrages de Buster Keaton.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton et Malcolm St. Clair sur le site IMDB.
Voir les autres films de Buster Keaton chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Virginia Fox est la fille de William Fox, fondateur de la Fox Film Corp. Elle deviendra, trois ans plus tard, Madame Darryl Zanuck.
Malcolm St Clair apparaît dans le film : c’est le vrai truand (assis sur la chaise pour se faire photographier). Egalement, l’un des policiers (celui qui est près du poteau de téléphone) est Edward F. Cline, co-réalisateur de nombreux courts avec Keaton.

19 novembre 2010

Les faubourgs de New York (1933) de Raoul Walsh

Titre original : « The Bowery »

Les faubourgs de New YorkLui :
L’action des Faubourgs de New York se situe dans les « joyeuses années 90 » (1890). Sur Bowery, deux patrons de saloons rivalisent pour être le plus populaire. Partiellement basée sur des faits réels, cette guéguerre, riche en bagarres et en défis, permet à Raoul Walsh de mettre face à face deux acteurs qui non seulement collent parfaitement à leurs personnages mais encore rivalisaient en tant qu’acteurs : le débonnaire Wallace Beery, l’homme au grand cœur, tout ventre dehors avec son costume bon marché, prenant constamment la position du boxeur en attente et le dandy George Raft, rusé, tiré à quatre épingles, toujours prêt à jouer un mauvais tour à son adversaire. Leur rivalité est haute en couleur et nous vaut des scènes assez amusantes comme la bataille entre deux escadrons de pompiers pendant qu’une maison brûle (1), les scènes de saloon ou encore le saut du Brooklyn Bridge (2). Toute une rue avait été reconstituée en studio selon les indications de Walsh qui connaissait bien le vrai Bowery (3). L’univers très machiste (4) du film laisse toutefois une bonne place à l’actrice Fay Wray qui montre ici une belle présence malgré la concurrence, tout comme le jeune Jackie Cooper en gamin des faubourgs. Les Faubourgs de New York est une comédie pleine d’humour, assez bon enfant, parfaitement maitrisée par son réalisateur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Wallace Beery, George Raft, Jackie Cooper, Fay Wray
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site IMDB.
Voir les autres films de Raoul Walsh chroniqués sur ce blog…

Les faubourgs de New York(1) La scène a été reprise par Martin Scorsese dans Gangs of New York. Scorsese mentionne ce film parmi ses préférés.
(2) Cette scène s’est réellement déroulée : en 1886, un certain Steve Brodie a sauté du pont devant témoins pour gagner un pari, exploit contesté par certains. Toujours à propos de cette scène, Raoul Walsh raconte dans ses mémoires qu’il a fait croire à George Raft que, le mannequin n’ayant pu arriver à temps, il devrait sauter lui-même. Contre toute attente, Raft se montra prêt à le faire bien que visiblement mort de peur. A l’instar de son personnage, il n’envisageait pas de se défiler… La plaisanterie de Raoul Walsh avait fait long feu!
(3) Raoul Walsh a passé son enfance non loin du Bowery et il a tourné l’un de ses premiers longs métrages, Regeneration (1915), dans le vrai Bowery.
(4) Comme assez souvent avec les comédies antérieures à 1935 (antérieure au Code Hays), certaines scènes peuvent choquer nos yeux modernes. Dans ce film, on notera un certain racisme envers les habitants de Chinatown et une bonne dose de misogynie. Etant ainsi politiquement incorrect, le film est donc parfois assez mal jugé aujourd’hui. Comme dans d’autres cas, il faut savoir prendre du recul.

Remarques :
* The Bowery est le premier des 18 films produits par Darryl Zanuck avec sa nouvelle compagnie 20th Century Pictures avant de fusionner en 1935 avec la Fox.
* Le second court métrage tourné par Walsh en 1914 avait lui aussi pour titre The Bowery, sans qu’il y ait d’autre lien entre les deux films.

15 novembre 2010

The visitor (2007) de Thomas McCarthy

The VisitorElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Un professeur d’université, insatisfait de sa vie devenue assez terne et vide depuis la mort de sa femme, se retrouve nez à nez avec un jeune couple quand il revient dans son appartement new-yorkais. Ayant visiblement été victimes d’une escroquerie, les deux jeunes d’origine syrienne et sénégalaise n’ont nulle part où aller. Le professeur les autorise à rester et, peu à peu, se lie d’amitié avec eux. Ce deuxième long métrage de Thomas McCarthy traite en réalité du problème des immigrés clandestins installés depuis longue date ; il le fait avec beaucoup de délicatesse, sans forcer le trait. Le personnage de ce professeur d’université qui semble avoir perdu toute envie est pour beaucoup dans l’équilibre subtil du film. Il est merveilleusement interprété avec beaucoup de justesse par Richard Jenkins, acteur à la diction parfaite que l’on a peu l’habitude de voir au premier plan. The Visitor est un joli film très sensible. Il est aussi, et surtout, très humain.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Richard Jenkins, Haaz Sleiman, Hiam Abbass, Danai Gurira
Voir la fiche du film et la filmographie de Thomas McCarthy sur le site IMDB.

Voir les autres films de Thomas McCarthy chroniqués sur ce blog…