Dans une petite ville du centre de la France, une poignée d’enfants entre 8 et 14 ans sont répartis dans les deux classes de l’école des garçons…
L’argent de poche est un film français réalisé par François Truffaut. Il en a écrit le scénario avec sa collaboratrice habituelle, Suzanne Schiffman. Il n’y a pas d’histoire suivie mais plutôt un ensemble de petites histoires, des petits épisodes, souvent assez drôles, de leur vie quotidienne. Truffaut veut s’opposer à l’image trop souvent rencontrée dans le cinéma de la « cruauté de l’enfance ». Il veut montrer qu’un enfant normalement aimé et entouré n’éprouvera aucun désir de martyriser un autre enfant. En fin de film, par la bouche de Jean-François Stévenin, il nous livre également un plaidoyer contre la maltraitance des enfants. François Truffaut sait trouver le ton juste, il nous amuse, nous touche, nous étonne même et sait éviter toute mièvrerie ou facilité. C’est une ode à l’enfance. Le film connut un grand succès.
Elle:
Lui :
Acteurs: Jean-François Stévenin, Chantal Mercier, Virginie Thévenet, Tania Torrens
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site IMDB.
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Remarque :
* François Truffaut fait une apparition dans le pré-générique, le père de la jeune fille au volant de sa voiture.
* L’une des deux jeunes filles invitées au cinéma (la plus jeune des deux) est Eva Truffaut, la fille du cinéaste.
* La jeune mère d’Oscar (séquence d’actualités) est interprétée par Laura Truffaut, sa fille aînée.
Franck De Luca dans L’argent de poche de François Truffaut.
Corinne Boucart,Bruno de Stabenrath, Georges Desmouceaux et Eva Truffaut dans L’argent de poche de François Truffaut.
Il nous l’avait déjà montré avec Doinel entre autres, mais , avec ce film, Truffaut nous prouve une nouvelle fois son talent à diriger des enfants .Des grandes personnes aussi d’ailleurs puisque nombre d’adultes sont des amateurs, parents des apprenties vedettes .
Et le spectateur a beaucoup de sympathie pour tout ce petit monde car Truffaut a l’air de bien s’amuser à les placer dans des situations drolatiques . Il y a bien sûr le garçon difficile qui se marginalise car il vit dans une ambiance familiale infernale, mais , dans l’ensemble, on sourit bien souvent quand on n’est pas dans la franche rigolade. J’ai bien aimé les ruses diaboliques imaginées par la petite fille enfermée à la maison par son policier de papa pour ameuter les voisins. Il y a aussi les galopins s’improvisant coiffeurs pour carotter quelques petits sous aux parents ( et le résultat sur le modèle ! ). Citons aussi , voir la photo plus haut , le petit Frank tenant la vedette en racontant à son public de copains une blague salace de curé, non sans s’embrouiller dans le fil de l’histoire . Et beaucoup de petites scènes toutes chaleureuses.
La ville de Thiers, ou Truffaut a tourné une grande partie du film, ne restera pas renommée uniquement pour ses coutelleries et sa situation au centre de la France, les amateurs se souviendront avec attendrissement des polissonneries de ses enfants !