Alors que Sibyl décide de stopper son activité de psychothérapeute pour écrire un roman, l’une de ses clientes, une actrice en plein désarroi, l’appelle à l’aide. D’abord réticente, elle accepte de s’occuper d’elle et, sans lui dire, en fait la principale source d’inspiration de son roman…
Après l’excellent Victoria, Justine Triet bâtit une nouvelle fois un film autour de Virginie Efira. L’actrice est de presque tous les plans et fait une belle prestation, n’allant trop loin qu’à de rares moments. L’histoire aurait pu être très forte mais tout est gâché par une construction perturbante : dès le début, la réalisatrice mêle maladroitement la réalité avec des scènes dont on ne sait s’il s’agit de flashback ou de scènes imaginées, ce qui déroute et donne une impression de fouillis incompréhensible. Les éclaircissements arrivent plus tard, tôt tard car notre intérêt s’est alors envolé. Certaines audaces de construction demandent une grande maitrise. Bizarrement, la critique ne semble pas avoir ressenti ce problème et a réservé un très bon accueil au film.
Elle:
Lui :
Acteurs: Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Sandra Hüller, Niels Schneider
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Virginie Efira dans Sibyl de Justine Triet.
« Bizarrement, la critique ne semble pas avoir ressenti ce problème et a réservé un très bon accueil au film. »
Les critiques lisent le dossier de presse avant d’aller voir le film, pas nous!
Le film est effectivement très confus quand on ne connait pas l’histoire à l’avance.
Oui, cela peut expliquer la différence de perception entre critiques professionnels et spectateurs ordinaires comme nous… mais, s’il est évident que de nombreux critiques lisent le dossier de presse *avant* de voir le film, je ne saurais dire si c’est le cas général.
Ce sont deux approches différentes : on peut vouloir connaitre à l’avance la démarche du réalisateur pour être mieux à même de juger le film.
On peut à l’inverse préférer avoir une approche plus fraîche, dénuée de tout à priori et comparer ensuite si notre perception rejoint ou pas les intentions du réalisateur.
D’autre part, je dirais que nous, simples spectateurs, avons une attente différente des critiques professionnels… le plaisir, la surprise, la connaissance, la stimulation intellectuelle, etc. Pour cela, il me semble préférable d’en savoir le moins possible avant de voir le film.