1 mai 2020

Coup de fouet en retour (1956) de John Sturges

Titre original : « Backlash »

Coup de fouet en retour (Backlash)Jim Slater n’a jamais connu son père. Il sait qu’il a été massacré par les Apaches alors qu’il cherchait de l’or avec cinq compagnons. L’un a survécu mais n’est pas allé chercher de secours, préférant garder l’or. Jim se met à la recherche de celui qui a laissé mourir son père…
Basé sur un roman de Frank Gruber, le scénario de Backlash a été écrit par Borden Chase, grand scénariste de westerns à qui l’on doit les plus beaux d’Anthony Mann et le Red River d’Howard Hawks. Si Backlash n’est sans doute au même niveau, c’est dû plus à l’approche simple et directe de Sturges qu’à l’histoire en elle-même qui est l’une des plus originales du genre : ce western a en effet des accents psychanalytiques étonnants. C’est une véritable recherche du père et celle-ci va prendre un tour inattendu. Les deux personnages principaux sont très bien interprétés, Richard Widmark étant ici dans un rôle plus positif et complexe qu’à l’habitude (et sans exploitation de son rire si particulier). Certains personnages secondaires paraissent en revanche quelque peu surjoués (William Campbell notamment). Affublé d’un titre français assez bizarre, Backlash est un western plutôt original et même surprenant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Richard Widmark, Donna Reed, William Campbell, John McIntire
Voir la fiche du film et la filmographie de John Sturges sur le site IMDB.

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Remarque :
* Backlash en anglais courant signifie « contrecoup » mais étymologiquement le sens premier est plutôt l’équivalent de notre expression « retour de manivelle », sens qui s’applique mieux à cette histoire.

Coup de fouet en retour (Backlash)Richard Widmark et Donna Reed dans Coup de fouet en retour (Backlash) de John Sturges.

4 réflexions sur « Coup de fouet en retour (1956) de John Sturges »

  1. William Campbell qui, si je ne m’abuse, a été le mari de Judith Campbell, superbe femme qui, quelques années plus tard, sera concomitamment la maîtresse, et de Sam Giancana, le parrain de la mafia de Chicago (de mémoire), et du président John Kennedy. Tout est dans tout (hi ! hi !)

  2. Le titre français sonne certes un peu bizarrement, mais il n’est pas si bizarre que ça dans le fond : c’est juste une traduction littérale, et je trouve qu’il dit assez bien ce qu’il doit dire.

    Bien sûr, il aurait techniquement été plus juste de traduire par Retour de manivelle, mais double bof : premier bof parce que ça ne « sonne » pas pour un titre, deuxième bof parce que c’est une expression liée à la mécanique, qui serait assez déplacée dans un western.

    Le fouet sonne western, lui, et ça tombe bien, l’expression anglaise est basée sur le fouet.

    Je suis d’accord sur le fait que ça donne une formule un peu longue, qui ne « parle » pas en français aussi directement qu’en anglais (ou que retour de manivelle), mais c’était difficile de trouver meilleure traduction dans l’esprit. Ou alors, il aurait fallu carrément changer le titre — et là, il y a eu assez de massacres comme ça avec les titres français débiles comme La charge héroïque, La chevauchée fantastique ou La poursuite infernale, je préfère encore cette traduction un peu laborieuse à ces trahisons.

    ————-

    NB : Je n’ai pas eu la chance de voir ce western-là, mais rien qu’en lisant le synopsis je me doute d’un certain rebondissement…

  3. Hum, je vois ce que vous voulez dire sur le synopsis. Je l’ai modifié un peu pour ne pas laisser deviner…

    Sinon, je ne préconisais pas « retour de manivelle » comme titre… 🙂 C’est juste que je me demandais avant d’avoir vu le film quel pouvait être le sens de ce titre français aussi bizarre qu’étrange.

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