San Francisco est secoué par une série d’exécutions punitives de truands notoires. Le supérieur de l’inspecteur Callahan l’écarte de l’enquête car il lui reproche ses méthodes trop violentes lors des arrestations…
Après la polémique engendrée par le précédent film, l’inspecteur Harry revient sur les écrans pour prendre à contre-pied ses opposants : puisque ceux-ci lui reprochaient sa pratique d’une justice expéditive, le scénario de Magnum Force le fait combattre des policiers pratiquant une justice expéditive ! Et, lorsque ces derniers cherchent à l’enrôler, il leur répond « je crois que vous vous êtes trompés sur mon compte », une réponse qui s’adresse également à tous ses détracteurs. De plus, pour écarter toute accusation de racisme, le nouvel équipier de l’inspecteur est noir (le précédent était déjà mexicain mais cela n’avait pas suffi…) Bien qu’il soit signé par John Milius et Michael Cimino, le scénario en lui-même n’est pas passionnant, on comprend rapidement ce qui se trame et il n’y a que peu de tension. En revanche, le nombre de morts augmente nettement et le film distille une certaine fascination pour la violence que l’on est en droit de trouver malsaine. Le succès populaire fut, une fois encore, énorme.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Clint Eastwood, Hal Holbrook, Mitchell Ryan, David Soul, Tim Matheson, Felton Perry
Voir la fiche du film et la filmographie de Ted Post sur le site IMDB.
Voir les autres films de Ted Post chroniqués sur ce blog…
Clint Eastwood dans Magnum Force de Ted Post.
Volte-face politiquement correct après les vagues provoquées par le premier. Peine perdue, Kael n’appréciera pas non plus…
Cette fois-ci, toutefois, c’est le très estimable Ted Post qui se colle à la réalisation, lui qui avait déjà réalisé le très bon « hang them high » avec… Eastwood. Le niveau demeure très bon, et l’on passe un excellent moment (à noter la présence de David Soul, futur policier de série…). Le Harry préféré de beaucoup de fans, même si, à mon avis, on est un cran dessous le premier. Mythique tour de même, car sacré personnage, Harry, pour un film qui, sinon, pourrait paraître, malgré tout, assez anecdotique.
@ Lui . A mon sens, la violence qui est montrée dans le est typique d’une société américaine où elle était beaucoup plus marquée que chez nous jusqu’à il y a fort peu longtemps. Comme tout ce qui vient de Californie, malheureusement, ce phénomène est en train de s’ancrer chez nous, bien que le armes n’y soient pas en ventre libre (ouf !) et que les racines du drame soient propres à notre pays. Le résultat diffère, hélas, assez peu. Cette réflexion, certes contestable sur la forme, sur la violence, l’ordre et la Justice, proposée par cette série des Dirty Harry, bien que datant presque de 50 ans, est donc, pour nous Français, particulièrement pertinente : elle éclaire sur les conséquences possibles du laxisme institutionnel et les dérives qu’il peut, en contre coup, susciter : à méditer !
Et bien sûr, encore un couplet bien nauséabond de fred sur le « laxisme institutionnel ». Il est clair qu’il préfère d’autres dérives, celles de l’État d’urgence, des mutilations par flash-ball, des policiers-ripoux, de l’arbitraire et, il faut bien appeler un chat un chat, de la lente dérive vers le fascisme. Ceux qui tiennent année après année ce discours meurtrier consistant à dénoncer un prétendu « laxisme » sont directement responsables du chaos qui se propage.
Et bien, mazette !
J’attends avec impatience la critique de la série « Un justicier dans la ville », avec Bronson, de Winner.
Cela augure de beaux « échanges » avec Jacques C !