5 août 2018

Dans les forêts de Sibérie (2016) de Safy Nebbou

Dans les forêts de SibériePour fuir la civilisation et découvrir d’autres modes de vie, le parisien Teddy vient s’installer dans une cabane isolée au bord du lac Baïkal, en plein cœur de la Sibérie. Le plus proche village est distant d’une centaine de kilomètres…
Dans les forêts de Sibérie est très librement adapté du livre de Sylvain Tesson, récit autobiographique de ses six mois passés dans un isolement presque total. Par rapport au livre, on perd toutes les réflexions personnelles et les méditations philosophiques qui en font la richesse. En revanche, probablement pour que le spectateur ne s’ennuie pas, Safy Nebbou a ajouté une histoire un fugitif russe qui se cache dans ces grands espaces inhospitaliers. Les images de l’immense lac gelé sont aussi belles que spectaculaires et la musique d’Ibrahim Maalouf ajoute à la beauté de l’ensemble. Hormis les deux acteurs principaux, les autres personnages sont pour beaucoup interprétés par des habitants de la région. Le film évoque quelque peu Into the wild de Sean Penn mais sans en avoir la portée. Le film est plaisant mais le livre de Sylvain Tesson est bien plus profond.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Raphaël Personnaz, Evgeniy Sidikhin
Voir la fiche du film et la filmographie de Safy Nebbou sur le site IMDB.

Voir les autres films de Safy Nebbou chroniqués sur ce blog…

Dans les forets de Sibérie
Raphaël Personnaz dans Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou.

Une réflexion sur « Dans les forêts de Sibérie (2016) de Safy Nebbou »

  1. Précision utile : il est maintenant avéré, via plusieurs témoignages, que le livre de Sylvain Tesson n’est pas une autobiographie mais une manipulation de mytho. Il accueillait régulièrement des invités (ils ont vendu la mèche quelques années après), il partait parfois en ville plusieurs jours, il avait tout le confort moderne dans sa « cabane » suréquipée… dont notamment une connexion internet qui lui permettait de rester en contact constant avec le monde (!).

    Ajouté à son compagnonnage intime avec des figures de l’extrême-droite et à ses propos insidieusement réactionnaires (voire pire), cela éclaire d’un jour nouveau ses « expériences sauvages » (ha ha) et ses intentions.

    Il n’y a bien sûr aucune raison de demander à vivre en ascète pour avoir le droit d’écrire des essais philosophiques. Mais quand lesdits essais n’ont d’autre contenu que de mettre en scène un ascétisme mensonger (soyons sérieux : sans cette posture, ses écrits n’auraient guère attiré l’attention), et quand toute l’œuvre est construite sur cette mise en scène, c’est plus que troublant : c’est inexcusable.

    ———–

    Mais cela ne doit pas se confondre avec ce film, après tout adapter en fiction une œuvre de fiction, c’est intéressant et ça peut donner un bon film. Il faut juste préciser qu’il s’agit d’une fiction, pas d’une autobiographie.

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