17 mars 2017

Jusqu’au bout du monde (1991) de Wim Wenders

Titre original : « Bis ans Ende der Welt »

Jusqu'au bout du mondeDans un futur proche (1999), alors que la Terre est menacée par un satellite atomique dont on a perdu le contrôle, Claire Tourneur se voit confier un magot par des truands pour le convoyer. Elle prend en stop Trevor McPhee dont elle tombe amoureuse… Jusqu’au bout du monde est un film ambitieux de Wim Wenders. D’une durée initiale de neuf heures, il fut ramené à cinq puis à trois heures pour sa sortie commerciale en 1991. Le film se trouve divisé en deux parties : avant et après une explosion atomique. La première est une suite d’aventures dans plusieurs capitales du monde, une sorte d’errance où Claire recherche Trevor, le trouvant parfois pour mieux le reperdre. Rien de bien passionnant (à mes yeux du moins) si ce n’est la vision du futur que nous présente Wenders : un monde où l’image tient une grande place au travers de différents gadgets électroniques. Etrangement, la technologie semble comme usée, avec des animations ludiques dérisoires. Et c’est une technologie qui semble plus subie que choisie. Cette première partie est en outre plombée par l’interprétation très artificielle de Solveig Dommartin. La seconde partie s’apparente plus à un conte philosophique : dans un laboratoire perdu au milieu de l’Australie, un chercheur tente de transmettre des images mentales à une aveugle. Wenders s’interroge sur le pouvoir de l’image, sa capacité à dépersonnaliser l’individu si elle devient autonome, et plusieurs questions corollaires telle que : notre vécu, notre histoire peuvent-ils se caractériser par une suite d’images ? Ce sont des questions intéressantes à priori mais il est bien difficile de ne pas décrocher car l’approche de Wenders paraît inutilement alambiquée, plutôt emphatique… et le film est bien long.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: William Hurt, Solveig Dommartin, Sam Neill, Max von Sydow, Jeanne Moreau, Rüdiger Vogler
Voir la fiche du film et la filmographie de Wim Wenders sur le site IMDB.

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Versions :
– Version commerciale (1991) : 179 mn (version vue ici)
– Version Director’s Cut (2015) : 280 mn (seule version disponible aujourd’hui, me semble t-il)

Jusqu'au bout du monde
Solveig Dommartin et William Hurt dans Jusqu’au bout du monde de Wim Wenders.

3 réflexions sur « Jusqu’au bout du monde (1991) de Wim Wenders »

  1. Vous êtes bien dur je trouve … cela dit je ne l’ai pas revu depuis sa sortie. J’ai le souvenir d’un film lent certes mais très poétique … j’avais été frappé par ces lunettes capables de retranscrire les rêves et le moment ou les personnages s’isolaient pour regarder leur rêve … je pense à ce film quand je vois mes enfants devant leur écran

  2. Pour tout vous avouer, c’est un film que j’avais aussi beaucoup aimé à sa sortie.
    Revoir des films après deux ou trois décennies donne parfois des résultats inattendus… On a obligatoirement des attentes différentes. Là, j’ai trouvé que l’approche de Wenders me paraît assez tortueuse pour finalement éluder plus ou moins la réflexion. Mais les questions qu’il soulève sont très intéressantes, même en 2017.

  3. Hélas le film n’est pa louable facilement. Il comportait plusieurs alertes notamment sur le flicage des individus par la technologie. Des que le couple utilise une carte bleue il est repéré, c’est pourquoi dans sa fuite Trevor vent des opales. Il est rare qu’un film démarre dans des bouchons, fasse voir les gorges du Tarn, Eddie Mitchell, Berlin, Moscou puis l’Australie. Je suis convaincu que 30 ans plus tard ça reste un grand film.,mais je ne sais pas comment le trouver avec les supports modernes. Il me manque

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