Titre original : « Do-nui mat »
Le jeune Joo Young-Jak est le secrétaire particulier de la famille la plus riche et la plus puissante de Séoul. Il est ainsi mêlé aux affaires privées de ses membres… Avec L’ivresse de l’argent, Im Sang-soo se livre à une peinture qui se veut mordante de la caste des ultrariches coréens. De leurs affaires, on ne sait que peu de choses si ce n’est qu’ils franchissent allègrement les limites de la légalité. Ce qui intéresse plus le réalisateur ce sont les rapports de pouvoir qui se sont immiscés à l’intérieur même de cette famille. Il avait le dessein d’en faire une tragédie shakespearienne et il n’y parvient que partiellement. Le plus remarquable de L’ivresse de l’argent reste la mise en scène très stylée, l’utilisation des décors glacés de l’immense demeure et de son mobilier, le sens du détail. Revers de la médaille : l’image est tellement policée qu’elle en perd toute authenticité et l’ensemble devient quelque peu artificiel. L’ivresse de l’argent reste plaisant à regarder mais Im Sang-soo aspirait certainement à plus que cela…
Elle: –
Lui : 
Acteurs: Kim Kang-woo, Yun-shik Baek, Yun Yeo-jeong, Hyo-jin Kim
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Le scénario est banal, ou éternel. Par contre la photo exceptionnelle, l’esthétique générale du film est sensationnelle. Je me suis régalée à chaque plan. Cela fait plusieurs fois que je suis marquée par la façon hyper raffinée de filmer des sud coréens.
Oui, c’est effectivement très beau et cela commence dès le générique :
On a déjà vu des plans accélérés d’une ville la nuit, ces plans où les phares des voitures laissent de longues trainées qui donnent un aspect de fourmilière à la ville. Im Sang-soo réussit à placer dans un tel plan une voiture à la vitesse normale. C’est à la fois superbe visuellement et très fort par son contenu car tout est dit : leurs occupants sont au dessus de la mêlée…
Superbe.