25 mars 2013

Ces messieurs de la Santé (1934) de Pierre Colombier

Ces messieurs de la santéLe banquier Tafard s’évade de prison et se fait engager comme veilleur de nuit dans un magasin de corsets tenu par Mme Génissier et son fils. Rapidement, il prend en main les affaires… Ces messieurs de la santé est sorti deux ou trois mois seulement après l’Affaire Stavisky dont il s’inspire partiellement. Ce scandale financier est toutefois ici mis en scène bien plus légèrement que ne le fera Alain Resnais quarante ans plus tard. Le ton général est celui d’une comédie et c’est Raimu qui tient le rôle du banquier avec toute sa verve et sa gestualité. Il en fait beaucoup, sans doute un peu trop parfois mais quand Raimu cabotine, c’est toujours un grand plaisir. Les dialogues sont excellents et permettent à l’acteur de belles envolées. Sur le fond, le propos certes fustige l’affairisme des « faiseurs d’argent » mais aussi, et même surtout, montre bien que cet affairisme n’existe que par la cupidité de tout un chacun. Le film est un délice. Raimu est un acteur vraiment unique.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Raimu, Lucien Baroux, Pauline Carton, Edwige Feuillère
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Colombier sur le site IMDB.

Remarque :
Ces messieurs de la santé est adapté d’une pièce de Paul Armont et Léopold Marchand.

Autres films sur l’Affaire Stavisky :
Stolen Holiday de Michael Curtiz (1937) avec Kay Francis et Claude Rains
Stavisky d’Alain Resnais (1974) avec Jean-Paul Belmondo.

2 réflexions sur « Ces messieurs de la Santé (1934) de Pierre Colombier »

  1. J’ai beaucoup apprécié de revoir ce film récemment. Raimu y est grandiose. Quand on pense à Raimu, on pense en premier à Marius bien entendu, mais Les Messieurs de la santé est également à ranger parmi ses meilleurs. Il faut le voir faire un cours de marketing aux personnel vieillissant du magasin de lingerie !!!

  2. Oui, la leçon de marketing est un grand moment :-))
    J’aime aussi beaucoup la dictée du témoignage d’utilisatrice fabriqué de toutes pièces au vieux comptable outré : « … et j’ai retrouvé une pouahtrine de bon aloi ».

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