Titre original : « Police »
Lui :
(Muet 25 minutes) A peine libéré de prison, Charlot est détroussé par un faux pasteur puis rencontre un ancien codétenu qui l’entraîne cambrioler une maison… Ce film paraît très inégal et s’inscrit parmi les moins relevés de la période Essanay qui s’achevait alors. Il y a bien quelques bons gags mais ils sont trop peu nombreux et Chaplin ne parvient pas à donner une dimension dramatique ou sociale, si ce n’est tout de même cette notion de l’homme qui est en équilibre instable entre le bien et le mal : il voudrait faire le bien mais son environnement le pousse à faire le mal. Plusieurs scènes de Charlot cambrioleur seront réutilisées par Essanay pour sortir deux ans plus tard un film apocryphe : Les avatars de Charlot.
Note :
Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Wesley Ruggles
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
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Remarque :
L’affiche ci-contre est intéressante car elle met en avant l’argument publicitaire : « The $670,000 comedian ». Le frère de Charlie Chaplin venait de lui trouver un nouveau contrat à la Mutual : 10 000 dollars par semaine plus 150 000 de bonus à la signature. Cela fait bien 670 000 (très grossièrement l’équivalent de 10 millions d’euros d’aujourd’hui). Personne n’avait obtenu une pareille somme de toute la (jeune) histoire du cinéma ! Cela fit un peu scandale et entacha quelque peu l’image de Chaplin qui était de son côté surtout intéressé par l’entière liberté que lui promettait la Mutual (à l’époque, il vivait toujours dans un hôtel de moyenne gamme du centre de Los Angeles, l’hôtel Stowell sur Spring Street). L’affiche ci-contre peut être datée de l’automne/hiver 1916 (ou plus récent), nous sommes donc au minimum plusieurs mois après la signature du contrat (février 1916), ce qui signifie que ce surnom est resté dans les esprits un certain temps.