Titre original : « Bikur Ha-Tizmoret »
Lui :
Une petite fanfare de la police égyptienne arrive en Israël pour jouer lors de la cérémonie d’inauguration d’un centre culturel arabe. A leur arrivée à l’aéroport, ils tentent de se rendre par eux-mêmes à destination mais se retrouvent par erreur dans une petite ville sans âme, isolée au beau milieu du désert. La Visite de la Fanfare est un film aussi original par son sujet que par son traitement. Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur israélien Eran Kolirin a choisit une approche minimaliste pour traiter cette histoire. Avec douceur et délicatesse, par petites touches, il nous montre ces rencontres improbables marquées par la difficulté de communication, des rencontres qui auraient besoin de temps pour vraiment éclore. Graphiquement, Eran Kolirin joue avec le cadre large et l’alignement des musiciens, les rues vides, les personnages perdus dans des lieux publics immenses, les tons ocre. Il parsème son film de petites notes d’un humour alimenté par le saugrenu des situations. L’ensemble est réussi, on peut juste regretter qu’il ne soit pas allé plus loin dans le développement, qu’il n’y ait pas cette petite étincelle qui aurait porté le film beaucoup plus haut.
Note :
Acteurs: Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri, Khalifa Natour
Voir la fiche du film et la filmographie de Eran Kolirin sur le site IMDB.
Remarques :
Cette histoire est en réalité arrivée au dramaturge égyptien Ali Salem en 1993.
Je suis entièrement d’accord avec votre conclusion, on regrette que le réalisateur n’est pas été un peu plus loin. De plus le film est un court et s’arrête juste au moment où on a l’impression de vraiment commencer à connaître les personnages.