Titre original : « Midnight »
Lui :
Une aventurière, danseuse de revue à ses heures, (Claudette Colbert) arrive à Paris par le train de Monte Carlo, vêtue d’une robe du soir lamée pour tout bagage. Elle est d’abord aidée par un chauffeur de taxi (Don Ameche) puis remarquée par un quadragénaire mondain (John Barrymore) qui va lui faire une surprenante proposition. Tel est le point de départ de La Baronne de Minuit, une comédie dont le scénario se développe de façon absolument éblouissante : l’histoire rebondit sans cesse et, loin de s’essouffler, devient de plus en plus surprenante. Aucun temps mort. Que le scénario soit une petite merveille n’est guère étonnant quand on sait qu’il est signé par le tandem Charles Brackett / Billy Wilder et l’on sent déjà l’influence de Lubitsch sur le futur réalisateur (1). Claudette Colbert est particulièrement à son aise dans son personnage et c’est un plaisir de voir John Barrymore dans l’un de ses derniers rôles, l’un des plus drôles de sa carrière. Si le film rencontra un assez grand succès à sa sortie, il est un peu oublié aujourd’hui. C’est dommage. Certes Mitchell Leisen n’est pas à ranger parmi les plus grands réalisateurs mais, grâce à son scénario et son interprétation enlevée, La Baronne de Minuit fait partie des meilleures comédies américaines des années trente. Une petite merveille.
Note :
Acteurs: Claudette Colbert, Don Ameche, John Barrymore, Francis Lederer, Mary Astor, Rex O’Malley
Voir la fiche du film et la filmographie de Mitchell Leisen sur le site IMDB.
Voir les autres films de Mitchell Leisen chroniqués sur ce blog…
(1) Billy Wilder et Charles Brackett ont écrit ensemble une petite dizaine de scénarios pour la Paramount entre 1938 et 1940, dont deux pour Lubitsch (La huitième femme de Barbe-Bleue et l’admirable Ninotchka). Bien qu’assez différents, ils ont formé un tandem qui a vraiment parfaitement fonctionné.