Titre original : « How to lose friends & alienate people »
Lui :
Inspiré des souvenirs d’un ancien rédacteur de la revue Vanity Fair, cette comédie satirique légèrement déjantée n’est pas sans intérêt. Un jeune journaliste anglais est embauché par un magazine people new-yorkais. Plein d’arrogance mais aussi refusant les compromissions, il détone dans le monde policé qu’il est censé fréquenter. Tout le film repose sur Simon Pegg, acteur comique anglais, qui tend parfois à surcharger son personnage. Après un début où les gags sont parfois un peu lourds, le film parvient toutefois à trouver un bon rythme et à jouer, avec une certaine subtilité, sur le thème du trublion qui arrive dans ce monde de paillettes et de faux-semblants comme un chien dans un jeu de quilles. Certaines saynètes sont assez hilarantes. Le dernier tiers du film, à partir du moment où le journaliste rentre dans le rang, est hélas plus conventionnel et de moindre intérêt. Un anglais à New York (admirons une fois de plus la prodigieuse inventivité des distributeurs français dans les traductions de titres de film )(1) est tout de même assez détonnant dans tous les sens du terme et se révèle globalement assez rafraîchissant par son impertinence.
Note :
Acteurs: Simon Pegg, Kirsten Dunst, Jeff Bridges, Megan Fox, Gillian Anderson
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert B. Weide sur le site IMDB.
(1) Le titre canadien, à défaut d’être inventif, a au moins le mérite de respecter le sens et de donner une bonne idée du ton général du film : « Comment perdre ses amis et se mettre tout le monde à dos ».
Il serait d’ailleurs intéressant de savoir pourquoi les titres français et canadiens sont si souvent différents.
Bonne journée.
A vous lire, il n’y aurait donc que le tiers central du film qui justifierait son intérêt. Pas de chance, j’ai décroché à la fin du premier tiers 🙂 Sur un sujet un peu téléphoné même si intéressant, j’ai trouvé le scénario mou au possible, complaisant, les gags faciles et regretté les apparemment incontournables aspects scabreux de l' »humour » anglais.
@Martin K : sans pouvoir apporter de réponse pertinente, on peut au moins dire que le choix des titres est l’apanage des distributeurs. Ceux-ci sont différents au Québec et en France, et qui plus est, les deux sociétés ont des fonctionnements, des références et une utilisation quotidienne de la langue qui diffèrent. Je trouve même ces différences de titres intéressantes car elles éclairent (légèrement) nos différences mutuelles.
Plus près de nous, la Belgique n’a qu’exceptionnellement exploité des films avec un titre francophone différent de la France, et cette osmose correspond bien à une situation qui permet (je caricature) aux habitants de Mons ou Liège d’être plus au courant de l’actualité à Perpignan qu’à Anvers (à 30 km de Bruxelles).
@Fourvin: oui, je ne pensais plus aux distributeurs. J’espère quand même que les réalisateurs et/ou scénaristes peuvent au moins en suggérer un. Mais j’avoue que je connais mal le processus complet qui amène un film sur les écrans de cinéma. Je m’intéresse surtout au produit fini, en fait.
Merci pour votre éclairage.