Titre original : « Lawrence of Arabia »
Elle :
Je ne suis pas vraiment parvenue à me ré-intéresser au destin mythique de Laurence d’Arabie qui, cette fois, ne m’a paru guère sympathique. Je suis restée hermétique à ses tourments, ses exploits, ses cruautés ; David Lean m’a semblé tenir le spectateur à distance. Le point fort est le grand sens de la mise en scène de David Lean et l’aspect visuel époustouflant du film. Quel talent pour filmer l’immensité des déserts ponctués de minuscules silhouettes humaines ou encore les scènes d’action avec des milliers de figurants et d’animaux !
Note :
Lui :
Dans le genre des grandes épopées, ce film n’a que peu été égalé, une réussite due autant à la réalisation de David Lean qu’à la personnalité très ambigue de Lawrence d’Arabie. La réussite est d’autant plus manifeste dans cette version intégrale, même si le son et les dialogues des scènes ré-intégrées ont été refaits et ne s’intègrent qu’imparfaitement. Les scènes ajoutées permettent cependant de mieux comprendre la situation politique de l’époque et l’attitude assez attentiste et opportuniste des anglais. Sur le plan cinéma, les scènes de désert sont parmi les plus magnifiques jamais tournées, à la fois superbes sur le plan plastique mais aussi terriblement authentiques, nous plongeant ainsi totalement dans cet univers qui nous est si étranger. Parmi les acteurs, c’est peut-être Omar Shariff qui me paraît le plus remarquable. Un film qui laisse des traces.
Note :
Acteurs: Peter O’Toole, Alec Guinness, Anthony Quinn, Jack Hawkins, Omar Sharif, José Ferrer, Anthony Quayle, Claude Rains
Voir la fiche du film et la filmographie de David Lean sur le site IMDB.
Voir les autres films de David Lean chroniqués sur ce blog…
En réponse à la demoiselle ci dessus, pour l’avoir vu 100 fois, film non égalé, de part ses acteurs ainsi que ses décors, de part la personnalité qu’a été dans l’histoire Sir Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie.
Mademoiselle, n’oubliez pas que ce film a été tourné en 1962, c’est à dire sans les moyens que possèdent certains réalisateurs à l’heure actuelle.
Référez vous s’il vous plaît au personnage a ce qu’il a fait, pourquoi, et ce qu’il a représenté dans l’histoire de l’armée anglaise à l’époque, a savoir 1917. Sans lui le monde Arabe ne serait ce qu’il est à l’heure actuelle. Ne pas prendre à la légère ce fût un personnage historique, quand on veut parlé d’une chose il faut bien connaître le sujet. Alors je vous conseille de lire, lees 7 pilliers de la sagesse, cela vous ouvrira peut-être l’esprit. Ce n’était pas un homme ordinaire, mais un homme extraordinaire, comme il le dit dans le film, par pitié interressez vous aux personnages quand vous voulez regardez un film historique, quelque soit le héros. Alors je suppose que ni Napoléon, ni César, ni Ben Hur, ni Cléopatre, etc… à savoir même Les dix commandements si vous y avez compris qqch, ne vous ont plus. Films pourtant jamais égalés, reportez vous tj à l’époque où ils ont été tournés.
sur le film….. rien à dire; pour ce qui en est des images , ceux qui veulent se » ressourcer dans le désert, n’auront pas a se déplacer…;
Quand aux » Oscars, même si le film a vieilli, on pourrait se demander à quels acteurs mythiques ils ont été » bradés » peut – être à Omar Shariff, et à sa passion pour les chevaux ( ceux du Tiercé )…..
Bon j’arrête ,je suis sûr qui’l aurait fallu les donner aux chameaux, ce sont eux les vrais héros du film , ce sont les seuls qui courent sous la chaleur, non?
Si il fallait concentrer dans un microcosme un des messages principaux de cette œuvre gigantesque, le sauvetage de Gassim adopterai un rang élevé.
Un choc frontal s’opère entre une continuité discursive éternelle basée sur des écrits que l’on apprend, que l’on applique et que l’on offre à la génération montante qui elle en fera autant au sujet de sa descendance sans en changer la moindre lettre et une prise de conscience de sa possibilité d’agir et de penser dans une liberté choisie, consciente d’elle-même éloignée d’une tutelle ancestrale.
Gassim égaré dans le désert doit mourir, c’est écrit. Lawrence rétorque dans un premier temps que rien n’est écrit pour ensuite spécifier que tout est écrit « La dedans », c’est-à-dire dans un esprit indépendant dans l’analyse et l’entreprise. Une approche universelle donnant naissance à l’individualité d’un raisonnement démarqué de la caste qui par sa conclusion sauvera une vie.
Lawrence livre sur un plateau Hegel et kant à une rose des sables ne s’exprimant que par une loi unique depuis des millénaires. Un sacrifice au service d’un texte divin d’adoration, de résignation et d’abandon de soi est contourné pour permettre à un esprit d’en sauver un autre par une procédure individuelle.
Le prince Faycal à cheval, sabre au clair ne peut rien faire contre la mécanisation terrestre et céleste, c’est un premier pas vers le siècle des lumières ou il faut peu à peu s’adapter aux transformations téchnologiques et intellectuelles d’un autre continent.
Sherif Ali Ibn El Kharish le comprend bien, il s’incline devant l’initiative d’une entreprise personnelle couronnée de succès menée par un esprit indépendant. Cette attitude faisant suite à une condamnation de départ musclée contenant l’intégralité de la pensée de ses ancêtres laisse présager l’entame potentielle d’une autre manière d’appréhender le monde.