Titre français : « Le Bataillon des sans-amour »
Un groupe de jeunes mineurs délinquants est envoyé dans une maison de redressement dirigée par un directeur sadique et malhonnête. Choqué par les mauvais traitements lors d’une visite, l’ex-gangster Patsy Gargan (James Cagney) se fait nommer à la tête de l’établissement et met en place un tout autre système…
The Mayor of Hell fait partie de ces films de la Warner ancrés dans la réalité de la Grande Dépression du début des années trente. Il s’agit ici d’attirer l’attention sur l’incapacité des méthodes dures pour remettre les jeunes délinquants dans le droit chemin. L’idée est de proposer une variante d’autogestion qui pousse les jeunes à se responsabiliser. Le tableau est un peu idyllique mais si le film n’est pas vraiment convaincant, ce n’est pas tant pour les idées développées que du fait d’un équilibre un peu bancal entre film social et film de gangster : le personnage de James Cagney est mal défini. Une petite note de romance vient embrouiller encore plus les choses avec Madge Evans en infirmière qui ne semble pas tout à fait à sa place. On notera aussi de nombreux stéréotypes, notamment raciaux. Le film a été refait deux fois à la fin des années trente.
Elle: –
Lui :
Acteurs: James Cagney, Madge Evans, Frankie Darro
Voir la fiche du film et la filmographie de Archie Mayo sur le site IMDB.
Voir les autres films de Archie Mayo chroniqués sur ce blog…
Remarques :
* Michael Curtiz aurait participé à la réalisation.
* Frankie Darrio, qui joue le jeune Jimmy, avait alors 16 ans et déjà 10 ans d’expérience en tant qu’acteur ! Il a fait ensuite une longue carrière (181 films au compteur). Pour l’anecdote, c’est lui qui était dans le robot de Forbidden Planet (1955).
*Remakes :
L’école du crime (Crime School) de Lewis Seiler (1938) avec Humphrey Bogart et les Dead End Kids
Hell’s Kitchen de E.A. Dupont et Lewis Seiler (1939) avec Ronald Reagan et les Dead End Kids.
(g. à d.) James Cagney, Frankie Darrio et Madge Evans