Elle :
Même constat que pour Subway, la sauce bessonienne ne prend plus aussi bien quelque quinze ans plus tard. Toujours la même musique syncopée, les mêmes postures branchées et artificielles des mauvais garçons, un scénario simple autour de la nouvelle copine du cinéaste et le tour est joué pour faire un carton au box-office. C’est intéressant de revoir de façon rapprochée ces films pour mieux s’apercevoir que sous le tape à l’oeil, ça sonne creux. Depuis qu’il nous pond des Taxis à la pelle, on a envie de s’acharner sur Luc Besson.
Note :
Lui :
Tout comme Subway vu la veille, ce film montre mieux ses limites avec 15 ans de recul. Néanmoins, beaucoup des défauts de jeunesse de Subway sont absents de ce film: les personnages sont moins stéréotypés, la mise en scène est (un peu) moins tape à l’oeil, l’histoire plus fournie. Si le fond de l’histoire est seulement en partie plausible, le traitement que Besson lui applique nous place rapidement sur un autre plan. Il semble s’intéresser au processus de restructuration d’un individu (on peut penser à Orange Mécanique), et à la fragilité de cet individu. Le film reste efficace et n’est pas dénué d’humour (la scène du « nettoyeur »).
Note :
Acteurs: Anne Parillaud, Tchéky Karyo, Jeanne Moreau, Jean-Hugues Anglade, Jean Reno, Jean Bouise
Voir la fiche du film et la filmographie de Luc Besson sur le site imdb.com.
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