26 novembre 2008

Dieu seul me voit – Versailles-Chantiers – Version interminable (1997) de Bruno Podalydès

Dieu seul me voitElle :
C’est un vrai régal de découvrir cette série de 6 épisodes d’1 heure à l’origine du film Dieu seul me voit sorti en 1998. Bruno Podalydès interprète un ingénieur du son indécis, lunaire et décalé qui ne sait jamais ce qu’il doit faire dans sa vie. Il s’empêtre dans des quiproquos mais finit par retomber sur ses pieds avec une touchante naïveté. Il hésite aussi bien sur sa tenue vestimentaire que sur les femmes qu’il rencontre et en devient irrésistible. Même si un ou deux épisodes sont un peu moins intenses que d’autres, le film est plein d’humour, de fantaisie, de tendresse et de poésie.
Note : 5 étoiles

Lui :
On connaissait Dieu seul me voit, le film sorti en 1998 mais la série de six épisodes dont il était issu était inédite jusqu’alors. Cette version originelle sort dix ans plus tard avec la mention « Version Interminable ». Elle ne semble, en tout cas, pas interminable du tout car les deux frères Podalydès ont parsemé leur récit d’un humour omniprésent et le personnage de cet éternel indécis est traité avec beaucoup de fraîcheur et de délicatesse. Par rapport au film, l’accent est beaucoup plus mis sur ses rencontres féminines avec le lot d’indécisions et de questionnements qui en découle. Bruno Podalydès parvient à un équilibre quasi parfait, avec des personnages remarquablement bien dessinés (y compris dans les seconds et troisièmes rôles) et des dialogues tout en finesse. L’ensemble n’a pas pris une ride et c’est un délice de pouvoir le découvrir enfin aujourd’hui.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Jeanne Balibar, Isabelle Candelier, Cécile Bouillot, Jean-Noël Brouté, Michel Vuillermoz
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.
Voir les autres films de Bruno Podalydès chroniqués sur ce blog…

Les 6 épisodes:
1. Premier tour
2. Don du sang
3. Cocktail
4. Chou Fleur
5. Acte libre
6. Deuxième tour

Ce film fait partie d’une trilogie de Bruno Podalydès portant le nom des gares de Versailles :
Versailles Rive Gauche (1992), court-métrage de 45 mn
Dieu seul me voit – Versailles-Chantiers (1998) série de 6 x 1h tournée en 1996 ramenée à 2 heures pour la sortie en salles en 1998.
Bancs publics – Versailles Rive Droite (2009)

22 novembre 2008

Le Huitième Jour (1996) de Jaco van Dormael

Le huitième jourElle :
(En bref) Film légèrement ennuyeux qui utilise un peu trop toutes les ficelles des bons gros sentiments.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Les simples d’esprit sont toujours attendrissants mais le scénario ne va hélas guère plus loin : la confrontation des mondes des deux personnages principaux n’est par exemple qu’effleurée. Malgré ses défauts, le film est tout de même plutôt émouvant. Belle prestation de Pascal Duquenne.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Pascal Duquenne, Miou-Miou
Voir la fiche du film et la filmographie de Jaco van Dormael sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jaco van Dormael chroniqués sur ce blog…

13 novembre 2008

Bob Roberts (1992) de Tim Robbins

Bob RobertsElle :
(pas vu)

Lui :
Bob Roberts, le premier long métrage réalisé par Tim Robbins, est assez mal connu. Se présentant comme un documentaire, le film est plus qu’une simple satire politique : c’est une réflexion sur les travers de la démocratie. Ce faux reportage a pour sujet la campagne électorale au poste de sénateur de Pennsylvanie d’un jeune candidat qui pratique un populisme conservateur. Pour éviter de trop marquer son discours, Tim Robbins crée un Bob Roberts assez hybride : certes, il est très marqué à droite car il surfe sur les grandes valeurs de la l’Amérique la plus à droite mais en même temps, il prend l’aspect d’un folksinger dont les pochettes de disque sont celles de Bob Dylan (les reprises et emprunts à Bob Dylan et au film documentaire Don’t Look Back sont extrêmement nombreux). Son Bob Roberts est un candidat atypique, un rebelle conservateur en quelque sorte. Ces précautions n’ont pas suffi car les sympathisants du parti républicain ont très mal reçu le film ; il faut dire que Tim Robbins est connu pour ses positions à gauche. Mais le propos de son film n’est pas tant une attaque contre Bush (père) ou contre les républicains, il est plutôt de démontrer comment un candidat populiste et manipulateur peut remporter une élection sans aucun vrai discours politique : il prône la fierté, le désir de gagner, stigmatise la corruption, il joue sur l’émotion… que des valeurs faciles auxquelles les électeurs peuvent adhérer et les médias jouent le rôle d’amplificateur. Le plus étonnant dans Bob Roberts, c’est de constater à quel point son propos est autant actuel aujourd’hui qu’en 1992, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en France. Même 16 ans après, Bob Roberts mérite donc vraiment d’être vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tim Robbins, Giancarlo Esposito, Alan Rickman, Ray Wise
Voir la fiche du film et la filmographie de Tim Robbins sur le site IMDB.
Voir les autres films de Tim Robbins chroniqués sur ce blog…

C’est Tim Robbins lui-même qui chante. Son frère David Robbins a composé les morceaux. Tim Robbins a refusé que la bande sonore sorte en disque. On comprend aisément pourquoi : vu les paroles de ces chansons, on image quel effet elles auraient pu avoir une fois sorties de leur contexte!

6 novembre 2008

Mad City (1997) de Costa-Gavras

Mad CityElle :
(En bref) Film décoiffant et édifiant sur l’emprise des médias, les méthodes de manipulation de l’individu, en l’occurence un brave type qui a disjoncté (John Travolta). Le personnage joué par Dustin Hoffman est d’un cynisme à faire frémir.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Excellente mise en relief du rôle des médias dans le déclenchement et le déroulement d’événements.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Dustin Hoffman, Mia Kirshner, Alan Alda
Voir la fiche du film et la filmographie de Costa-Gavras sur le site IMDB.

Voir les autres films de Costa-Gavras chroniqués sur ce blog…

2 novembre 2008

Snake Eyes (1998) de Brian De Palma

Snake eyesElle :
(En bref) Film captivant et particulièrement efficace. Nicolas Cage est là dans l’un de ses meilleurs rôles.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Si le fond du scénario est assez classique, la qualité de la réalisation donne un film très prenant. Le début du film est tonitruant à souhait, Brian De Palma faisant monter l’excitation de façon progressive pour aboutir au meurtre du ministre. Belle perfection technique.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Gary Sinise, John Heard, Carla Gugino
Voir la fiche du film et la filmographie de Brian De Palma sur le site IMDB.

Voir les autres films de Brian De Palma chroniqués sur ce blog…

Homonyme :
Snake eyes – Les yeux de serpent (Dangerous Game, 1993) d’Abel Ferrara avec Harvey Keitel et Madonna.

29 octobre 2008

Galaxy Quest (1999) de Dean Parisot

Galaxy QuestElle :
(En bref) Film probablement destiné aux adeptes de Star Trek. Quelques passages amusants.
Note : 1 étoile

Lui :
Galaxy  Quest est une variation amusante autour le thème de Star Trek et une façon très originale d’utiliser le fait que cette série télévisée a généré une véritable dévotion chez ses fans (surtout aux Etats-Unis ceci dit, car la série a eu moins d’impact en France). Dean Parisot va nous faire passer « de l’autre côté du miroir »… mais à l’envers : on pénètre dans le rêve. Les acteurs de la série se retrouvent en effet propulsés dans le monde imaginaire devenu réalité. L’humour est très présent tout au long du film, un humour qui joue bien entendu beaucoup sur le décalage et qui retourne beaucoup de situations, un humour qui a le mérite de ne jamais sombrer dans la facilité. Pas besoin d’être familier avec la série Star Trek pour apprécier Galaxy Quest, d’ailleurs bon nombre de grands fans de la série (les Trekkies) n’ont guère apprécié le tableau présenté ; il faut avouer qu’ils ne sont pas vraiment montrés à leur avantage dans leurs conventions. En tout cas, nous, on passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Tony Shalhoub, Sam Rockwell
Voir la fiche du film et la filmographie de Dean Parisot sur le site IMDB.

Voir les autres films de Dean Parisot chroniqués sur ce blog…

25 octobre 2008

Secrets et mensonges (1996) de Mike Leigh

Titre original : Secrets & Lies

Secrets et mensongesElle :
(En bref) A la mort de sa mère adoptive, une jeune femme noire recherche sa véritable mère et découvre qu’elle est blanche. Le film de Mike Leigh n’est pas tant sur le racisme mais plutôt la reconstruction d’une relation mère-fille rendue plus délicate par le choc de milieux sociaux différents.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Bien que le film soit en grande partie improvisé, Mike Leigh parvient à dresser de beaux portraits dans un milieu très populaire. Cette improvisation donne un ton très naturel au film. Brenda Blethyn fait une remarquable interprétation de cette mère « découverte » par sa fille, plus évoluée socialement. (Palme d’Or 1996)
Note : 4 étoiles

Acteurs: Timothy Spall, Brenda Blethyn, Marianne Jean-Baptiste, Claire Rushbrook
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Leigh sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mike Leigh chroniqués sur ce blog…

18 octobre 2008

Mon frère (1998) de Gianni Amelio

Titre original : Così Ridevano

Mon frèreElle :
(En bref) L’histoire de ces deux frères siciliens montés à Turin aurait pu être intéressante mais la construction est vraiment déroutante et les complications dans lesquelles les deux frères s’empêtrent semblent interminables.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Gianni Amelio s’attarde surtout sur les erreurs de ces deux frères siciliens, en occultant trop l’environnement économique et social de l’Italie du Nord de ce début des années soixante. On reste trop extérieur au film pour s’y intéresser vraiment.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Francesco Giuffrida, Enrico Lo Verso
Voir la fiche du film et la filmographie de Gianni Amelio sur le site IMDB.

Voir les autres films de Gianni Amelio chroniqués sur ce blog…

18 octobre 2008

D’une vie à l’autre (1998) de Richard LaGravenese

Titre original : Living Out Loud

D'une vie à l'autreElle :
(En bref) Après son divorce, une femme de la bourgeoise new-yorkaise se retrouve face à elle-même et cherche un nouveau sens à donner à sa vie. D’une vie à l’autre se laisse regarder sans déplaisir mais ne laissera pas de trace. Le scénario manque quelque peu de richesse.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) On reste assez étranger à cette histoire et les portraits des personnages manquent de profondeur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Holly Hunter, Danny DeVito, Queen Latifah
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard LaGravenese sur le site IMDB.

Voir les autres films de Richard LaGravenese chroniqués sur ce blog…

8 octobre 2008

Un héros très discret (1996) de Jacques Audiard

Un héros très discretElle :
Un cinéaste que j’aime bien, de bons acteurs, un sujet a priori intéressant et original, une bonne réalisation et pourtant, je ne parviens pas à entrer dans le film. Le montage haché et confus finit par m’irriter.
Note : 1 étoiles

Lui :
Un héros très discret est adapté du livre homonyme de Jean-François Deniau : en 1944, un jeune provincial part à Paris où il s’invente un passé de résistant. Il parvient à être promu dans l’armée et à jouer un rôle dans l’après-guerre. Au-delà de la spectaculaire imposture, Un héros très discret est une réflexion sur le mensonge et sur la reconstruction. Que peut-on bâtir sur le mensonge ? Pour traiter cette histoire surprenante, Jacques Audiard utilise une construction particulièrement brillante et enlevée qui alterne entre scènes de l’époque et témoignages actuels de personnes qui ont croisé ce prétendu héros de la Résistance. Ces témoignages donnent un parfum de réalité à l’ensemble alors que (bien entendu) ce personnage n’a jamais existé… Deux niveaux de mensonges donc. Au centre du film, Mathieu Kassovitz livre une interprétation à la fois fragile et puissante de cet imposteur brillant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Sandrine Kiberlain, Jean-Louis Trintignant, Albert Dupontel
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Audiard sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jacques Audiard chroniqués sur ce blog…