27 août 2005

Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938) de Frank Capra

Titre original : « You can’t take it with you »

You Can't Take It with YouElle :
James Stewart en fils de riche banquier veut épouser Jean Arthur, fille d’une famille modeste. C’est l’affrontement de deux mondes totalement opposés: l’amour de l’argent contre l’amour tout court, l’amitié et la joie de vivre. Frank Capra nous introduit dans son univers de famille idéale avec beaucoup d’humour et de gaieté. Ses personnages sont drôles et attachants. Un grand classique du cinéma à voir ou revoir avec délectation.
Note : 5 étoiles

Lui :
Vous ne l’emporterez pas avec vous est une comédie pleine de vitalité, de bonne humeur et de bonnes intentions, sur le thème « la recherche de la réussite sociale et financière peut vous faire oublier les valeurs essentielles de la vie ». On peut bien entendu trouver cela trop manichéen, trop idéaliste ou même idyllique, mais personne n’a mieux traité ce sujet en comédie que Capra. Les personnages sont forts et attachants, les dialogues brillants et la mise en scène très précise. Du grand art.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Stewart, Jean Arthur, Lionel Barrymore, Edward Arnold, Mary Forbes, Ann Miller
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Capra sur le site IMDB.

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11 juillet 2005

Steamboat round the bend » (1935) de John Ford

Autre titre : « Steamboat Bill »
Titre français : (pas de titre français)

Steamboat Round the BendElle :
Un meurtre commis par le jeune Duke pour sauver sa petite amie des griffes de sa famille est le point de départ de cette histoire qui se situe sur les bords du Mississipi au temps des bateaux à vapeur. John Ford y exalte les valeurs de fraternité et de générosité au travers de l’oncle John qui protège le couple maudit et notamment la jeune fille avec qui il se comporte comme un père. Malgré certaines longueurs et clichés, il y a de bonnes choses notamment sur la vie à cette époque avec les prédicateurs hallucinés qui haranguaient les foules crédules. L’humour habite des personnages haut en couleur. Le plus exaltant est la course de bateaux à vapeur crachant de la fumée noire que John Ford met habilement en scène.
Note : 3 étoiles

Lui :
Film assez plaisant, qui met en avant des valeurs très simples (la famille, acceptation de l’autre, … etc). Le film a toutefois un peu vieilli et certaines scènes semblent s’allonger inutilement. Il est surtout intéressant pour ses personnages principaux, caractères admirablement brossés au travers de cette connivence un peu forcée entre un quinquagénaire et la fiancée de son neveu, le tout dans le monde si particulier des bateaux à aubes sur le Mississippi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Will Rogers, Anne Shirley
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19 mai 2005

J’ai le droit de vivre (1937) de Fritz Lang

Titre original : You only live once

J'ai le droit de vivreElle :
Ce film noir est le deuxième de la période américaine de Fritz Lang. Henri Fonda joue le personnage d’un détenu libéré qui ne parvient pas à se réinsérer dans la société malgré le soutien de sa femme très éprise de lui. La malchance et le mauvais sort s’acharnent sur eux. C’est cette fuite éperdue et qu’on sait perdue d’avance que filme brillamment Fritz Lang. Il joue avec l’ombre et la lumière, s’approche de ces visages inquiets mais amoureux, entoure ses personnages de cadres et de grilles pour montrer qu’ils sont prisonniers de leur destin. La prestation d’Henry Fonda et de Sylvia Sydney est remarquable d’intensité. C’est du grand cinéma.
Note : 4 étoiles

Lui :
Tourné juste après Furie, J’ai le droit de vivre permet à Fritz Lang de reprendre le thème de l’innocent rejeté par la société ; c’est une nouvelle fois l’occasion pour lui de dénoncer une certaine intolérance. Créant une intensité parfaitement progressive, le scénario est servi par une mise en scène parfaite, très pure dans son académisme, sobre mais ô combien efficace, sans fioritures ni embellissement gratuit. Fritz Lang réussit ainsi un film qui parvient à nous capturer, nous captiver et nous émouvoir. Très belle prestation du jeune Henry Fonda.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Henry Fonda, Sylvia Sydney
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6 mai 2005

Grand Hotel (1932) de Edmund Goulding

Grand Hôtel Elle :
Le Grand Hôtel de Berlin où les riches cohabitent avec les ruinés ou ceux qui rêvent d’être riches. Le début du film donne le tournis. C’est un défilé perpétuel de clients mondains qui évoluent dans le grand hall et se donnent en représentation. L’attrait magnétique de l’argent est le thème central du film. Le réalisateur réunit une pléiade d’acteurs connus tels que les frères Barrymore (John et Lionel), Greta Garbo, Joan Crawford, Wallace Beery. La danseuse célèbre mais malheureuse en amour rencontre l’escroc amoureux, Le riche patron croise la jolie secrétaire qui rêve d’ascension sociale. Le petit employé qui sait qu’il va mourir bientôt veut enfin s’éclater et goûter la vie en dépensant ses économies. Bref, tout ce petit monde rêve ou chute. On passe très vite de l’ébriété à l’angoisse, du bonheur au désespoir. C’est très bien fait et observé malgré quelques petites longueurs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Greta Garbo - Grand Hôtel Ce grand hôtel est un lieu de passage mais aussi un lieu où échouent des destins bien différents, l’occasion ou le prétexte pour nous exposer des tranches de vie qui, malgré leur apparence d’opulence et de facilité, sont marquées par la solitude. Aidé par une brillante brochette d’acteurs (Garbo en tête) et de superbes décors, le film prend parfaitement son envol et les dialogues sont très enlevés et plaisants. Le film n’a pas pris une ride, que ce soit sur son superbe décor (art déco) ou sur son scénario.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Greta Garbo, John Barrymore, Lionel Barrymore, Joan Crawford, Wallace Beery
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14 mars 2005

La Mort prend des vacances (1934) de Mitchell Leisen

Titre original : « Death takes a holiday »

Death takes a holidayElle :
(pas vu)

Lui :
C’est un film assez rare et assez étonnant sur le thème de la Mort qui vient prendre 3 jours de vacances chez les vivants pour tenter de comprendre pourquoi ceux-ci tiennent tant à la vie. Ce thème (ou l’équivalent) a été souvent illustré au cinéma mais le traitement dans ce film de 1934 est assez remarquable, jouant beaucoup sur la fascination et bien entendu sur l’attirance amoureuse. 70 ans après sa création, il n’a guère vieilli et ses thèmes assez surréalistes fonctionnent toujours aussi bien.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Fredric March, Evelyn Venable
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22 janvier 2005

« Derrière la façade » (1939) de Georges Lacombe et Yves Mirande

Derrière la façadeElle :
Bonne enquête policière bien enlevée avec toute une pléiade d’acteurs de renom et de seconds rôles aux visages familiers (Jules Berry, Gaby Morlay, Elvire Pöpesco, Michel Simon, Von Stroheim, Julien Carette etc…). L’enquête sur le meurtre d’une propriétaire d’un immeuble nous conduit dans chacun des appartements. On y fait la rencontre de personnages loufoques qui ont tous quelque chose à se reprocher. Les apparences de façade vacillent. L’humour est également au rendez-vous avec les querelles des deux inspecteurs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film de la fin des années 30 est un grand patchwork tout en formant un bel ensemble: Tout d’abord, on est étonné par la profusion d’acteurs vedettes et ensuite, le scénario se prête parfaitement à toute cette série de portraits différents, qui sont un étonnement permanent, une surprise à chaque fois que l’on pousse une porte dans cet immeuble où deux policiers font une enquête sur un meurtre. Il y a d’ailleurs beaucoup d’humour engendré par cette rivalité entre les deux policiers. Même si la peinture sociale reste au niveau des clichés, le film est une réussite qui garde toute sa fraîcheur et son mordant quelque 65 ans plus tard.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jules Berry, Gaby Morlay, Elvire Popesco, Michel Simon, Erich Von Stroheim, Julien Carette
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19 janvier 2005

C’est donc ton frère (1936) de Harry Lachman

Titre original : « Our Relations »

C'est donc ton frèreElle :
Laurel et Hardy ont des frères jumeaux… Ce postulat de départ permet de générer de nombreux quiproquos, face à leurs épouses ou amies qui pensent avoir affaire à leurs maris ou à leurs amis. Les deux duos finissent par se mélanger si bien que l’on ne sait plus très qui est qui. Quelques scènes sont particulièrement réussies, telles celle de la cabine téléphonique ou celle où ils se retrouvent les pieds dans le ciment à se dandiner au-dessus du vide. Les effets sonores, assez explicites, pimentent les situations. L’ensemble est parfaitement dosé. Du bon cinéma comique qui traverse bien les générations.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’introduction de frères jumeaux à Laurel et Hardy est particulièrement bien exploitée : cela nous donne toute une série de situations assez rocambolesques et le scénario sait ne pas trop alourdir les quiproquos qui en résultent. C’est donc ton frère est très réussi et très amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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3 janvier 2005

La tête d’un homme (1933) de Julien Duvivier

La Tête d'un hommeElle :
Cette adaptation d’un roman de Georges Simenon avec Harry Baur en Maigret est loin d’être le meilleur film de Duvivier. La première partie est bien mise en place puis, brusquement, il y a de nombreuses maladresses de mise en scène qui nuisent au scénario (personnages flous, personnages filmés devant un écran, beaucoup de théâtralité). Seul, Harry Baur reste sobre dans son jeu de flic patient. La fin très expressionniste traîne quelque peu en longueur et l’on a hâte d’en finir. Dommage.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le scénario adapté de Simenon a beau être riche et fort, Julien Duvivier semble passer à côté, plus soucieux de mettre en scène le milieu populaire de Montparnasse de cette époque. Le développement de l’histoire est assez brouillon et le dénouement confus, maladroitement bâclé. Le film s’enlise dans de longues scènes d’atmosphère qui ne font nullement avancer l’histoire.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Valéry Inkijinoff, Gaston Jacquet
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Remake :
L’homme de la Tour Eiffel (The man on the Eiffel Tower) de Burgess Meredith (1949) avec Charles Laughton.