21 mars 2011

Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini

Titre original : « Teorema »

ThéorèmeLui :
Un jeune homme, d’une beauté angélique, passe quelque temps dans une riche famille milanaise. Auprès de chacun des membres de la famille, il agit comme un révélateur, il ouvre des portes. Son départ va les laisser totalement transformés… Théorème part d’une hypothèse, d’une interrogation : que se passerait-il si un être supérieur rendait visite à une famille bourgeoise bien installée dans les codes de la société ? Notons que cet être absolu peut être vu comme un jeune Dieu ou un jeune diable (1). La « révélation » passe dans tous les cas par le sexe qui joue ici un rôle central, une passerelle vers un autre moi. A long terme, les effets sur chacun sont très variables et dépendent de l’individu puisque cela ira de la catatonie totale à l’explosion créative. En cette fin des années soixante, Théorème est un film très libre, sans contrainte, sans dogme ; Pasolini le définit plutôt comme un poème. Il parvient parfaitement à mêler réel et onirisme, on semble toujours osciller entre les deux. C’est aussi un film très beau, à la fois par ses images et ses cadrages très purs, et aussi par une belle utilisation du Requiem de Mozart.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Silvana Mangano, Terence Stamp, Massimo Girotti, Anne Wiazemsky, Laura Betti, Andrés José Cruz Soublette
Voir la fiche du film et la filmographie de Pier Paolo Pasolini sur le site IMDB.

Remarques :
(1) L’Office catholique international du cinéma y a vu un jeune Dieu puisqu’elle a attribué un prix à Théorème. L’attribution de ce prix, quelque peu surprenant il est vrai, a fait grand scandale à l’époque, plus que le film lui-même…!

3 réflexions sur « Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini »

  1. Bonjour,

    Je sais bien que ce film est très apprécié par beaucoup, mais je l’ai trouvé complètement insupportable pour ma part.

  2. Nous sommes trop habitués à regarder des films formatés et lorsqu’on tombe sur un film de Pasolini tout notre univers mental est remis en question…et ce n’est pas une mauvaise chose!

  3. Vu il y a longtemps, au début des années 70. Je n’avais pas aimé, mais alors pas du tout. J’avais bien saisi les intentions de Pasolini mais il n’empêche que cette histoire m’avait ennuyé. Un ennui aussi profond que lorsque je vis un peu plus tard Mort à Venise. En fait, pour en revenir à Pasolini et à son Théorème, je crois qu’il a été surévalué par un certain nombre de critiques . En tout cas, je n’ai pas envie de le revoir.

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