Montauban, 1944. Peu après le débarquement, le chirurgien Julien Dandieu met sa femme et sa fille à l’abri à la campagne après avoir été menacé par la milice. Quand il va leur rendre visite une semaine plus tard, il découvre que tous les habitants du village ont été massacrés par les allemands. Il décide de les venger…
Le Vieux Fusil est un film français réalisé par Robert Enrico. Il en a écrit le scénario avec Pascal Jardin et Claude Veillot. L’histoire s’inspire du massacre d’Oradour-sur-Glane mais l’essentiel du film est ailleurs : en une série incessante de flashbacks, Robert Enrico s’attache surtout à créer l’émotion avec l’histoire d’amour entre ses deux personnages principaux. Il n’y a que peu de dialogues et ils restent très simples. Philippe Noiret est (comme toujours) parfait et Romy Schneider sourit beaucoup. Le résultat est un peu ennuyeux. Le film fut un très grand succès populaire et fut triplement récompensé à la première cérémonie des Césars en 1975 (meilleur film, meilleur acteur, meilleure musique) et du César des Césars en 1985.
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Acteurs: Philippe Noiret, Romy Schneider, Jean Bouise
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Enrico sur le site IMDB.
Voir les autres films de Robert Enrico chroniqués sur ce blog…

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Après «Boulevard du rhum» descendu en flammes sur ce même blog, voici un autre film de Robert Enrico chroniqué ici. « Créer l’émotion avec une histoire d’amour », peut-être; j’y vois surtout comme création d’émotion une instigation à la haine de l’Allemand et une glorification de la vengeance. Je considère ce succès populaire multi-césarisé comme un archétype du film de vengeance style « un justicier dans la ville »; il met en scène de manière jouissive la loi du Talion, il surfe sur les pires clichés chauvins.
Heureusement qu’il existe des films sur la résistance qui sont d’un autre niveau; par exemple « l’armée des ombres » (mais Melville, lui, savait de quoi il parlait).