Elle :
J’aimais déjà beaucoup les films d’Olivier Assayas, Clean confirme ses talents de réalisateur. Cette histoire de longue rédemption d’une jeune femme droguée est émouvante et superbement mise en scène. La photographie est particulièrement belle, les paysages urbains perdus dans des poteaux électriques ou dans des reflets de verre sont très bien composés. Le montage très travaillé fait alterner la tension avec des flous, des accélérés à des moments plus paisibles sur les musiques envoûtantes de Brian Eno. Maggie Cheung et Nick Nolte sont bouleversants et attachants. Enfin, le scénario qui met en place le douloureux parcours de cette femme qui tente de se libérer de la drogue afin de pouvoir rejoindre son fils est un modèle d’équilibre, de justesse et d’authenticité. Du grand cinéma.
Note :
Lui :
Cette histoire de lente reconstruction d’une jeune femme dévastée par la drogue et la mort de son compagnon, Olivier Assayas la traite en évitant tous les écueils et nous livre un film très beau, puissant et quasi parfait. Sur la forme, il montre une étonnante maîtrise de la caméra, très mobile mais sans les maniérismes irritants de la caméra à l’épaule, une caméra dont les mouvements semblent toujours comme intégrés à ses personnages. Ses plans sont parfaitement composés, graphiquement étonnants, une très belle photographie. Sur le fond, le scénario sait éviter tout misérabilisme et tout spectaculaire racoleur. Clean repose beaucoup sur ses personnages, particulièrement forts, les deux rôles principaux étant magnifiquement interprétés par Nick Nolte et surtout Maggie Cheung, qui trouve toujours le ton juste, sans jamais charger son personnage. Au final, nous avons là un film puissant et assez poignant.
Note :
Acteurs: Maggie Cheung, Nick Nolte, Béatrice Dalle, Jeanne Balibar
Voir la fiche du film et la filmographie de Olivier Assayas sur le site IMDB.
Voir les autres films de Olivier Assayas chroniqués sur ce blog…
Le personnage joué par Nck Nolte est un peu trop beau pour ne pas susciter doutes et/ou regrets du mari/père idéal! réserve sans doute personnelle et qui n’enlève rien à mon enthousiasme pour ce film..
J’aime beaucoup votre blog: que vous offriez un duo avec harmonies ou dissonances ou un solo, vos points de vue, décalés dans le temps de par vos choix, sont très enrichissants en réveillant des souvenirs ou en donnant envie de (re)voir vos coups de cœur.
C’est vrai que le personnage du père peut paraître un peu parfait et il se dégage une chaleur assez incroyable du jeu de Nick Nolte.
Ceci dit, il faut mettre au crédit d’Assayas de ne pas être tombé dans les clichés habituels : rejet de la famille, etc… On sent qu’il y a une hostilité et beaucoup de reproches, mais c’est un élément sous-jacant.
Maintenant, par rapport à la fin du film, on peut penser que le père, il n’avait lui aussi plus trop le choix…
Sinon, merci bien pour vos commentaires sur notre (petit) blog. Cela fait plaisir…
Je partage l’avis de « ch » sur votre blog et je suis contente de voir un autre « commentateur ».
J’avoue que je me souviens mal de Clean, je ne peux donc pas donner mon avis ici.
C’est marrant c’est probablement un des plus mauvais films que j’ai jamais vu, c’est lourd, ( mon amant est mort, je suis malheureuse, je crie je hurle, je me bat avec la police, etc, etc,)cliché , photographie racoleuse, (ah que c’est beau une usine la nuit au bord de la route avec de la fumée qui s’échappe rien que l’affiche du fimlm est racoleuse avec titre très marketing ) , pesudo intello-nouvelle vague (mes personnages jouent au billard dans un café bobo parisien enfumé en écoutant du rock de bon gout typique inrockuptible avec le minimum de dialogue pour faire genre..ridicule), pas crédible (maggie en serveuse, maggie en chanteuse de rock), mal joué (elle a la même expression du début à la fin), mais alors comme une patate, scénario empesé, des tonnes de partout, ( et à la fin l’héroïne deviens gentil c’est formidable!!). C’est pas le pire que j’ai vu de lui (y a un pseudo nikita qui est à se rouler par terre)mais j’ai jamais compris l’engouement pour ce metteur en scène qui dès le premier film était déjà nul.
Ah ça fait du bien de se défouler, c’est la première fois que je lis une critique auquel on peut répondre.
Mmmh, effectivement, on dirait que vous n’avez pas vraiment aimé… 🙂
Vous parlez d’affiche racoleuse. Assayas (ou ses producteurs) ont fait encore plus fort avec Boarding Gate (que nous n’avons pas aimé du tout). Même si cette scène est effectivement dans le film (complètement plaquée, d’ailleurs, elle survient comme un cheveu sur la soupe), ce n’est vraiment pas très glorieux de leur part.