11 juillet 2021

Manchester by the Sea (2016) de Kenneth Lonergan

Manchester by the SeaLee Chandler travaille comme homme à tout faire dans plusieurs immeubles de la banlieue de Boston. Il apprend que son frère Joe, un pêcheur qui habite à Manchester-by-the-Sea un peu plus au nord, a subi une crise cardiaque. Lee se rend aussitôt à l’hôpital, mais son frère meurt d’un arrêt cardiaque avant son arrivée. Lee tient à annoncer lui-même la mauvaise nouvelle à Patrick, le fils adolescent de Joe…
Manchester by the Sea est écrit par Kenneth Lonergan que l’on connaissait auparavant pour avoir été co-scénariste de Gangs of New York de Scorsese (2002). Intéressé par le projet, Matt Damon devait le réaliser mais ne pouvant se libérer, il demanda à Lonergan de le diriger. Le récit montre une sensibilité et une délicatesse inhabituelle dans le cinéma américain. Le thème est celui de la difficulté à se remettre d’un deuil et de la culpabilité. L’interprétation de Casey Affleck (qui est, rappelons-le, le frère de Ben Affleck) est superbe et il parvient à rendre son personnage attachant bien que bourru et taciturne. Les flashbacks sont mêlés au récit sans transition ce qui est assez déroutant au début. Le film a gagné deux Oscars : un pour Casey Affleck et un pour le scénario.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler, Lucas Hedges
Voir la fiche du film et la filmographie de Kenneth Lonergan sur le site IMDB.
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Manchester by the SeaCasey Affleck dans Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan.

Une réflexion sur « Manchester by the Sea (2016) de Kenneth Lonergan »

  1. Moins enthousiaste que vous, j’ai trouvé l’interprétation de Casey Affleck très monolithique et convenue, et le rythme mal maîtrisé.

    J’adore les films lents et les films sociaux sans prétention, mais « lenteur » ne veut pas dire « faire durer les scènes juste pour créer de la lenteur », ça ne se décrète pas avec un chronomètre dans la main, ça se construit au feeling et avec de l’intensité. Ici, j’ai eu plusieurs fois l’impression que des scènes étaient juste ralenties et prolongées « pour faire durer ». Ça m’a donné l’impression d’une réalisation cérébrale et pas très réussie.

    Quant au style de jeu « mec accablé qui a tous les malheurs du monde sur le dos », je reconnais qu’il est crédible car en fin de compte jamais vraiment sympathique. Il passe de « égocentrique, fêtard et concon » dans les flash-back d’avant le drame à « égocentrique sinistre, silencieux et asocial » dans l’essentiel du film. Ça reste quand même une variation limitée, et un jeu minimaliste assez facile.

    Un film pas inintéressant, mais qui ne m’a jamais happé.

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