Diane, veuve d’une quarantaine d’années habitant la banlieue de Montréal, récupère la garde de son fils Steve, un adolescent difficile souffrant d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), récemment expulsé pour comportement irresponsable et dangereux du centre de rééducation dans lequel il avait été placé peu de temps après la mort de son père… A l’âge de 24 ans, le québécois Xavier Dolan livre son cinquième long métrage, un film qui a enthousiasmé aussi bien la critique que le public et a fini de mettre son auteur au centre de toutes les attentions. Son propos est centré une fois de plus sur la figure maternelle, sujet qui l’inspire inconditionnellement selon ses propres termes. Mommy est étonnamment équilibré, reposant sur trois personnages principaux d’égale importance. La justesse de ton, l’absence d’effets mélodramatiques factices stupéfient le spectateur qui est happé dans un tourbillon d’émotions. Mommy est en outre traversé de fulgurances brillantes. Xavier Dolan a tourné son film en format carré, format courant en photographie mais rarissime au cinéma ; s’il peut réduire les options de composition (notamment pour les très gros plans qui sont de fait toujours centrés), ce format sied particulièrement bien au sujet car il concentre notre attention sur les personnages et nous en rapproche. Et dans une séquence, il élargit le champ pour un très bel effet. Avec ce film, Xavier Dolan est devenu un véritable phénomène, il est vrai qu’il est rare d’assister à l’éclosion d’un jeune réalisateur si talentueux.
Elle:
Lui :
Acteurs: Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier Pilon
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Remarque :
Les personnages s’expriment en joual, une variante orale populaire du français québécois.
Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon et Suzanne Clément dans Mommy de Xavier Dolan.