Titre original : « Star Wars: Episode VII – The Force Awakens »
Trente ans après la fin de l’Empire galactique (dans Le Retour du Jedi), le Premier Ordre tente d’étendre son pouvoir par la terreur pour dominer la galaxie. La Résistance a envoyé l’un de ses meilleurs éléments pour trouver une carte permettant de localiser le dernier Jedi en vie, Luke Skywalker, qui a disparu… Après l’acquisition de Lucasfilm par The Walt Disney Company, la série Star Wars débute une nouvelle trilogie sans George Lucas. Le Réveil de la Force est tout à dans l’esprit de la première trilogie, à tel point que le principal reproche que l’on puisse faire à J.J. Abrams est d’être trop proche de son modèle et de ne pas apporter quelque chose de nouveau. Le résultat est toutefois très réussi car il a bien su doser tous les éléments, sans aucun excès : il n’y a pas de surabondance d’effets spéciaux, même si, signe des temps, l’action prime sur le récit. Pour les personnages, il y a un bon équilibre entre les héros qui ont vieilli et les petits nouveaux qui prennent leur place. Pour ces derniers, J.J. Abrams a choisi des acteurs très peu connus, tout comme George Lucas l’avait fait presque quarante ans avant lui. L’ensemble forme un beau spectacle, avec un parfum de revival assez plaisant. Cet épisode constitue une belle transition. Il faudra que l’épisode suivant se démarque un peu plus de son modèle pour que Star Wars continue d’être le phénomène mondial qu’il est.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Harrison Ford, Carrie Fisher, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega
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John Boyega et Daisy Ridley dans Star Wars: Episode VII – Le réveil de la Force de J.J. Abrams.
J’avais vu cet opus lors de sa sortie et l’avais trouvé assez mauvais. Je viens de le revoir et le trouve à peine moins mauvais.
OK, il est très bien rythmé et filmé, J.J. Abrams maîtrise la technique ; c’est du space opéra comme l’était la trilogie historique (épisodes désormais numérotés de 4 à 6). OK, c’était un plaisir de retrouver Harrison Ford et Carrie Fischer.
Mais comme vous le dites, c’est un simple décalque de la plupart des « systèmes » scénaristiques de la première trilogie. Quand Le retour du Jedi répétait le schéma d’une attaque concertée pour détruire la deuxième Étoile de la Mort, c’était répétitif par rapport au tout-premier Star Wars et ça témoignait d’une certaine paresse scénaristique, mais ça passait encore : une répétition ne lasse pas encore totalement. Mais quand ce film reprend très exactement le même schéma, ce n’est plus une répétition mais un bégaiement. Trois, ça commence à se voir, à être vraiment cliché. La scène dans un bar interracial fait lever les yeux au ciel tellement elle est prévisible quand ils ouvrent la porte : simple case à cocher pour faire plaisir aux fans sans imagination.
Et franchement, le scénario est pathétique. Il oscille entre grosses ficelles, ellipses faciles et… énormité grossière. Même si la première trilogie historique jouait dans un registre sommaire de space opéra, elle le faisait avec sophistication et surtout avec une recherche de vraisemblance. Ici, la scène de la destruction de la République est juste du grand-guignol indigne : que les héros puissent voir plusieurs planètes (???) exploser précisément dans le ciel de la planète sur laquelle ils sont alors en escale, c’est un niveau de n’importe quoi qui m’avait fait sortir du film lorsque je l’avais vu en salle, et qui m’a encore indigné en le revoyant. Bon sang les scénaristes, respectez-vous ! Respectez les spectateurs !
Donc bon, ça se regarde. Ce n’est pas si raté que dans mon souvenir, les personnages ont une certaine épaisseur (rien d’extraordinaire, mais ça va). Et j’avais admis dès la première vision que la scène cruciale est remarquablement amenée, car c’est « le moment » du film où le rythme (ou plus exactement le ralentissement soudain du rythme) crée une tension et une inquiétude ; cette manipulation émotionnelle est la preuve d’un vrai savoir-faire de J.J. Abrams. Mais c’est peu. Bien peu. Bien limité.