Titre original : « El laberinto del fauno »
Dans l’Espagne de 1944, Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, un brutal capitaine de l’armée franquiste qui traque les Résistants. La fillette découvre près de la maison un labyrinthe gardé par une étrange créature magique qui lui révèle qu’elle est une princesse disparue et qu’elle doit affronter trois épreuves pour rejoindre son royaume… Le labyrinthe de Pan est un film assez étonnant car il réussit à combiner dans un même film deux histoires totalement différentes, deux mondes parallèles : le monde réel, celui d’un capitaine fasciste brutal, dénué d’humanité, et le monde fantastique, celui que s’invente la fillette pour échapper au premier, peuplé de fées et de faunes malicieux. Tout pourrait opposer ces deux mondes antinomiques mais Guillermo del Toro réussit l’impossible de créer un ensemble cohérent. Le monde réel déteint sur le monde imaginaire qui prend souvent des allures inquiétantes. A noter que ce n’est pas un film pour enfants, certaines scènes (du monde réel) sont franchement insoutenables. La mise en scène de Guillermo del Toro est superbe, très fluide. La photographie est très belle et les décors fantastiques font preuve d’une très grande inventivité, les effets spéciaux sont parfaitement utilisés. Avant Le labyrinthe de Pan, le réalisateur espagnol avait surtout réalisé des films d’action. Il a donc surpris tout le monde avec ce film qui est une belle allégorie de la lutte contre la barbarie, pour la liberté.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Ivana Baquero, Sergi López, Maribel Verdú, Doug Jones, Ariadna Gil
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Ivana Baquero dans Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro
Très belle analyse, un site très bien fourni, merci merci merci !
Le « Labyrinthe » est le deuxième film du diptyque de Del Toro sur la guerre d’Espagne; le premier est « L’échine du Diable » tourné en 2001. Ces deux films magnifiques ont de nombreux point communs. Ils racontent le tourbillon horrible de la guerre, vu par des enfants qui s’en évadent en imaginant un monde parallèle non moins cauchemardesque; mais le pire des monstres mis en scène par del Toro n’a pas été inventé, ni par un enfant ni par le réalisateur, c’est bien sûr le capitaine fasciste, véritable incarnation du mal. Puissant.