Titre original : « Nuovo Cinema Paradiso »
En Sicile, juste après la guerre, un jeune enfant de choeur est fasciné par le projecteur de cinéma dans la salle paroissiale que manie Alfredo. Le curé d’alors imposait de couper les passages où les personnages s’embrassaient et tout autre passage litigieux avant de projeter les films devant une salle pleine à craquer… Ecrit et réalisé par Giuseppe Tornatore, Cinéma Paradiso nous fait revivre le pittoresque engouement pour le cinéma dans l’Italie rurale du milieu du XXe siècle. Si le film comporte indéniablement de bons moments (tous situés lors des projections où nous pouvons voir des extraits de films et leur impact sur le public), Tornatore reste dans la facilité, joue de façon insistante sur l’émotion et appuie ses effets. La seconde partie, consacrée aux amours du garçon devenu adolescent, est particulièrement inintéressante. Par ses côtés bon enfant et sa célébration du cinéma, Cinéma Paradiso a su plaire (j’avoue l’avoir moi-même beaucoup plus apprécié à sa sortie). Le film est d’ailleurs aussi médaillé qu’un général russe…
Elle: –
Lui :
Acteurs: Philippe Noiret, Salvatore Cascio, Jacques Perrin
Voir la fiche du film et la filmographie de Giuseppe Tornatore sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.
Remarques :
* Dans l’excellent Dictionnaire du cinéma italien, Olivier Maillart dit de Tornatore qu’il a « souvent une excellente idée de mise en scène par film, qu’il lui arrive de gâcher mais dont il faut savoir le créditer ». Dans Cinéma Paradiso, c’est incontestablement le montage de toutes les scènes coupées de baisers mises les unes à la suite des autres (qu’il gâche effectivement par un contrechamp sur Jacques Perrin la larme à l’oeil pour créer l’émotion…) Personnellement, j’ajouterais une seconde scène : celle où le film est projeté par reflet sur le mur de la maison d’en face dont l’occupant ouvre le volet et se retrouve ainsi dans l’image.
* Dans la version originale, Philippe Noiret est doublé en italien et, lui qui a l’une des plus belles voix du cinéma, se retrouve affublé d’une voix bien fluette (le film est une coproduction franco-italienne).
* Dans la première moitié des années cinquante, c’est l’Italie qui avait en Europe le plus grand nombre de salles de cinémas (17 000 en 1956).
Le film projeté est (me semble t-il) I pompieri di Viggiù (Les pompiers chez les pin-up) de Mario Mattoli (1949) avec Totò et Nino Taranto à l’écran.
Philippe Noiret et Salvatore Cascio dans Cinéma Paradiso.
Bonjour,
Cinéma Paradiso est mon film culte cependant j’ai des difficultés à trouver les salles qui le projettent et je sais que les copies sont très dégradées.
Toutefois si vous avez connaissance de salles où on peut voir ce film je suis preneuse même si la qualité n’est pas bonne.
Par ailleurs avez vous la possibilité de relayer mon rêve : revoir Cineme Paradiso en salle après restauration des copies.
Sincères salutations
Je viens de découvrir ce film que je n’avais jamais vu (film sorti il y a 27 ans pourtant). J’ai apprécié ce film mais il ne restera pas dans mon top films.
Très joli film même si j’avais regretté que son succès éclipse La Vie et Rien d’Autre, autre film avec Noiret (et chef d’oeuvre) sorti à la même époque.
» … a su plaire… » Excellente formule qui peut s’appliquer à tant de grands succès bourrés de parachutes émotionnels, qui mettent tout le monde d’accord. De très bons films par ailleurs soigneusement réalisés et bien interprétés, qui font passer de bons moments, sans nous interpeller trop profond. Les choristes, Titanic…