Titre original : « War Horse »
A la veille de la Première Guerre mondiale, un fermier sans le sou achète un superbe cheval à la grande joie de son fils. Il doit d’abord être éduqué pour labourer une parcelle qui doit les sauver de la ruine. Mais le destin de ce superbe cheval ne va pas s’arrêter là… Cheval de guerre est adapté d’un roman pour la jeunesse de l’anglais Michael Morpurgo. Steven Spielberg en fait un beau film à grand spectacle. Il faut toutefois être patient car les quarante premières minutes sont d’une grande platitude, d’un lyrisme fabriqué de toutes pièces avec la musique de John Williams en renfort. Les violons et les cuivres ne chôment pas. Le film prend une autre dimension au moment où l’histoire bascule dans la guerre, Spielberg créant alors des scènes assez magistrales, d’une grande perfection de mise en scène. Il parvient à créer de la magie dans l’environnement le plus terrible qui soit, faisant l’impasse sur les côtés les plus noirs sans pour autant sacrifier le réalisme de ses scènes. Cheval de guerre conserve son parfum de conte pour enfants. Ses recettes, très hollywoodiennes, peuvent rebuter mais lorsqu’elles sont appliquées avec une telle maestria, il est difficile de ne pas se laisser faire.
Elle:
Lui :
Acteurs: Jeremy Irvine, Peter Mullan, Emily Watson, Niels Arestrup
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Spielberg m’agace.
Ses ficelles sont trop grosses, son message le plus souvent pachydermique, quand il ne tombe pas, le plus souvent, dans le cinéma commercial le plus putassier.
Il n’est néanmoins pas dénué de talent et c’est d’ailleurs en cela qu’il est agaçant : on n’arrive pas à le repousser totalement, on est parfois pris par un passage du film, par un plan, par le ton donné à l’histoire.
Ce film en est la démonstration la plus éclatante.
Le début est superbe, le Devon de Spielberg évoquant furieusement l’Irlande de Ford et de son Homme Tranquille. La suite est un peu chaotique, alternant les passages de bravoure et un côté parfois un peu niais.
Un film mi figue – mi raisin, inégal, à la Spielberg… qui m’a plu !