Titre original : « First men in the moon »
Une expédition internationale parvient à atterrir sur la lune en 1964. Elle découvre avec stupéfaction un petit drapeau anglais planté là en 1899. Un document permet de retrouver l’un des survivants de cette lointaine expédition. Il raconte l’aventure… Adaptation du roman homonyme de H.G. Wells écrit en 1901, Les premiers hommes dans la lune est l’un des films issus de la collaboration du producteur Charles H. Schneer avec le génial créateur d’effets spéciaux Ray Harryhausen. Le film a été tourné en Angleterre. Hormis le prologue et l’épilogue qui se situent à l’époque moderne, le film reste assez fidèle au livre, la plus grande différence étant l’ajout (inévitable) d’un personnage féminin. Les préparatifs peuvent paraître un peu longs avec un humour souvent trop appuyé (à noter que cette légèreté de ton au début de l’histoire est présente dans le livre de Wells), mais le déroulement réserve des surprises. Les effets spéciaux sont bien réalisés et surtout bien intégrés à l’histoire, jamais superflus.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Edward Judd, Martha Hyer, Lionel Jeffries
Voir la fiche du film et la filmographie de Nathan Juran sur le site IMDB.
Voir les autres films de Nathan Juran chroniqués sur ce blog…
Précédentes adaptations du roman d’H.G. Wells :
Le voyage dans la lune de Georges Méliès (1902) qui s’est inspiré à la fois du roman de Jules Verne (pour le voyage) et du roman de Wells (rencontres sur la lune)
The First Men in the Moon (1919) des anglais Bruce Gordon et J.L.V. Leigh (film perdu ?)
Lire une présentation plus complète du film sur le site Devildead…
J’ajoute que l’humour est présent tout au long du livre de Wells, pas seulement dans la première partie sur les préparatifs. En effet, le narrateur est assez lâche et impulsif, le savant est idéaliste et irréaliste, et les deux s’égratignent souvent (notamment à la fin lorsque le narrateur s’indigne de ce que le savant dit sur lui dans ses communications radios depuis la Lune).
C’est d’ailleurs l’un des tours de force de Wells de parvenir à livrer un roman qui soit à la fois un roman d’aventure, un roman politique (la critique de notre civilisation est féroce ; la société lunaire est une utopie sociale passionnante, avec ses qualités indéniables et ses travers eugéniques effrayants) et un roman léger et humoristique — cette dernière caractéristique permettant sans doute de relativiser la critique sociale et antimilitariste et de la faire accepter par les lecteurs.
Si j’ai l’occasion, j’essaierai de voir ce film, puisque vous le dites assez fidèle au livre.