Elle :
(Abandon rapide)
Note :
Lui :
Sans être aussi catastrophique que la critique unanime l’a déclaré, cette adaptation du roman de Dan Brown est assez mal réalisée, Ron Howard semblant s’être livré à un travail de tâcheron sans aucun éclat. Le côté le plus intéressant de Da Vinci Code est l’aspect enquête / jeu de piste ; il est très mal mis en valeur dans le film du fait d’une mise en place confuse et d’un rythme plutôt poussif. De ce fait, l’invraisemblance du scénario n’en devient que plus criante alors que Dan Brown avait suffisamment de talent d’écrivain pour faire avaler ce salmigondis de théories fumeuses…
Note :
Acteurs: Tom Hanks , Audrey Tautou, Ian McKellen, Jean Reno, Paul Bettany, Alfred Molina
Voir la fiche du film et la filmographie de Ron Howard sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Ron Howard chroniqués sur ce blog…
J’ai trouvé le film un peu trop lourd du sens et que le debut va super lent du genre à vous faire atterir dans les bras de morphée direct, mdr (haha), mais je sais que la plupart des gens trouvent ce film obscène, allant contre la religion. Mais je pense que chaque personne a le droit de croire à ce qu’il veut.
c koi ces immondices ecrites sur ce film?? m’enfin mes gens faites en la moitié et après vous critiquerez. Avant d’accabler les autres balayez devant votre porte.
Oui, je suis plutôt d’accord, ce film n’a aucun éclat. Le réalisateur a vraiment fait le minimum syndical !!
Il faut savoir séparer le fond et la forme. Da Vinci Code, tout est dans la forme… C’est justement lorsque le fond est totalement fumeux qu’il faut « un certain talent » pour enrubanner tout cela et faire un livre qui se vend à des millions d’exemplaires.
« Suffisamment de talent d’écrivain ». Dan Brown? Vous plaisantez ou quoi? Comme beaucoup (trop) de monde, j’ai lu ce roman écrit à la truelle où l’auteur n’a même pas pris la peine de prendre des renseignements sur les lieux qu’il décrit (les trajets du personnage dans Paris sont hilarants tellement ils sont invraisemblables). Quant à l’intrigue, en dehors de ses théories fumeuses, elle est surtout un empilages éhontés de lieux communs littéraires.
J’avais entendu tellement de critiques sévères sur ce navet à l’époque de sa sortie (émanant de personnes fiables) que je ne pensais pas m’infliger de le voir un jour. J’ai fini par le faire ce soir, parce qu’après tout ça doit bien valoir les navets Netflix actuels et que ça peut vider l’esprit un soir où l’on n’a pas envie de se concentrer.
J’ai raison : ça vaut bien les navets Netflix actuels. Ce n’est pas pire.
Mais ce n’est pas mieux non plus hélas. Je veux bien croire que le livre originel soit correctement écrit et puisse faire passer la pilule, mais j’ai quand même des doutes sur la digestibilité, même à l’écrit, de ces « énigmes » bancales, invraisemblables et basées sur des délires à faire hurler n’importe qui ayant un peu de culture historique. Mais que c’est faible, bon sang !
En soi, pourquoi pas, si ça ne venait pas 15 ans après Le pendule de Foucault. Umberto Eco a réussi à construire un édifice d’énigmes, de codes et de complots qui ne joue vraiment pas dans la même division.
Dans le roman d’Eco, tous les « faits » abusivement reliés pour en faire des délires complotistes sont des faits historiques réels : il a su créer des correspondances édifiantes, et c’était d’ailleurs le propos essentiel du livre (démontrer que n’importe qui de cultivé, avec un peu d’habileté, peut inventer des « liens » fantasmatiques et faire apparaître des « complots » totalement fumeux). La construction intellectuelle d’Umberto Eco devait être ultra-rigoureuse, puisque c’est cette rigueur même qui en faisait un pamphlet cinglant contre les théories du complot.
Dans ce film (et, je suppose, dans le livre aussi sur le plan de l’intrigue de fond), les faits sont tordus pour entrer dans un narratif poussif, où le sensationnalisme et les légendes urbaines remplacent l’histoire, où la chronologie est insultée et où en outre des quatrains censément médiévaux sont écrits en anglais moderne (oh misère !). Et nom de nom, que ces énigmes sont molles et faiblardes, à peine digne d’une grille de mots-croisés de la PQR !
Si l’on ajoute des « rebondissements » scénaristiques incohérents et invraisemblables (pourquoi le domestique aurait-il précisément demandé à être payé et à arrêter son service précisément au moment où il le fait… sinon pour permettre un supposé coup-de-théâtre, en réalité cliché et téléphoné ?), on obtient un navet. Un vrai gros navet un peu gâté par les vers et pas très digeste.
Allez un bémol et un élément positif. Le bémol est que les dimensions bigottes sont assez discrètes. La fin (hors épilogue parisien) était inévitablement gnan-gnan et mystique, mais raisonnablement. Le film ménage les catholiques, mais sans excès, sans que ce soit trop pénible, et en suggérant en parallèle quelques piques mécréantes. L’élément positif est que, au milieu d’une distribution assez médiocre (Tom Hanks désincarné et passif comme presque toujours, Audrey Tautou sans épaisseur, Jean Reno creux et inexpressif comme absolument toujours chez ce type qui ne mérite vraiment pas l’appellation d’acteur) nous pouvons nous régaler d’une belle prestation de Ian McKellen. Lui, mais lui seul hélas, donne à son personnage une vraie épaisseur, une humanité, une crédibilité.
Bon, c’était le téléfilm plan-plan du jeudi soir, quoi.