Elle :
Après avoir lu le roman de Jean Giono qui ne m’avait que moyennement plu, je trouve cette adaptation de Raoul Ruiz assez ampoulée. Nous avons plus droit à une reconstitution digne d’une série télévisée qu’à un grand film. La veillée funèbre des grands-mères n’est guère convaincante. Les personnages sont trop policés et manquent de profondeur et d’envergure alors que ce devraient être des paysans du cru. Même les décors sont trop jolis. D’autres incohérences et maladresses subsistent. Quant à Laetitia Casta, elle parvient à s’en tirer modestement. Mais de là à en parler comme d’une grande révélation…
Note :
Lui :
Ce portrait d’une “âme forte”, adapté du roman de Giono, s’avère être peu convaincant. De nombreuses scènes paraissent artificielles, on ne croit pas vraiment aux personnages et on ne retrouve pas le talent que Raoul Ruiz montrait dans ses films précédents. Le film ne tient que par son scénario, qui hélas s’étire en longueurs vers la fin.
Note :
Acteurs: Laetitia Casta, Frédéric Diefenthal, Arielle Dombasle, John Malkovich, Charles Berling
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Ruiz sur le site IMDB.
Voir les autres films de Raoul Ruiz chroniqués sur ce blog…
Attention ! Polissé s’écrit avec un c : policé. Cet adjectif n’est pas dérivé du verbe « polir » (polisseur etc.), mais du grec polis « ville » (police etc.): quelqu’un de policé est quelqu’un qui a les moeurs raffinées de la ville. Cela dit les jugements ci-dessus sur « Les âmes fortes » (le film, pas le roman) sont assez justes. Le personnage de Thérèse interprété par Casta n’est pas vraiment crédible.
Merci pour ce commentaire et cette précision orthographique.
C’est maintenant corrigé.
Une particularité de ce film concerne la bande son, qui utilise, en partie, plusieurs airs tirés des musiques traditionnelles du comté de Nice et du Piémont. Voir les détails à cette adresse :
http://mtcn.free.fr/mtcn-musique-traditionnelle-cinema-films.php