Titre original : « When Tomorrow Comes »
Philip rencontre par hasard Helen dans le restaurant où est serveuse. Il est séduit par son charme et s’arrange pour la revoir… John M. Stahl est un réalisateur que l’on connait peu si ce n’est par le superbe Leave Her to Heaven (1945) avec Gene Tierney et par les remakes de certains de ses films par Douglas Sirk. Pour le reste, il est souvent qualifié péjorativement de faiseur de mélodrames mais l’essentiel de sa filmographie reste peu accessible. Ce When Tomorrow Comes laisse à penser que ses films méritent mieux que cela. Basé sur un roman de James M. Cain, le scénario est simple dans ses fondements mais finalement assez surprenant dans son assemblage d’éléments à priori disparates. L’ensemble fonctionne à merveille grâce au talent du couple d’acteurs que l’on venait de voir dans Love Affair de Leo McCarey : Irene Dunne donne beaucoup de corps à son personnage avec un jeu assez riche et Charles Boyer, avec son accent français, est toujours parfait dans ce genre de personnages qui allient délicatesse et élégance. Le rôle a été visiblement taillé pour lui. Bien que dialogues et mise en scènes restent assez conventionnels, on se laisse facilement happer par cette histoire d’amour impossible. Ce n’est pas un mélodrame qui va vous tirer des larmes, il y a d’ailleurs une bonne d’humour, ou au moins d’ironie ; il peut même être vu sous un angle social (plutôt évident mais, somme toute, peu développé). Le film n’eut aucun succès. Douglas Sirk en fera un remake vingt ans plus tard en appuyant sur l’aspect mélodramatique.
Elle:
Lui :
Acteurs: Irene Dunne, Charles Boyer, Barbara O’Neil
Voir la fiche du film et la filmographie de John M. Stahl sur le site IMDB.
Voir les autres films de John M. Stahl chroniqués sur ce blog…
Remarque :
* Les scènes de l’ouragan ont été inspirées par le Grand ouragan de Nouvelle-Angleterre de 1938 qui (après être passé au nord des Caraïbes) a frappé Long Island et Rhode Island, causant la mort de 600 personnes.
Remakes :
– Les amants de Salzbourg (interlude) de Douglas Sirk (1957) avec June Allyson et Rossano Brazzi
– Interlude (1968) de l’anglais Kevin Billington avec Oskar Werner et Barbara Ferris
Irene Dunne et Charles Boyer dans Veillée d’amour de John M. Stahl.