9 octobre 2007

Les perles de la couronne (1937) de Sacha Guitry

Les perles de la couronneElle :
Guitry nous conte à sa manière l’Histoire de France en prenant comme sujet le destin de sept perles de la couronne anglaise qui furent perdues et bien sûr retrouvées. Ce jeu de piste de nature policière nous fait cotoyer et découvrir les grands souverains de ce monde. C’est plaisant à regarder.
Note : 4 étoiles

Lui :
Guitry aime ces petites histoires de l’Histoire. Cette fois-ci, c’est effectivement une anecdote assez amusante qu’il nous raconte et l’on se plaît à suivre cette quasi-enquête policière : suivre, à travers le temps, les parcours de 7 perles. Certains épisodes sont de qualité inférieure toutefois mais on sent que les acteurs se sont amusés.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacqueline Delubac, Sacha Guitry, Renée Saint-Cyr, Marguerite Moreno, Arletty, Marcel Dalio, Raimu
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6 octobre 2007

Autant en emporte le vent (1939) de Victor Fleming

Titre original : Gone with the Wind

Autant en emporte le ventElle :
Grande fresque classique sur l’écroulement de la vie fastueuse du Sud des Etats-Unis. Grands sentiments, beaux paysages, acteurs talentueux sont là pour nous faire partager le destin tragique de l’impétueuse et fière Scarlett. La bonne société sudiste est éreintée au profit de la générosité et humanité de la fille de joie et du charmeur Rhett Butler. Le film n’a pas pris une ride malgré quelques rares passages qui pourront paraître un peu mièvres à nos yeux modernes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Autant en emporte le vent Cette grande fresque sudiste reste toujours aussi passionnante à voir et à revoir et les quelque 3 heures 45 de projection passent bien rapidement. Autant en emporte le vent est probablement le film le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma, il symbolise à lui seul la splendeur d’Hollywood : on reste ébloui par le grand spectacle qu’il nous offre et on se laisse volontiers porter par son souffle épique. Le couple formé par Vivien Leigh et Clark Gable reste toujours aussi électrique et fascinant. Trois années de préparation et un budget colossal furent nécessaires pour arriver à un résultat si techniquement parfait. Le tournage fut long (88 heures furent tournées) et mouvementé. On peut considérer qu’Autant en emporte le vent est plus un film du producteur David O’Selznick que de Victor Fleming. D’ailleurs ce fut Georges Cukor qui commença le tournage avec la scène magistrale de l’incendie et c’est Sam Wood qui finit le film après que Fleming eut démissionné.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Vivien Leigh, Hattie McDaniel, Leslie Howard, Olivia de Havilland, Thomas Mitchell
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Le tournage d’Autant en emporte le vent fit l’objet de nombreux livres et documentaires. Le plus remarquable est probablement le film de plus de 2h réalisé par David Hinton pour la télévision The Making of a Legend: Gone with the Wind (1988) qui est présent sur certaines éditions en DVD.

19 septembre 2007

Le roman d’un tricheur (1936) de Sacha Guitry

Le roamn d'un tricheurElle :
Guitry a une voix et un grand talent de conteur. Il incarne un joueur qui gagne quand il triche et se ruine quand il ne triche pas. C’est avec beaucoup d’humour qu’il nous raconte en voix off sa vie tumultueuse de joueur ainsi que ses rencontres féminines détonnantes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le Roman d’un tricheur est l’un des tous premiers films de Sacha Guitry et, de façon un peu étrange (car il a tout de même d’autres petits joyaux à son actif), le film qui est souvent cité comme le plus réussi. Il est très plaisant à regarder, comme il se doit, mais on peut regretter le scénario se présente comme une suite de saynettes dont le fil conducteur manque parfois un peu de force. Néanmoins, son histoire est délicieusement immorale et la verve de Guitry possède un charme qui fonctionne toujours 70 ans plus tard. Le film est quasiment muet, Guitry commentant tout en voix-off, pourtant on jurerait avoir entendu les personnages parler.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sacha Guitry, Marguerite Moreno, Jacqueline Delubac
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18 septembre 2007

Ils étaient neuf célibataires (1939) de Sacha Guitry

Ils étaient neuf célibatairesElle :
Comédie truculente entre neuf vieillards qui doivent épousser des femmes étrangères pour leur éviter l’exclusion de France. Si le thème du « trop d’étrangers en France » est au premier abord un peu choquant, Guitry manipule son petit monde à des fins peu louables puis il fait tout rentrer dans l’ordre et ainsi la morale est sauve…
Note : 4 étoiles

Lui :
De riches étrangères résidant en France épousent des vieux messieurs pour éviter l’exclusion. Sacha Guitry aborde donc ici le sujet du mariage blanc mais il le fait de façon très originale dans la forme : le scénario qu’il a écrit repose sur plusieurs histoires liées à ces couples mais ce n’est pas un film a sketches puisque certaines parties du film sont communes.  Sur le fond, Guitry traite son sujet de manière assez désinvolte et un certain brio. Si Ils étaient neuf célibataires se situe un peu en deçà de ses meilleures pièces et comédies, il reste néanmoins très agréable à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sacha Guitry, Max Dearly, Elvire Popesco, Saturnin Fabre
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16 septembre 2007

Désiré (1937) de Sacha Guitry

DésiréElle :
Comédie romanesque entre une élégante maîtresse et un maître d’hôtel. Malgré une certaine misogynie, Guitry conduit de main de maître ce vaudeville plein d’humour. Les situations sont cocasses, notamment le dîner avec une invitée sourde ; les dialogues sont pétillants. Ces pauvres patrons ont bien du souci avec leurs domestiques!
Note : 5 étoiles

Lui :
Excellente comédie de Guitry, qui met en scène avec beaucoup de verve les rapports maîtres/serviteurs de l’entre deux guerres dans le but de faire ressortir certaines similitudes. Les mots d’esprit sont nombreux, les acteurs remarquables et la scène du dîner reste un moment mémorable. A l’époque où Sacha Guitry filme Désiré, cette pièce a été rodée depuis de nombreuses années au théâtre ce qui peut expliquer qu’il soit arrivé à un tel niveau de perfection. Jacqueline Delubac, femme de Sacha Guitry à l’époque, ajoute sa simplicité et son charme, complétant merveilleusement le propos et le personnage de Sacha Guitry. Le film se déguste avec grand plaisir. Un vrai ravissement.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sacha Guitry, Jacqueline Delubac, Jacques Baumer, Pauline Carton, Saturnin Fabre, Arletty
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Outre cette version, la pièce de Sacha Guitry a été adaptée 2 fois à l’écran :
– A la télévision en 1976 : Désiré de Jeanette Hubert avec Jean-Pierre Darras
– Au cinéma en 1996 : Désiré de Bernard Murat avec Jean-Paul Belmondo, Fanny Ardant, Claude Rich, Béatrice Dalle, Jean Yanne, une version qui, malgré une belle brochette de comédiens, ne parvient pas à égaler la version de Sacha Guitry.
– Il faut aussi noter que dans La Vie à Deux de Clément Duhour (1958), il y a tout un passage où Gérard Philippe joue le rôle de Désiré, dans un registre bien plus sage toutefois.

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24 août 2007

Un jour aux courses (1937) de Sam Wood

Titre original : « A day at the races »

Un jour aux coursesElle :
(pas vu)

Lui :
Certes, Un Jour aux Courses ne figure pas parmi les meilleurs films des Marx Brothers mais il reste tout de même plus qu’amusant, surtout dans ses meilleurs moments. En fait, il est assez inégal et on peut dire qu’il reprend un peu le schéma de l’excellent Une nuit à l’Opéra que les trois frères ont tourné deux ans plus tôt. Il est souvent dit à propos de ce film qu’il marque le début de l’essoufflement des Marx Brothers et il faut reconnaître que c’est sans doute vrai. Un jour aux Courses comporte trop de morceaux musicaux, style comédie musicale, qui sont un peu longuets et même parachutés (cette remarque ne s’applique pas bien entendu au traditionnel morceau de piano de Chico et de harpe de Harpo qui sont tous deux excellents, comme d’habitude). Dans les meilleurs moments toutefois, on retrouve le délire loufoque des Marx, celui où les gags semblent s’accumuler sans nous laisser de répit, où l’on a l’impression que l’escalade dans le délire semble ne jamais devoir s’arrêter.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Chico Marx, Harpo Marx, Allan Jones, Maureen O’Sullivan, Margaret Dumont
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Note : En 1976, le groupe Queen a intitulé son second album A day at the Races en hommage aux Marx Brothers. Un an plus tôt, ils avaient appelé leur premier album One Night at the Opera.

22 août 2007

Miracles for Sale (1939) de Tod Browning

Miracles for saleElle :
(pas vu)

Lui :
Pour son dernier film, le réalisateur de L’Inconnu et de Freaks nous plonge avec Miracles for Sale dans une intrigue policière se déroulant dans le monde des mediums et des magiciens. Apparences trompeuses et fausses pistes rythment donc l’enquête de ce jeune magicien brillant qui sait déjouer tous les pièges et surtout trier entre vérité et illusion, ce que nous, spectateurs, aurions bien du mal à faire sans lui… Miracles for sale Les évènements s’enchaînent sans nous laisser de répit, nous étonnant constamment  jusqu’à la belle scène finale où l’assassin se dévoile. L’histoire est particulièrement prenante avec, en prime, ce couple charmant formé par Robert Young et Florence Rice. Miracles for Sale… voilà une belle sortie pour cet étonnant cinéaste.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Young, Florence Rice, Frank Craven, Cliff Clark
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20 août 2007

Femmes marquées (1937) de Lloyd Bacon

Titre original : Marked Woman

Femmes marquéesElle :
(pas vu)

Lui :
Réalisateur à tout faire de la Warner, Llyod Bacon signe là un film policier mettant en relief l’influence de la pègre : un ganster puissant qui « domine la ville » va être mis en péril par cinq hôtesses de charme qu’il emploie dans l’un de ses tripots mondains. Femmes Marquées met en présence deux grands acteurs, Bette Davis et Humphrey Bogart, mais l’un et l’autre sont à des moments bien différents de leur carrière. Femmes marquées Bette Davis a atteint le sommet de son art et montre dans Femmes Marquées une capacité à jouer avec une intensité rare et dans des registres très variés. Pour Bette Davis, cette femme téméraire et décidée est un beau rôle où elle peut vraiment exprimer son talent. De son côté, Humphrey Bogart n’en est qu’à ses débuts et ce rôle de procureur ne lui convient guère. Sa prestation est nettement plus terne et loin d’être remarquable. Un film à voir plus pour Bette Davis, donc.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Bette Davis, Humphrey Bogart, Eduardo Ciannelli, Isabel Jewell
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Note : Bette Davis et Humphrey Bogart s’étaient déjà croisés l’année précédente dans La Forêt Pétrifiée (The Petrified Forest) d’Archie Mayo (1936).

Anecdote amusante : l’une des hotesses est jouée par Mayo Methot qu’Humphrey Bogart épousera un an plus tard après l’avoir revue dans une soirée. Son troisième mariage sera assez houleux (leurs bagarres furent célèbres) mais durera tout de même 7 ans.

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31 juillet 2007

L’homme invisible (1933) de James Whale

Titre original : « The invisible man »

L’homme invisibleElle :
(pas vu)

Lui :
L’homme invisible est au départ un roman de H.G. Wells. Il est adapté pour la première fois à l’écran par l’anglais James Whale, le réalisateur qui avait signé deux ans plus tôt l’adaptation de Frankenstein. Un savant se retrouve pris au piège par sa propre invention, l’invisibilité, qui l’entraîne dans une folie meurtrière. Il s’agit d’un tout premier rôle pour Claude Rains (10 ans avant Casablanca…) qui fut préféré à Boris Karloff. Il n’est toutefois visible que 3 secondes à la fin du film, n’ayant donc que sa voix pour imposer son étrange personnage. Bien que la production soit américaine, le climat est 100% anglais, avec cette atmosphère nocturne de petit village perdu au bout de la lande. Les trucages et effets spéciaux, époustouflants à l’époque, paraissent bien entendu plus banals à nos yeux blasés 75 ans plus tard ; ils n’en restent pas moins très convaincants, on ne ferait pas mieux à l’heure actuelle. L’histoire est prenante et L’homme invisible reste un film très intéressant à regarder, un des meilleurs films fantastiques des années 30.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claude Rains, Gloria Stuart, William Harrigan, Henry Travers
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Universal créa des suites qui ont, hélas, beaucoup moins d’intérêt :
Le retour de l’homme invisible (The Invisible Man returns) de Joe May (1940)
L’agent invisible (Invisible agent) de Edwin L. Marin (1942)
La revenge de l’homme invisible (Invisible Man’s revenge) de Ford Beebe (1944)
Deux nigauds contre l’homme invisible (Abbott and Costello meet the Invisible Man) de Charles Lamont (1954)

Autres adaptations en série :
L’homme invisible (1958) (Invisible man) série TV anglaise de 16 épisodes de 30mn qui est passée en France à partir de 1962 (toute une époque…)
L’homme invisible (1975) (The invisible man) série TV américaine
Le nouvel homme invisible (1976) (Gemini man) série TV suite du précédent
L’homme invisible (1984) (The invisible man) série TV anglaise

Beaucoup d’autres films comporte les mots « L’homme invisible » dans leur titre mais ne sont pas des adaptations même indirectes du roman de Wells.

27 juillet 2007

On purge bébé (1931) de Jean Renoir

On purge bébéElle :
Comédie pas très intéressante autour des ennuis intestinaux d’un enfant alors que le père s’efforce d’obtenir le contrat des pots de chambre de l’armée. C’est du théâtre filmé et les réparties des acteurs sont exagérément déclamées ce qui nuit au rythme du film.
Note : 2 étoiles

Lui :
On purge bébé est le premier film parlant de Renoir. Cette pièce de Feydeau est gâchée par le jeu beaucoup trop forcé de l’actrice principale, ce qui empêche de prendre plaisir à cette histoire gentiment ridicule. Michel Simon a un rôle assez effacé et Fernandel fait une (timide) apparition dans la dernière minute. Un bruit de chasse d’eau y fit sensation: c’est le tout début des bruitages!
Note : 2 étoiles

Acteurs: Marguerite Pierry, Jacques Louvigny, Michel Simon, Fernandel
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