22 mai 2009

Seuls les anges ont des ailes (1939) de Howard Hawks

Titre original : « Only angels have wings »

Seuls les anges ont des ailesElle :
(pas vu)

Lui :
Au pied de la Cordillère des Andes, un petit groupe d’aviateurs prennent de gros risques pour assurer le transport du courier. A la tête de cette petite compagnie d’aviation, Geoff (Cary Grant) ne voit pas d’un bon œil l’arrivée d’une jeune et jolie chorus girl (Jean Arthur). Howard Hawks a bien insisté sur le fait que cette histoire était entièrement basée sur des faits réels, les personnages, les évènements aussi bien que le lieu, « un petit port de la Grace Line en Amérique su Sud ». Passionné d’aviation et lui-même pilote, il s’est beaucoup investi dans ce film et Seuls les Anges ont des Ailes est probablement le premier film parfaitement abouti du réalisateur, le premier d’une longue série. Tout en étant simple en apparence, le scénario est extrêmement riche car il développe toute une palette de sentiments sur une base de deux thèmes forts : un groupe d’hommes soudé face au danger et la guerre des sexes. Le tour de force de Hawks est d’exposer toute cette richesse dans un univers très restreint : un petit groupe de baraques autour d’un terrain d’aviation de fortune. A aucun moment, on ne ressent cette étroitesse tant l’action qui se déroule devant nous est prenante ; rarement, la notion de danger, de péril n’a été si bien transcrite à l’écran. Ce cocktail parfaitement réussi aurait pu l’être sans doute plus encore : Cary Grant interprète magnifiquement son rôle mais un autre acteur plus profond et intensif l’aurait sans doute porté plus haut. De même, Hawks n’a pas réussi à faire jouer Jean Arthur comme il l’aurait voulu : elle joue de façon parfaite et très professionnelle mais face à Cary Grant, il n’y a pas d’électricité dans l’air (1). En revanche, la jeune Rita Hayworth, dont c’est ici la première apparition dans un grand film, parvient à introduire ce petit côté sensuel et ambigu que Hawks voulait, mais l’actrice encore bien jeune n’a pas l’assurance suffisante pour le développer pleinement. Le film s’appuie aussi sur d’excellents seconds rôles, des personnages très forts qui donne une extraordinaire consistance à l’histoire. Seuls les Anges ont les Ailes fait partie de ces films que lesquels le temps ne semble pas avoir de prise. Vision après vision, il reste toujours aussi prenant, passionnant, vibrant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Jean Arthur, Richard Barthelmess, Rita Hayworth, Thomas Mitchell
Voir la fiche du film et la filmographie de Howard Hawks sur le site IMDB.

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(1) Après avoir vu Le Port de l’angoisse cinq ans plus tard, Jean Arthur serait retournée voir Howard Hawks pour lui dire « J’aurais du faire ce que vous me demandiez. Si je tourne à nouveau avec vous, je ferais tout ce que vous voulez. Si une gamine comme Lauren Bacall peut faire ce genre de choses, je peux le faire moi aussi. » Hawks n’a cependant jamais tourné de nouveau avec Jean Arthur…

11 mai 2009

Coeurs brûlés (1930) de Josef von Sternberg

Titre original : « Morocco »

Coeurs brûlés Elle :
(pas vu)

Lui :
Bien qu’il fut tourné après L’Ange Bleu, Coeurs Brûlés sortit avant lui aux Etats-Unis et c’est donc avec ce film que Marlene Dietrich est devenue une star outre-Atlantique. Une chanteuse de cabaret échoue à Mogador, au Maroc. Elle y rencontre à la fois un richissime gentleman et un légionnaire qui collectionne les conquêtes féminines. Elle va hésiter entre le cœur et la raison. Coeurs Brûlés est bien plus convaincant que L’Ange Bleu (film qui a certes marqué les esprits mais qui semble bien surcoté) ne serait-ce que par le déroulement de son scénario, bien mis en place, et aussi par son climat presque onirique. Sur ce point Cœurs Brûlés s’inscrit tout à fait dans la lignée des films muets (nous sommes en 1930 aux tout début du parlant), il a cette nonchalance aristocratique, paraissant presque inaccessible, impression accentuée par le fait que tout est tourné en studio. Coeurs brûlés Cette histoire d’amour fou permet à Sternberg de mettre parfaitement en valeur Marlene Dietrich avec de très beaux gros plans sur son visage, notamment dans la scène où Gary Cooper va la rejoindre dans sa chambre, superbe scène pleine d’ambiguïté, presque en demi-teintes, où Marlène paraît mystérieuse, forte et vulnérable à la fois. Pour le côté provoquant, on notera sa première apparition sur scène habillée en homme, smoking et haut de forme, et le baiser sur la bouche d’une femme : Paramount utilisera comme accroche publicitaire « La femme que même les femmes peuvent désirer »…! Après L’Ange Bleu et Morocco, Joseph von Sternberg tournera cinq films avec Marlene Dietrich.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Marlene Dietrich, Adolphe Menjou, Ullrich Haupt
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9 mai 2009

The phantom light (1935) de Michael Powell

The Phantom LightElle :
(pas vu)

Lui :
Un gardien de phare anglais arrive dans un petit village isolé en plein Pays de Galles pour prendre son poste. On lui dit que le phare est hanté et que son prédécesseur a mystérieusement disparu. Phantom Light est l’un des tous premiers films du réalisateur anglais Michael Powell, il fait partie de la dizaine de films assez courts qu’il réalisa entre 1932 et 1936. De façon assez typique pour un film anglais de cette époque, ce film montre un mélange d’humour et d’atmosphère porteuse d’intrigue. L’humour se manifeste surtout sur la galerie de personnages et les dialogues, le film joue beaucoup sur l’opposition gallois/anglais en nous montrant des autochtones hauts en couleur. Ajoutez à cela une jeune femme qui n’a pas vraiment d’influence sur l’histoire proprement dite et qui semble n’avoir pour justification que de montrer ses jambes pendant tout le film. Sinon, l’originalité de Phantom Light est de se dérouler en grande partie à l’intérieur d’un phare, donc un endroit assez exigu et Michael Powell se tire fort bien de ce challenge. L’histoire n’est pas mal ficelée et l’ensemble se regarde avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Binnie Hale, Gordon Harker, Donald Calthrop
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5 mai 2009

La légion noire (1937) de Archie Mayo

Titre original : « Black Legion »

La légion noireElle :
(pas vu)

Lui :
Alors que la promotion qu’il pensait devoir lui revenir est donnée à un de ses collègues d’origine étrangère, un ouvrier se joint à un gang qui organise des actions punitives contre les étrangers. La légion noire est ouvertement une dénonciation du Ku-Klux-Klan et l’originalité est de montrer comment un homme ordinaire peut succomber aux sirènes de cette organisation sinistre : une fois pris dans l’engrenage, il ne pourra plus revenir en arrière, lui-même victime autant que bourreau. Le film eut un grand retentissement à sa sortie aux Etats-Unis et fut même en partie banni en Europe (1). Il faut dire que, sans être exceptionnel, La Légion Noire est un film assez efficace, avec quelques scènes explicites lors des expéditions punitives qui, si elles ont perdu de leur impact aujourd’hui, marquèrent assez fortement les esprits dans les années 30. Pour l’un de ses premiers films où il tient la tête d’affiche, Humphrey Bogart livre une prestation assez convaincante. La Légion Noire peut sembler un peu naïf aujourd’hui, notamment dans son final, mais le fond de son propos, sur la xénophobie, reste toujours d’actualité, hélas.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Dick Foran, Erin O’Brien-Moore, Ann Sheridan, Helen Flint
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(1) L’ouvrier qui souffle la promotion à Humphrey Bogart est présenté comme étant un polonais. Les sous-titres français parlent de « hongrois ». Cette substitution remonte t-elle aux années 30 (du fait de la montée de l’antisémitisme, cet ouvrier polonais étant implicitement juif) ou est-elle postérieure ?
(2) La Warner sortit un autre film dénonçant directement les méfaits du Ku-Klux-Klan 15 ans plus tard : Storm Warning (1951) de Stuart Heisler avec Ronald Reagan et Ginger Rodgers (film inédit en France).

4 mai 2009

L’espion noir (1939) de Michael Powell

Titre original : « The Spy in Black »
Titre américain : « U-Boat 29 »

L'espion noirElle :
(pas vu)

Lui :
Tourné juste avant la Seconde Guerre Mondiale, L’espion noir se situe en 1917, sur fond de lutte des sous-marins allemands contre la marine anglaise. Le commandant d’un sous-marin allemand est chargé d’infiltrer un centre militaire en Ecosse pour connaître la future mission d’un groupe de destroyers anglais. Il est aidé par une jeune espionne allemande. Il n’a que peu de scènes en mer, l’essentiel de l’action se déroulant à terre. U-Boat 29 L’originalité de L’espion noir est de nous faire vivre cette histoire au travers des yeux du commandant allemand qui, dès lors, nous apparaît comme sympathique et loyal. Ce n’est pas habituel pour 1939, en cette veille de guerre. Le scénario a été entièrement remanié par Emeric Pressburger. C’est la première fois que Michael Powell et lui travaillent ensemble, le premier de toute une série. L’histoire se déroule avec précision, sans temps mort, le suspense étant sans cesse renouvelé jusqu’à la fin. L’espion noir apparaît comme un film parfaitement maîtrisé. L’initiateur et le véritable producteur du film est Alexander Korda.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Conrad Veidt, Sebastian Shaw, Valerie Hobson, Marius Goring, June Duprez
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27 avril 2009

Une aventure de Buffalo Bill (1936) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Plainsman »

Une aventure de Buffalo BillElle :
(pas vu)

Lui :
Au lendemain de la guerre de Sécession, de vils marchands d’armes trouvent de nouveaux marchés en vendent des armes aux Indiens. Des hommes vont aider l’armée à faire cesser ce trafic. Comme l’annonce l’avertissement en début de film, Une aventure de Buffalo Bill condense en un seul récit plusieurs épisodes célèbres du début de la Conquête de l’Ouest. La vérité historique est cependant globalement respectée. On peut regretter l’importance donnée à la supposée romance entre Calamity Jane et Bill Hickock qui est ici le véritable héros du film, plus que Buffalo Bill. Une aventure de Buffalo Bill Le propos de Cecil B. DeMille est ici d’exalter le courage d’hommes qui forgèrent l’esprit d’une Nation en pleine évolution et, même si l’on peut regretter la simplicité du discours du fait d’un certain manichéisme, il le fait ici sans aucun excès, avec un très grand classicisme qui met en valeur le caractère profondément humain de ces grandes figures de l’Ouest. Une Aventure de Buffalo Bill apparaît ainsi comme un grand western classique : confrontation avec les Indiens, embuscade, arrivée de la cavalerie en renfort, règlements de comptes et chasse à l’homme forment un ensemble toujours efficace 75 ans après sa sortie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Jean Arthur, James Ellison, Charles Bickford, Helen Burgess
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The plainsman
Jean Arthur est Calamity Jane dans The Plainsman de Cecil B. DeMille

The plainsman
Calamity Jane (Jean Arthur) et le général Custer (John Miljan). Photo (probablement) de tournage de The Plainsman de Cecil B. DeMille

7 avril 2009

Désir (1936) de Frank Borzage

Titre original : « Desire »

DesireElle :
(pas vu)

Lui :
Désir est un film assez surprenant ; il semble hybride, ou plus exactement à deux têtes. Il est le fruit de la rencontre entre le réalisateur Frank Borzage et le producteur Ernst Lubitsch. Ils semblent vouloir tous deux tirer le film dans des directions presque opposées. Borzage, c’est l’amour fou, qui transcende le matériel ; Lubitsch, c’est le matériel qui surpasse l’amour avec une petite touche d’immoralité. Le début du film nous montre dans le détail et de façon enlevée comment une aventurière de grand chemin parvient se faire confier un collier de très grande valeur par un bijoutier renommé. C’est indéniablement du Lubitsch, vif et brillant, avec un comique de situation plutôt original. Au fur et à mesure, Borzage reprend le dessus avec une histoire d’amour qui naît là où la raison l’attend le moins. Le rythme devient plus posé, l’amour survient et prend le pas sur tout. Marlène Dietrich est resplendissante en mondaine rusée face à Gary Cooper qui personnifie toujours si bien la simplicité et la candeur. L’alchimie entre ces deux êtres que tout oppose est magique. Désir (s’agit-il du désir matériel, du désir amoureux ou bien encore les deux ?) est un film remarquable, autant un film d’Ernst Lubitsch qu’un film de Frank Borzage. Il porte la marque des deux.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, Gary Cooper, John Halliday, Ernest Cossart, Akim Tamiroff
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4 avril 2009

Footlight Parade (1933) de Lloyd Bacon

Titre français parfois utilisé : « Prologue »

Footlight ParadeElle :
(pas vu)

Lui :
Après les énormes succès de 42e Rue et de Chercheuses d’Or, les producteurs hollywoodiens en redemandaient dans ce style backstage musicals, c’est-à-dire de films dont l’intrigue nous plonge en plein montage d’un show musical. Ici, l’histoire est celle d’un metteur en scène qui doit monter de plus en plus de numéros musicaux, des prologues, pour faire face à la concurrence du cinéma parlant et aussi celle d’un concurrent malhonnête. Il faut bien l’avouer, la première heure de Footlight Parade n’est guère remarquable : James Cagney a beau se démener comme un beau diable pour relever cette histoire, l’ensemble paraît assez fade. Mais le morceau de choix de ce genre de films, ce sont les ballets musicaux qui sont regroupés dans la seconde partie. Ils sont ici dirigés par le maître du genre, Busby Berkeley. La critique de l’époque (et même parfois d’aujourd’hui) a surtout retenu et loué le numéro final Shanghai Lil parce qu’il montrait un James Cagney inhabituel (rien d’étonnant toutefois : avant de personnifier les petits truands bagarreurs, l’acteur a débuté sa carrière comme danseur). By a waterfallMais le plus beau numéro de Footlight Parade, c’est By a Waterfall, un numéro époustouflant, où chaque scène dépasse la précédente en termes de beauté et d’audace, où Busby Berkeley joue avec les mouvements, les formes autour d’une cascade et d’un bassin. Le thème étant une certaine idéalisation de la femme et du mariage par un homme amoureux, on peut remarquer plusieurs allusions assez nette à la fertilité féminine… sans toutefois que cela soit trop évident car nous sommes à une époque où la censure veille! Ce numéro est incontestablement d’un des plus beaux ballets (le plus beau ?) de Busby Berkeley.
Note : 4 étoiles

Acteurs: James Cagney, Joan Blondell, Ruby Keeler, Dick Powell, Frank McHugh
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Numéros musicaux de Footlight Parade :
En cours de film :
« Ah, the moon is here » et « Sittin’ on a backyard Fence ».
Les trois ballets de fin :
By a waterfall 1. « Honeymoon Hotel » variations gentilles autour d’un couple qui vient passer sa lune de miel. Avec un petit lutin espiègle (qui rappelle celui de « Pettin’ in the Park » dans Chercheuses d’Or).
2. « By a Waterfall » chanson qui évolue en ballet, avec des dizaines de girls dans des ballets aquatiques époustouflants d’invention et de de beauté. C’est le plus beau!
3. « Shanghai Lil » avec James Cagney en personnage principal. Belles scènes dans le bar chinois. Evolue en ballet militaire (qui nous rappelle que Busby Berkeley a dirigé des défilés militaires en 1917-18 en France…) dans lequel on notera le visage de Roosevelt qui apparaît, figure qui à l’époque personnifiait l’optimisme et la volonté de surmonter la Grande Dépression.

23 mars 2009

La huitième femme de Barbe-bleue (1938) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Bluebeard’s eighth wife »

La Huitième femme de Barbe-bleueElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’une pièce française, La huitième femme de Barbe-Bleue est co-écrit par Charles Brackett et Billy Wilder. C’est à ce dernier que l’on doit la fameuse scène du pyjama qui ouvre le film, où Gary Cooper veut acheter un pyjama mais ne veut payer que le haut car il ne se sert pas du bas. La trame du scénario repose sur les manœuvres et stratagèmes d’une femme, huitième épouse d’un milliardaire blasé, qui cherche à se faire réellement aimer de son mari plutôt que de se faire acheter. Voilà un de ces scénarios typiques des screwball comédies américaines qui faisaient merveille à la fin des années 30. Bluebeard's Eighth Wife L’écriture est précise, avec beaucoup de vivacité dans les dialogues, l’ensemble a beaucoup de rythme, même si, pour du Lubitsch, on peut le trouver un peu moins enlevé qu’à l’habitude. Le film a été beaucoup critiqué outre atlantique, essentiellement à cause du couple formé par Claudette Colbert et Gary Cooper qui ne semble pas bien fonctionner. Il est vrai que le courant ne passe visiblement pas entre les deux acteurs mais cela fait partie du scénario : Gary Cooper incarne un personnage très froid et distant, qui n’attire pas la sympathie. Il est donc parfaitement dans son rôle. Les desseins de Claudette Colbert ne sont pas toujours bien prévisibles ce qui nous vaut des changements brutaux, pour notre plus grand plaisir, comme par exemple dans la scène de la photo de mariage. Sans être à la hauteur des meilleures comédies de Lubitsch, La Huitième femme de Barbe-Bleue reste très amusant, servi par un excellent scénario.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Gary Cooper, Edward Everett Horton, David Niven
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Homonymes :
La pièce du français d’origine polonaise Alfred Savoir avait déjà été adaptée au cinema : La huitième femme de Barne-Bleue (Bluebeard’s 8th wife) de Sam Wood (1923) avec Gloria Swanson et Huntley Gordon, film apparemment très rare.

27 février 2009

Les carrefours de la ville (1931) de Rouben Mamoulian

Titre original : « City streets »

Les carrefours de la villeElle :
(pas vu)

Lui :
Les carrefours de la ville est le second film de Rouben Mamoulian. Le scénario est signé Dashiell Hammett, alors employé par la Paramount. Une jeune femme est impliquée par son beau-père dans la petite mafia qui contrôle le commerce de la bière ; son amoureux est réticent à s’engager dans la bande. Le film réussit un habile mélange d’une histoire de gangsters avec une intrigue amoureuse. Contrairement aux autres films du début des années 30, Les carrefours de la ville ne montre aucune fascination ni aucune attirance vers le milieu de la pègre qui est montré ici comme étant peu reluisant. Les Carrefours de la ville Le film de Mamoulian montre une certaine inventivité au niveau des angles de caméra et du son : en 1931, nous sommes encore aux tous débuts du parlant et, ainsi, Les carrefours de la Ville est le premier film où une voix-off est utilisée pour exprimer les pensées d’un personnage (dans la scène où Nan est allongée sur son lit en prison après avoir vu le Kid). Le couple formé par Sylvia Sydney et Gary Cooper dégage une grande fraîcheur et même une naïveté qui contraste fortement avec le milieu de petits malfrats dans lequel ils évoluent.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Sylvia Sidney, Paul Lukas
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