1 avril 2006

Wanda (1971) de Barbara Loden

Wanda Elle :
(pas vu)

Lui :
Unique réalisation de Barbara Loden, actrice puis épouse d’Elia Kazan, ce film nous fait partager l’errance d’une femme qui quitte mari et enfants pour partir sans but particulier. Tourné avec très peu de moyens et en 16mm, le film est considéré comme l’un des premiers et des plus inspirés du cinéma indépendant américain. Sur ce plan, il peut être intéressant de le voir : il y a dans le personnage de Wanda, jouée par la réalisatrice elle-même, tous les prémices du refus de jouer son rôle assigné dans la société, une volonté de tout prendre à rebrousse-poil. Sur la forme, et 35 ans plus tard, les défauts du film sont plus présents, de longs plans souvent interminables, des allégories un peu insistantes et surtout un scénario qui manque un peu d’étoffe, qui vire au Bonnie and Clyde du pauvre plutôt que de développer les contradictions des personnages.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Barbara Loden, Michael Higgins
Voir la fiche du film et la filmographie de Barbara Loden sur le site IMDB.

30 mars 2006

Des souris et des hommes (1992) de Gary Sinise

Titre original : « Of Mice and Men »

Des   souris et des hommes Elle :
Belle mise en scène et bonne interprétation de John Malkovitch en Lennie. Toutefois, on ressent un certain ennui au bout d’un moment. Le film parait trop léché et les images trop belles. C’est dommage car le roman de Steinbeck est plein d’intensité et d’émotion.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette nouvelle adaptation du roman de Steinbeck est un peu trop travaillée, les décors sont parfaits, la photo est superbe, mais l’ensemble manque un peu d’émotion, et ce, malgré l’excellent jeu de John Malkovich (qui tout de même tendfance à surcharger parfois) et le jeu tout en retenue de Gary Sinise. Finalement, on s’ennuie un peu, et attend l’inévitable évènement tragique que l’on sent venir pendant tout le film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Malkovich, Gary Sinise
Voir la fiche du film et la filmographie de Gary Sinise sur le site IMDB.

La première version au cinéma date de 1939 et a été réalisée par Lewis Milestone.
A noter également une adaptation-cinéma turque en 1962,
deux adaptations en téléfilm aux Etats-Unis en 1970 et en 1981 ,
une à la télévision canadienne en 1971,
une adapation-cinéma iranienne en 1972,
une adaptation à la télévision turque en 1975,
une adaptation à la télévision suèdoise en 1977.

29 mars 2006

Mulholland Drive (2001) de David Lynch

Titre original : « Mulholland Dr. »

Mulholland Drive Mulholland Drive Elle :
David Lynch aime faire vivre à ses spectateurs une expérience qui les entraîne dans un labyrinthe de mondes réels ou imaginaires, des mondes dans lesquels il met en scène ses propres rêves et fantasmes. C’est le cas dans Mulholland Drive avec Betty-Diane, l’actrice ratée et Rita-Camilla, la vamp amnésique. On pense comprendre ce qui les unit malgré quelques scènes énigmatiques. La dernière demi-heure balaie toutes nos certitudes. On ne sait plus ce qui est rêve ou réalité. On a beau essayer de reconstruire le puzzle, il s’effondre car d’autres pistes sont possibles. En ce sens, Lynch est très fort pour manipuler nos émotions et nous prendre à contrepied mais on ressent quand même une certaine frustration de ne pas avoir décrypté le sens du film. Belle mise en scène bien rythmée et très bon duo d’actrices.
Note : 4 étoiles

Lui :
David Lynch et Naomi Watts Mulholland Drive est un film qui ne se livre pas au premier abord : après l’avoir vu une première fois, il faut y réfléchir pour faire le tri entre la réalité, le rêve, le fantasme, recoller tous les morceaux, essayer de donner un sens à tout ce que l’on a vu pendant 2h30 et ce processus, cette impression de rassembler un puzzle à plusieurs dimensions, est une partie non négligeable du plaisir que peut procurer ce film et une source de réflexions somme toute assez intéressantes. Les facettes sont d’autant plus nombreuses, qu’étant originellement conçu comme un pilote pour une série télé, le film comporte bon nombre de fils, de pistes, de personnages qui auraient pu être développés par la suite. La maîtrise de Lynch dans la mise en scène est une fois de plus flagrante : chaque scène est un véritable bijou, un ensemble parfait, un délice pour l’oeil, un cinéma très doux, velouté pourrait-on dire, mais aussi très fort, puissant et surtout extrêmement riche. L’humour est toujours très présent, d’abord dans certaines scènes mémorables (le mafiosi avec son expresso, l’exécution par le tueur à gages qui tourne mal, …) mais aussi distillé par petites touches qui soulagent le spectateur de la tension générée par d’autres scènes. Seule la musique semble un peu en retrait dans cette oeuvre presque parfaite. David Lynch est vraiment un grand cinéaste.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Naomi Watts, Laura Harring, Justin Theroux
Voir la fiche du film et la filmographie de David Lynch sur le site IMDB.

Voir les autres films de David Lynch chroniqués sur ce blog…

26 mars 2006

A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg

Titre original : « Artificial Intelligence: AI »

A.I. Intelligence Artificielle Elle :
Lorsqu’il met en scène des enfants, Spielberg me donne l’impression de surcharger et donne à l’excès dans un registre d’attendrissement, de larme à l’oeil, … tous les ingrédients du film à oscar. (Abandon rapide)
Note : pas d'étoile

Lui :
La première moitié du film m’a paru terriblement ennuyeuse, franchement mièvre. La scène style “jeux du cirque décadents” est triste au possible. La seconde moitié est un peu plus intéressante avec notamment ces scènes particulièrement bien faites de New-York sous les flots. La fin est plutôt belle. On peut se demander ce qu’aurait donné ce film s’il avait été tourné par Kubrick, comme prévu au départ. Tout à fait autre chose sans nul doute…
Note : 1 étoile

Acteurs: Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Jude Law, William Hurt
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Steven Spielberg chroniqués sur ce blog…

18 mars 2006

I, Robot (2004) d’ Alex Proyas

I, Robot Elle :
(pas vu)

Lui :
A l’origine, I, Robot est ce recueil de nouvelles qu’Isaac Asimov a écrites entre 1940 et 1950 où il introduisait les fameuses « trois lois de la robotique » qui ont tant marqué la science-fiction contemporaine. Cependant, ces nouvelles d’Asimov n’avaient jamais eu d’adaptation officielle au cinéma. C’est maintenant chose faite avec ce film qui parvient surtout bien à créer un univers futuriste (de l’an 2035) à la fois crédible et assez magique. L’intégration des robots dans les scènes est particulièrement bien faite et on se laisse volontiers émerveiller par les scènes de ville. Comme on pouvait s’y attendre, le scénario a été simplifié mais reste suffisant pour garder notre intérêt et a le mérite d’être assez bien dosé. On pourra regretter le côté un peu impersonnel de l’ensemble, la mise en valeur un peu excessive de Will Smith (il était co-producteur du film…) et des contrats publicitaires un peu ostensibles (notamment des chaussures de sport qui n’ont rien à faire là et une marque de voitures allemandes vraiment gâtée…!) Malgré ces défauts, I Robot reste plaisant à regarder et même engendre un certain émerveillement, ce qui n’est plus si courant dans la science fiction moderne.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Will Smith, Bridget Moynahan, Alan Tudyk, Bruce Greenwood, Chi McBride
Voir la fiche du film et la filmographie de Alex Proyas sur le site IMDB.

15 mars 2006

L’impasse tragique (1946) d’ Henry Hathaway

Titre original : « The Dark Corner »

L'impasse   tragique Elle :
(pas vu)

Lui :
Si Henry Hathaway est plutôt connu pour exceller dans l’art du western, il a réalisé quelques films policiers à la grande époque du film noir américain. The Dark Corner peut paraître assez classique à première vue mais il fait preuve d’une créativité certaine dans sa photographie et les éclairages : tout est tourné de nuit en décors naturels et Hathaway utilise les ombres à la fois pour accentuer le climat, les sentiments de ce détective privé qui se sent pris au piège ou encore pour souligner les caractères de certains personnages. Le scénario laisse peut-être deviner trop de choses trop tôt mais les dialogues sont particulièrement enlevés.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mark Stevens, Lucille Ball, Clifton Webb, William Bendix
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…

14 mars 2006

Le Terminal (2004) de Steven Spielberg

Titre original : « The Terminal »

Le Terminal Elle :
Cette comédie, à propos d’un voyageur qui reste en transit pendant un an dans l’aéroport JFK à New York, s’enlise dans la mièvrerie et la guimauve hollywoodienne au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire. Il ne se passe pas grand-chose et cette idylle avec l’hôtesse de l’air tourne au ridicule. On est bien loin de la qualité des comédies américaines des années cinquante. Seul, Tom Hanks tire à peu près son épingle du jeu.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est sur le registre de la comédie humaniste que Spielberg a choisi de traiter cette histoire de voyageur bloqué par les services de l’immigration. S’il a su parsemer le film de touches d’humour qui le rendent vraiment plaisant par moment, il a voulu aussi compléter par une histoire d’amour larvée assez superflue qui étire le film en longueur. C’est assez dommage car sans cela, et avec trente minutes de moins, l’ensemble aurait certainement formé une comédie assez réussie bien qu’un peu trop formatée sur un fond d’humanisme très américain. Belle prestation de Tom Hanks.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Catherine Zeta-Jones, Stanley Tucci, Chi McBride
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Steven Spielberg chroniqués sur ce blog…

10 mars 2006

Treize jours (2000) de Roger Donaldson


Titre original : « Thirteen Days »

Treize   Jours Elle :
Reconstitution historique fouillée et sobre sur l’implantation de missiles soviétiques à Cuba. On suit avec intérêt pendant treize jours toutes les tractations entre les militaires partisans de la guerre et les politiques américains prônant la diplomatie. On se rend compte à quel point on a frôlé la catastrophe. Ce n’est que grâce à la ténacité de Kennedy qui voulait sortir de cette impasse sans faire la guerre que le pire a été évité. Les acteurs sont convaincants et le film évite les clichés hollywoodiens sur la suprématie et l’héroïsme américain.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un bon film historique qui nous relate de manière assez précise les treize jours où l’on a été le plus près de la guerre atomique totale : la crise de Cuba en 1962. Filmé en suivant l’un des deux plus proches conseillers de Kennedy, le film réussit à bâtir un lourd suspense, sans abuser des ficelles hollywoodiennes classiques. La reconstitution des évènements semble particulièrement minutieuse et les 2h25 passent rapidement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kevin Costner, Bruce Greenwood, Steven Culp, Dylan Baker, Michael Fairman
Voir la fiche du film et la filmographie de Roger Donaldson sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roger Donaldson chroniqués sur ce blog…

9 mars 2006

Mon homme Godfrey (1936) de Gregory La Cava

Titre original : « My Man Godfrey »

Mon   homme Godfrey Elle :
(pas vu)

Lui :
Gregory La Cava est un cinéaste bien peu connu aujourd’hui alors que ses comédies sont parfois comparées à celle de Capra ; ses films sont pratiquement oubliés alors que certains ont été d’immenses succès à leur époque. Et c’est le cas pour My Man Godfrey qui s’inscrit parfaitement dans le genre des « screwball comedies » des années trente, c’est-à-dire ces films où la dérision se nourrit d’un certain illogisme et où l’on retrouve souvent l’opposition sociale entre des riches oisifs et inconséquents et des pauvres plein de bon sens et de clairvoyance. La riche famille montrée ici par Gregory La Cava est franchement excentrique et même hystérique : une vraie maison de fous. Sur fond d’humanisme, la comédie est constamment présente et, si le genre a tout de même quelque peu vieilli, Mon homme Godfrey conserve un charme certain et reste amusant. Superbe prestation de William Powell.
Note : 3 étoiles

Acteurs: William Powell, Carole Lombard, Gail Patrick, Alice Brady, Eugene Pallette
Voir la fiche du film et la filmographie de Gregory La Cava sur le site IMDB.

7 mars 2006

Spy Game – Jeu d’espions (2001) de Tony Scott

Titre original : « Spy Game »

Spy Game - Jeu   d'espions Elle :
Abandon au bout de 45mn dû à une overdose d’effets visuels esthétisants, d’effets sonores stressants, d’un montage certes percutant mais fatiguant. La forme, qui ne manque pas de virtuosité, prend le pas sur le fond et, de ce fait, les exploits de ce duo d’espions ne m’ont pas vraiment intéressée.
Note : pas   d'étoile

Lui :
Dans le genre film d’espionnage, Spy Games / Jeu d’espions est assez efficace. Par une construction assez particulière en plusieurs volets, il parvient à nous maintenir en haleine pendant 2 heures sans nous laisser beaucoup de répit. Côté scénario, il nous met au coeur de doux ou trois théatres d’opérations de la C.I.A. des vingt dernières années, sur un fond assez traditionnel du « bon agent secret » dont le côté humaniste finit toujours par ressortir. Le montage est très « moderne », quelquefois limite (musique utilisée à haute dose, découpage très rapide, etc…), mais globalement c’est réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Brad Pitt, Catherine McCormack, Stephen Dillane
Voir la fiche du film et la filmographie de Tony Scott sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tony Scott chroniqués sur ce blog…