Tom Buckingham et sa femme Carla sont les directeurs et acteurs d’une troupe d’acteurs shakespeariens dans l’Inde post-coloniale. Ils doivent compter avec la baisse d’intérêt pour leur art, à mesure que le théâtre anglais est supplanté par le cinéma indien en pleine émergence. Leur fille Lizzie tombe amoureuse de Sanju, un jeune et riche Indien oisif qui a aussi une amourette avec une star de cinéma de Bombay…
Shakespeare Wallah est le deuxième long métrage de l’américain James Ivory. Comme pour son premier, le scénario est écrit par Ruth Prawer Jhabvala qui collaborera avec le cinéaste pendant de nombreuses années. L’histoire s’inspire très librement de la vie réelle de la famille Kendal, comédiens britanniques vivant en Inde, dont trois des membres, le père, la mère et la fille, interprètent leur propre rôle. Un quatrième membre, la fille aînée, tient un second rôle (Mrs Bowen). Du fait d’un budget réduit, le film a été tourné en noir et blanc avec peu d’éclairages. On retrouve ici des thèmes récurrents dans la filmographie de James Ivory : L’Inde bien entendu, la fin d’une époque coloniale, les difficultés d’une transition et de rapprochement des deux cultures, le déracinement. Sans être très intense, Shakespeare Wallah reste intéressant en tant que chronique d’une époque. La musique est signée Satyajit Ray (oui, le cinéaste… il fut aussi un compositeur de talent).
Elle: –
Lui :
Acteurs: Shashi Kapoor, Felicity Kendal, Geoffrey Kendal, Laura Liddell, Madhur Jaffrey
Voir la fiche du film et la filmographie de James Ivory sur le site IMDB.
Voir les autres films de James Ivory chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur James Ivory…
Remarques :
* Dans la réalité, la troupe des Kendal se nommait « Shakespeareana Company », ce qui leur valu le sobriquet « Shakespearewallah ».
* Ismail Merchant, le producteur, interprète un propriétaire de théâtre.
Shashi Kapoor et Felicity Kendal dans Shakespeare-Wallah de James Ivory.
J’adore regarder les vieux films, parce que je trouve que cela nécessitait beaucoup de talent pour les réaliser à l’époque. Ça me fait plaisir de voir que vous en proposez plusieurs dans votre blog.