Frank, un homme d’origine modeste, a gravi l’échelle sociale à force de travail. Il est contraint à la démission de son poste de cadre d’une entreprise de fret à la suite d’une mauvaise décision prise dans l’urgence. En perdant progressivement ses repères, il se rend compte qu’il a sacrifié sa famille à un travail qui ne lui rend pas ses efforts…
Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur suisse Antoine Russbach montre une grande maitrise, aussi bien dans la mise en scène que dans l’écriture et le déroulement du scénario. Le propos est assez riche, c’est à la fois une réflexion sur la place du travail dans la vie de chacun et la mise en évidence d’une contradiction : si notre réaction est de condamner Frank pour le crime qu’il a commis, la suite du récit met en évidence que ce jugement relève d’une certaine hypocrisie. Le réalisateur affirme avoir voulu faire un film ni pro ni anti capitaliste, sa démarche est en effet plus subtile que cela. Il déroule son raisonnement sans effets dramatiques ni explosion, de façon implacable et froide à l’image de son personnage principal, merveilleux interprété par Olivier Gourmet. Ce type de rôle lui va, il est vrai, comme un gant. La bande son est la seule ombre au tableau, les bruitages et bruits ambiants étant mixés très forts, mais c’est un défaut minime. Ceux qui travaillent est une belle réussite.
Elle:
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Acteurs: Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella, Delphine Bibet
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Olivier Gourmet dans Ceux qui travaillent de Antoine Russbach.