9 mai 2020

Dumbo (2019) de Tim Burton

DumboLes enfants de Holt Farrier, ex-artiste de cirque chargé de s’occuper d’un éléphanteau dont les oreilles démesurées sont la risée du public, découvrent que ce dernier sait voler…
Avant Dumbo, Tim Burton avait déjà fait deux incursions dans l’univers Disney avec Alice au pays des merveilles (2010) et Frankenweenie (2012). Faire le remake en images réelles d’un dessin animé avec un éléphant volant est bien entendu une gageure technique. Aujourd’hui, l’expertise en matière d’ajout par ordinateur est telle qu’il est très difficile de déceler ce qui a été ajouté. Tout est travaillé dans le moindre détail pour créer un univers féérique. C’est superbe. L’histoire est simple et gentille, principalement destinée aux enfants, mais il se dégage du film une magie qui peut séduire à tout âge. Il est toutefois certainement préférable d’être accompagné de jeunes bambins pour vraiment l’apprécier…

Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito, Eva Green
Voir la fiche du film et la filmographie de Tim Burton sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Tim Burton chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Tim Burton

Film original :
Dumbo, l’éléphant volant (Dumbo), dessin animé des Studios Walt Disney (1941).

DumboColin Farrell, Dumbo,Nico Parker et Finley Hobbins dans Dumbo de Tim Burton.

Une réflexion sur « Dumbo (2019) de Tim Burton »

  1. Pour l’anecdote, Tim Burton aurait dû faire plus que des incursions dans l’univers Disney, car il a commencé sa carrière dans cette entreprise — et avait dessiné et conçu l’esthétique de la première version de Taram et le chaudron magique. Mais ce film s’est retrouvé au cœur de plusieurs conflits internes (notamment entre « anciens » et « jeune garde » de l’équipe Disney), avec règlements de compte, changements de projet, démissions, mises au placard, etc., jusqu’à en arriver à d’une part le départ de Burton (et de plusieurs autres jeunes collaborateurs plein d’avenir et plusieurs brillants anciens aussi : une purge qui a nettoyé de toutes parts) et d’autre part une réorientation complète du film vers le navet qu’il fût en fin de compte. Avec l’esthétique sombre et élégante qu’avait proposé Burton (préfigurant le style de L’étrange Noël de Mister Jack) et le scénario plus adulte et complexe qu’avait prévu la première équipe, Taram et le chaudron magique aurait été un film radicalement différent, et aurait pu (aurait dû, au départ) marquer un virage dans le style Disney.

    Ce conflit interne a donc conduit à produire un navet, et Tim Burton à faire carrière en solo comme réalisateur (et quelques autres jeunes talents à partir de même). Disney y a perdu un immense dessinateur (concepteur), le cinéma y a gagné un immense réalisateur.

    Et comme les vieux conflits finissent par devenir dérisoires avec le recul du temps, Burton et l’équipe Disney ont ensuite dépassé tout ça, et je pense que Burton est toujours heureux comme un pape lorsqu’il peut temporairement renouer avec son rêve de gosse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *