2 décembre 2019

Le Canardeur (1974) de Michael Cimino

Titre original : « Thunderbolt and Lightfoot »

Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot)(Ne pas se fier au titre français qui n’est qu’une tentative grossière de profiter du succès des Inspecteur Harry … et l’affiche américaine ci-contre ne vaut guère mieux.)
Poursuivi par un tueur, John Thunderbolt (Clint Eastwood) parvient à s’échapper grâce à l’intervention de Lightfoot (Jeff Bridges), un jeune aventurier fonceur, qui lui sauve la vie involontairement. Une amitié naît entre les deux hommes…
Thunderbolt and Lightfoot est le premier film de Michael Cimino. C’est Clint Eastwood, acteur et producteur, ravi de son travail de ré-écriture sur Magnum Force, qui lui a ainsi permis de débuter sa carrière de réalisateur. Point de canardeur à l’horizon, le thème général est plutôt celui de l’amitié. Cimino aime déjà mélanger les genres : le film débute comme un road-movie sur le ton de la comédie et bascule ensuite dans le film policier plus classique. Il montre aussi son attrait pour les grands espaces, utilisant merveilleusement les grandes étendues du Montana. Jeff Bridges fait une superbe prestation, riche et tout en nuances, éclipsant celle de Clint Eastwood, plus fade. L’ensemble manque un peu de force mais la première partie est assez attachante. Le succès du film permit à Cimino d’avoir un gros budget pour Voyage au bout de l’enfer.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Jeff Bridges, George Kennedy, Geoffrey Lewis
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Cimino sur le site IMDB.

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Remarque :
* Les noms des deux personnages sont repris d’un film de Douglas Sirk : Captain Lightfoot (Capitaine Mystère en français, 1955) avec Rock Hudson, Barbara Rush et Jeff Morrow.

Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot)Jeff Bridges et Clint Eastwood dans Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot) de Michael Cimino.

Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot)Jeff Bridges et Clint Eastwood dans Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot) de Michael Cimino.

3 réflexions sur « Le Canardeur (1974) de Michael Cimino »

  1. Un film intéressant, pas un chef d’œuvre, mais intéressant, également du fait de la carrière (présente, passée et à venir) de plusieurs des protagonistes.
    La seconde partie (le casse et sa préparation) est un petit peu trop classique.
    A noter la présence de la très jolie (à l’époque) Catherine Bach, très connue des téléspectateurs français, qui figure en bonne place dans la distribution (4ème place dans le générique de fin), malgré une apparition qui doit durer… 5 minutes ( dont 10 mots de texte) !
    Le final est particulièrement réussi et a marqué durablement la mémoire des spectateurs.

  2. Oui, je suis d’accord avec vous pour dire que toute la partie du casse n’est pas très intéressante. La seule originalité est l’outil employé… surenchère amusante par rapport à l’outil de travail de l’inspecteur Harry.

    J’avais aussi trouvé bizarre que Catherine Bach soit listée en 4e position ; quand vous dites 5 minutes à l’écran, vous êtes généreux… Mais pourquoi dites-vous qu’elle était alors connue des spectateurs français ? D’après IMDB, c’est son premier film…. à moins que vous vouliez dire « très connue aujourd’hui » (Les Feux de l’amour, c’est pour ça ?)

  3. … Oui, 5 minutes, c’est plutôt 1,5 en fait, vous avez raison…
    Sinon, je voulais dire qu’elle est connue (aujourd’hui) des téléspectateurs français pour sa participation à la série TV « Shérif, fais-moi peur » (« The Dukes of Hazzard »), qui a fait les beaux jours du petit-écran hexagonal dans les années 80 (et rediffusée depuis sur le câble, en 2008 et 2010). C’était la très sexy Daisy, cousine des frères Duke !
    D’ailleurs, cette série « recyclait » d’anciens second rôles assez marquants du western des années 50 : James Best et Denver Pyle, que l’on peut voir, entre autres, dans des films de Boetticher, George Sherman, Hugo Fregonese, Mc Laglen… et même Walsh et John Ford… ainsi qu’Arthur Penn (Le gaucher).
    C’est assez symptomatique de l’évolution du cinéma américain sous l’influence de la loi Sherman anti-trust et de la fin du studio-system que l’application de cette loi a engendrée, pour le plus grand bénéfice du « petit écran ».
    Pour conclure, c’est vous qui m’apprenez que notre « Daisy » nationale joue dans « Les feux de l’amour »… depuis 2011 (vérification faite) ! « The Young and the Restless », en V.O… ça aurait fait un bon titre de western ! Force est de constater qu’elle y apparait tout de même beaucoup moins à son « avantage »… Sic transit gloria mundi…

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