Le docteur Knock arrive à Saint-Maurice pour reprendre le cabinet du docteur Parpalaid dont la clientèle était plutôt rare. Mais Knock a une autre vision, il est bien décidé à faire entrer ce modeste village dans ce qu’il appelle « l’ère de la médecine »…
Jules Romains a écrit sa pièce Knock ou le Triomphe de la médecine en 1923. Mise en scène et interprétée sur les planches par Louis Jouvet, elle fut plusieurs fois portée à l’écran, dont deux fois par Louis Jouvet. Cette version de 1951 est la plus connue, elle est un peu en deçà de la version de 1933, plus « inquiétante ». Cinématographiquement, il n’y a rien d’exceptionnel ici mais le texte de Jules Romains est un délice de tous les instants, surtout lorsqu’il sort de la bouche de Louis Jouvet. Le docteur Knock est avant tout un manipulateur : la pièce a été écrite à une époque où la publicité nous arrivait des Etats-Unis et l’idée de génie de Jules Romains fut d’appliquer (par humour) le pouvoir de persuasion de la « réclame » à la médecine. Rappelons aussi que l’assurance-maladie universelle n’existait pas en 1923 et c’est pour cette raison que le docteur s’intéresse de si près aux revenus de ses clients. Le docteur Knock fait du marketing. Dans les seconds rôles, on remarquera Pierre Renoir, Jane Marken ou encore le jeune Jean Carmet.
Elle:
Lui :
Acteurs: Louis Jouvet, Jean Brochard, Pierre Renoir, Pierre Bertin, Marguerite Pierry, Jean Carmet, Jane Marken
Voir la fiche du film et la filmographie de Guy Lefranc sur le site IMDB.
Adaptations de la pièce de Jules Romains :
Knock (1925) de René Hervil avec Fernand Fabre
Knock (1933) de Roger Goupillières avec Louis Jouvet
Knock (1951) de Guy Lefranc avec Louis Jouvet
Knock (2017) de Lorraine Levy avec Omar Sy
« Attention, ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ? » Louis Jouvet et Yves Deniaud dans Knock de Guy Lefranc (1951).
Louis Jouvet et André Dalibert dans Knock de Guy Lefranc (1951).
le film est actuellement au cinéma à l’école21 courrez y ! c’est un régal
Article très plaisant.
Merci
PS: Jules Romains et non Romain. Ne pas hésiter à supprimer mon commentaire en même temps que la coquille
Merci de m’avoir signalé cette erreur. C’est corrigé.
Merci de votre article. Est-ce dans celui-ci qu’apparaît Louis de Funès pendant 15 secondes (se réjouissant d’avoir perdu 500g) ?
Oui, effectivement… C’est au moment où Parpalaid visite le nouvel « hôpital ». C’est très fugitif (et c’est 100 grammes qu’il a perdu). C’est loin d’être son premier film mais il était toujours quasi inconnu à cette époque. Plus que tout autre, De Funès a mis du temps à percer.
Merci !
Oui, en effet, je me souviens notamment de son (second, voire troisième) rôle de policier dans « La belle américaine » de Robert Dhéry, où il vole les scènes dans lesquelles il apparaît.
Ce film est une joie, il brille par ses dialogues. Le plus spectaculaire est quand le docteur Knock fait ses visites. Il illustre la bêtise humaine. C’est une plongée bouleversante sur la médecine quand la sécurité sociale n’exister pas. A revoir pour ses dialogues.