Après plusieurs années de séparation, Ahmad revient à Paris à la demande de son épouse française qui lui demande à la fois de faire les formalités du divorce et de l’aider à renouer avec sa fille, Lucie… Après son très beau film Une séparation, l’iranien Asghar Farhadi est venu en France tourner Le passé dont il a écrit le scénario. Public et critiques ont été de manière générale assez enthousiasmés par le film et l’actrice Bérénice Bejo a reçu le prix d’interprétation féminine à Cannes. Les personnages d’Asghar Farhadi sont en proie à d’intenses conflits, générés par des unions multiples et des enfants déboussolés. Le cinéaste sait décrire les fêlures de chacun mais étrangement son histoire dérive ensuite pour se centrer finalement, après quelques rebondissements artificiels, sur un personnage secondaire présenté comme la clef de toutes les tensions. Le climat est lourd, constamment tendu, à l’image de la vie chaotique de son personnage principal. La mise en scène d’Asghar Farhadi est précise, il soigne son image (en revanche, le son est plus problématique, les acteurs sont difficiles à comprendre). L’intensité de l’interprétation contribue à donner au film toute sa dimension.
Elle:
Lui :
Acteurs: Bérénice Bejo, Ali Mosaffa, Tahar Rahim, Pauline Burlet
Voir la fiche du film et la filmographie de Asghar Farhadi sur le site IMDB.
Voir les autres films de Asghar Farhadi chroniqués sur ce blog…
Ali Mosaffa, Tahar Rahim et Bérénice Bejo dans Le Passé de Asghar Farhadi
Tiens, c’est étonnant de voir qualifier Bérénice Bejo d’actrice « sud-américaine ». Techniquement ce n’est pas faux puisqu’elle est née en Argentine et que sa famille est bien sud-américaine… mais j’aurais plutôt dit « l’actrice franco-argentine ». En effet, elle vit en France depuis l’âge de 3 ans, elle a la double nationalité, et surtout elle a fait toute sa carrière d’actrice à partir de la France (formation, premiers rôles, grande majorité de ses films). À part son origine, elle n’a en réalité plus vraiment de liens avec l’Amérique du Sud…
Oui, vous avez raison. je corrige. C’est une actrice que je connais mal et je n’ai pas assez vérifié (cela me semblait juste cohérent avec le fait que je trouvais qu’elle avait un accent qui la rendait un peu difficile à comprendre parfois).
En regardant la liste des films où je l’ai vue précédemment, je me demande pourquoi elle est au générique du documentaire sur l’Enfer de Henri-Georges Clouzot. Elle n’était même pas née au moment du tournage original… 😉 Dans des scènes actualisées ?
L’avantage, dans The Artist, c’est que la question de l’accent ne se pose pas ;-).
:-))