Mourante, une reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu’une femme plus belle qu’elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n’est autre que sa propre fille, et le roi la demande en mariage. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine la Fée des Lilas, la princesse demande à son père des robes irréalisables, mais il parvient toujours à les lui offrir. Elle lui demande alors de sacrifier son âne qui produit des écus d’or et le roi s’exécute. La princesse s’enfuit alors dans la forêt, revêtue de la peau de l’âne et se fait passer pour une fille de ferme, une souillon… Dans sa version de Charles Perrault, le conte populaire Peau d’âne serait le premier conte de fées français jamais écrit. L’adaptation au cinéma qu’en a fait Jacques Demy est une féérie visuelle : les décors sont splendides, les costumes somptueux. Demy place quelques anachronismes savoureux dans cette histoire où tout est possible. Même pour une personne (comme moi) qui n’est pas un grand amateur des musiques de Michel Legrand, les chansons ne sont pas envahissantes et apportent de belles respirations. Peau d’âne forme un ensemble très réussi qui est loin de n’être qu’un film pour enfants. Le film a été restauré ce que permet de profiter pleinement de sa belle palette de couleurs.
Elle:
Lui :
Acteurs: Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin, Micheline Presle, Delphine Seyrig, Fernand Ledoux
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Demy sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jacques Demy chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jacques Demy… et le (très récent) livre sur Peau d’âne…
Voir le mini-site dédiée à Peau d’âne sur le site de la Cinémathèque…
(nombreux documents)
Catherine Deneuve dans Peau d’âne de Jacques Demy
Remarques :
* Peau d’âne a été tourné au château de Chambord (le château rouge) et au château du Plessis-Bourré au nord d’Angers (le château bleu). Les scènes de ferme et de forêt ont été tournées au château de Neuville dans les Yvelines et la scène finale au château de Pierrefonds dans l’Oise.
Un film indémodable à mes yeux et tellement féerique !
J’ai réussi à faire entrer mes trois petits-enfants (et même l’une de leur petite cousine) dans la féerie du film en leur faisant pressentir comment appréhender « le premier degré » et se laiser aller à la magie sans raisonner ni se poser de questions. Fabuleux pour eux et pour moi !
Pour les plus grands (11 et 6 ans), nous avons vu ce film à multiples reprises, nous attendons les répliques « cultes » et chantons avec délices « nous nous gaverons de pâtisseries »…..