Titre original : « Bigger Than Life »
Atteint d’une grave maladie rare, un professeur est sauvé grâce à un traitement expérimental à base de cortisone qu’il doit ensuite continuer à prendre. Galvanisé par les bienfaits de ses comprimés, il augmente lui-même les doses prescrites et sa personnalité s’en trouve rapidement modifiée… A partir d’une étude parue dans la presse sur les dangers de la cortisone, Nicholas Ray développe la base de Derrière le miroir, une idée qui enthousiasme tant James Mason qu’il s’associe à l’écriture et décide de produire le film. Au-delà des risques générés par de nouvelles substances médicamenteuses, le sujet est surtout l’American Way of Life en tant que modèle. Au début du film, ce professeur fait tout pour y parvenir, allant jusqu’à cumuler deux emplois pour en avoir les moyens. La cortisone, présentée ici comme une drogue, devient un déclencheur et il se livre alors à une véritable entreprise de démolition de tous ses idéaux qu’il voit sous leur vrai jour. Il attaque également d’autres fondements de la société : l’éducation, la religion. Le problème est qu’il ne s’arrête plus : intransigeant, égocentrique, il sombre dans une folie fanatique à tel point que, finalement, le film pourrait être lu dans les deux sens (« les valeurs américaines sont normatives » vs « le rejet des valeurs américaines mène à la folie »)… La forme est superbe avec une belle utilisation du Cinémascope et des couleurs, et de doux mouvements de caméra. Assez dérangeant, Derrière le miroir fut assez mal perçu à sa sortie.
Elle: –
Lui :
Acteurs: James Mason, Barbara Rush, Walter Matthau
Voir la fiche du film et la filmographie de Nicholas Ray sur le site IMDB.
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