Titre original : « The Bank Dick »
Chez lui, Egbert Sousé est maltraité par tout le monde, depuis sa fillette espiègle jusqu’à sa belle-mère acariâtre. Il préfère donc passer son temps dans son bar favori. Grâce à une rencontre, il est embauché au pied levé pour remplacer un metteur en scène alcoolique. Ensuite, les apparences laissent croire qu’il a capturé deux cambrioleurs de banque. Pour le remercier, le directeur de la banque lui propose un poste de vigile… Ecrit par W.C. Fields, The Bank Dick est un excellent film, certainement l’un des meilleurs du célèbre comique américain. C’est son avant-dernier film. On peut certes trouver, comme certains critiques, qu’il manque d’unité mais il est tellement bourré de gags et de bons mots que le résultat est indéniablement une réussite. Le rythme est assez soutenu, sans aucun temps mort, les enchainements sont assez rapides. Edward Cline a dirigé de nombreux films de Buster Keaton et on sent nettement l’influence du cinéma burlesque muet dans la poursuite finale, assez échevelée.
Elle: –
Lui :
Acteurs: W.C. Fields, Una Merkel, Franklin Pangborn, Grady Sutton
Voir la fiche du film et la filmographie de Edward F. Cline sur le site IMDB.
Voir les autres films de Edward F. Cline chroniqués sur ce blog…
Remarques :
* Le personnage du metteur en scène fin saoul et donc incapable de diriger peut certainement être vu comme une allusion à Clyde Bruckman que W.C. Fields a du plus ou moins remplacer (dans Man on the flying trapeze en 1934) pour cette même raison.
* W.C. Fields a signé le scénario sous le nom de Mahatma Kane Jeeves (pour le jeu de mots, lire le commentaire ci-dessous…)
Ecrit par Fields en suivant un canevas habituel : le héros est un brave homme martyrisé dans son ménage ( par épouse, belle-mère, enfants ) mais une succession d’évènements farfelus va lui permettre de se dégager de toutes les vicissitudes de l’existence. Incarnant ici Egbert Sousé ( » accent grave over the eeee… » ), on le verra chômeur, réalisateur de films , agent de sécurité dans une banque…mais surtout pilier du Black Pussycat, son bar de prédilection , ou il consomme cataplasmes, sous-marin et autres breuvages au contenu aussi alcoolisé que leur appellation est imagée .
Le film est court , à peine un peu plus qu’une heure, mais il se passe beaucoup de choses et les gags se succèdent rapidement .Il faut, entre autres , voir Fields dans la banque, sauter et ceinturer un gamin déguisé en cow-boy et le désarmer de son colt en plastique ! ) Notons aussi une poursuite en auto aussi spectaculaire que drôle ( le gag visuel des terrassiers ).
Assez faciles à voir ou revoir, les films de Fields restent vraiment indispensables pour le moral !!
NB : Son nom de scénariste Mahatma Kane Jeeves signifierait : My hat, my cane , Jeeves ( avec accent prout prout , formule de gentleman demandant ses accessoires à son domestique ) .
Huh huh…excellent le jeu de mots sur « Mahatma Kane Jeeves »…