6 mai 2011

The Ghost Writer (2010) de Roman Polanski

The Ghost WriterLui :
Un jeune écrivain est recruté pour terminer l’écriture des mémoires d’un ex-premier ministre britannique. Il doit prendre la suite d’un autre « nègre » mort accidentellement. Il se rend sur une île au large de Boston où vit l’homme politique. Rapidement, l’entreprise semble plus périlleuse que prévue… The Ghost Writer est adapté d’un livre du romancier et ancien journaliste anglais Robert Harris qui s’empresse de préciser que ce roman ne s’inspire pas de personnage réel. Donc cet ex-premier ministre n’est pas Tony Blair (1)… il s’agit d’une fiction politique. Roman Polanski structure admirablement son film, avec une progression par petites touches, par petits indices, mais très régulière avec une tension qui monte lentement et continuellement. Le rythme est remarquable. Nous sommes baignés avec cet écrivain dans un univers très particulier sur cette île isolée, avec une grande maison moderne et sans âme, presque un univers semi-carcéral. Un huis clos en plein air. Très travaillé, sans fioriture inutile, The Ghost Writer montre une maitrise totale de la mise en scène. Il s’inscrit parmi les meilleurs films du cinéaste.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, Kim Cattrall, James Belushi, Robert Pugh
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site IMDB.
Voir les autres films de Roman Polanski chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Roman Polanski a terminé la postproduction de The Ghost Writer à distance alors qu’il était en prison puis assigné à résidence dans sa maison en Suisse.

(1) Robert Harris est un ex-journaliste politique de la BBC, supporter de Tony Blair jusqu’à la guerre d’Irak qu’il désapprouvait totalement.

6 réflexions sur « The Ghost Writer (2010) de Roman Polanski »

  1. J’ai trouvé le film excellent, mis à part la toute fin qui n’est pas à la hauteur de celle du roman (à mon sens).
    Je crois que Martha’s vineyard est ‘interprêtée’ par l’ile de Sylt au nord de l’Allemagne.
    L’atmosphère ‘étrange’ qui règne dans le film est un personnage à part entière (JP Melville ou le film ‘the others’ viennent à l’esprit).

    Dans tous les cas, le livre est extraordinaire et Polanski ne l’a pas gâché!

  2. Bon scénario, très belle photo et interprétations assez remarquables: c’est à peu près tout ce qu’on aime au cinéma.

    Je note aussi la participation (anecdotique, mais sympa) de Monsieur Eli Wallach. 95 ans et un joli clin d’oeil au passé, qui a plu au nostalgique des westerns léoniens que je suis.

    Bonne journée, « Elle » et « Lui ».

  3. ouai, belle photo, mais pour le scénario, laissez moi rigoler, attendu et grossier, digne d’un film attention-complot-qui-menace-le-monde-libre. Donc ouai, film sympa, divertissant, plus ou moins efficace, mais de là à en faire un film politique, je me marre, et un film encensé par la critique, je me marre encore plus. Par contre que ce film ait fait un triomphe aux césars, je me marre pas, pas de surprise hilarante, tout à fait attendu étant donné les bouzes comme les films de guillaume canet qui y sont récompensées

  4. Je ne pense pas qu’il faille chercher dans le fond du scénario l’intérêt de ce film. Ghost Writer est superbe surtout par sa forme : le climat, la progression, le rythme, la mise en scène…
    De toutes façon, le fond du scénario n’est pas à prendre au premier degré : je suppose (je n’ai pas lu le livre) que Robert Harris n’a pas voulu dénoncer une « réalité » mais plutôt donner un axe de réflexion sur le parcours politique de Tony Blair.
    Comme avec les meilleurs films de Polanski, il est difficile de ranger Ghost Writer dans une famille, un style car il est a de nombreuses facettes. Il a la forme et l’apparence d’un thriller politique mais ce n’est pas que cela.

  5. Je pense que l’intrigue politique est juste un pretexte pour developper le vrai sujet du film: cette atmosphere oppressante que sait si bien rendre Polanski.

    PS: Bien vu l’apparition furtive dEli Wallach! Pour ma part j’ai mis quelques secondes a mettre un nom sur le visage… Un petit clin d’oeil bien sympa au fan de spaghetti que je suis. Et peut-etre une facon de nous dire que cette lande deserte battue par les vents et une sorte de Far West? 😉

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