Titre original : « The americanization of Emily »
Lui :
Les Jeux de l’Amour et de la Guerre d’Arthur Hiller est un film assez surprenant. Son générique de début nous annonce que l’on va montrer le rôle importants des rabatteurs pendant la guerre, sortes d’aide de camp des généraux chargés de leur dégotter tout ce qu’ils pouvaient désirer. En fait, le film prend assez rapidement une toute autre tournure puisque le personnage principal, si efficace soit-il en tant que rabatteur, est un planqué qui a pour credo la lâcheté et le refus de s’engager. On est loin du film de guerre vantant la bravoure et le sacrifice… C’est même assez surprenant d’entendre les discours que notre gaillard tient, un discours qui flirte franchement avec l’objection de conscience. Ajoutez à cela, un amiral un peu dérangé, qui veut absolument que le premier soldat tué à Omaha Beach soit un marin (nous sommes à la veille du débarquement) et vous avez un film qui trompe joliment son monde : sous l’apparence d’un film de guerre classique, Les Jeux de l’Amour et de la Guerre est un film assez franchement antimilitariste, ce qui au début des années 60, n’était pas très courant. Dommage que l’ensemble manque un peu de rythme, ne sachant pas bien trouver son équilibre entre le drame et la comédie. Il s’agit d’un des tous premiers films du canadien Arthur Hiller dont la suite de la carrière fut (selon la formule) très inégale : on lui doit notamment le mièvre Love Story…
Note :
Acteurs: James Garner, Julie Andrews, Melvyn Douglas, James Coburn
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