Titre original : « Der Untergang »
Elle :
Un film aux allures de téléfilm et de documentaire-fiction qui m’a mis mal à l’aise. La chute d’un régime criminel et du pire dictateur de tous les temps dans son bunker, entouré de ses terribles comparses, la lente décomposition d’un Hitler vieillissant et tremblant, capable d’avoir la larme à l’œil et de se montrer attentif envers les enfants et les jeunes femmes, des visages angéliques d’enfants et de secrétaires qui suscitent un certain attendrissement et assez peu d’éléments précis sur la barbarie du national socialisme malgré les quelques abominables vociférations d’Hitler. Il faudra le générique de fin pour en avoir une meilleure idée. Est-ce suffisant pour faire passer le message aux jeunes générations ? Il faut saluer la performance d’acteur de Bruno Ganz.
Note :
Lui :
Il est certain que l’existence même d’un film sur les derniers jours du plus grand tyran de l’Histoire n’est pas sans poser quelques problèmes : le risque de le rendre humain n’est pas négligeable et sur ce point le film peut être critiqué à cause de certaines scènes, notamment celle où l’on voit une larme perler sur sa joue à l’annonce de la défection de l’un de ses proches. Néanmoins, La Chute parvient à dresser le portrait d’un dictateur parvenu à une impasse, aveuglé par une idéologie primaire et brutale, lâché peu à peu par une partie de ses généraux. Il est présenté comme étant parfaitement lucide et revendiquant la justesse de ses actes. C’est une bonne chose dans la mesure où il aurait été trop facile (et non-conforme à l’Histoire) de le montrer comme un fou psychopathe. En revanche, sur le plan physique, le film nous le montre vieillissant très rapidement et pris de tremblements permanents. Evitant les écueils, La Chute parvient donc à trouver une représentation juste de ce monstre de l’Histoire, aidé par l’interprétation particulièrement remarquable de Bruno Ganz. On peut, bien entendu, s’interroger sur la nécessité ou l’intérêt de faire un tel film mais son succès en Allemagne montre qu’il a un grand besoin de savoir. Et sur ce point, seule une production allemande pouvait parvenir pleinement à ce résultat.
Note :
Acteurs: Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara, Ulrich Matthes, Juliane Köhler, Corinna Harfouch
Voir la fiche du film et la filmographie de Oliver Hirschbiegel sur le site imdb.com.
J’ai vraiment « aimé » ce film. J’ai mis des guillemets, car il me paraît presque impossible d’aimer un tel film, mais disons alors que je l’ai vraiment apprécié. Bruno Ganz livre effectivement une prestation époustouflante dans un rôle que j’imagine des plus éprouvants. Je ne sais pas si tout est conforme à la réalité historique, mais dans le fond, comment savoir ? L’essentiel reste le témoignage que ça a pu exister. Pour moi, c’est une bonne façon de rappeler que c’est possible. Et donc qu’il faut toujours se méfier. « Le ventre est encore fécond dont a surgi la bête immonde ».
ce fil ma trés touché est l’actrice alexandra maria lara joue trés bien son rôle avec bruno ganz
Le rôle de M. Boorman est un peu sacrifié, lui qui avait l’oreille du Fürher et qui a activement contribué à la disgrace de Goering.
Très bon film sur la fin du régime hitlérien, malgré des moyens financiers sans doute limités. Hitler est montré pour ce qu’il était, soit avant tout un homme dans toute sa complexité.
Le passage avec la vraie secrétaire a du être ajouté sur demande de la production. Il n’était pas utile et ses regrets sonnent assez faux.