26 février 2007

Raison et sentiments (1995) de Ang Lee

Titre original : Sense and sensibility

Raison et sentimentsElle :
Très beau film dans l’univers vieille-Angleterre de Jane Austen. Les décors sont superbes et les acteurs excellents. J’ai pris beaucoup de plaisir à regarder ce film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il y a quelque chose de rafraîchissant de se plonger dans l’univers des romans de Jane Austen, un monde où hommes et femmes semblent n’avoir pour seules préoccupations  l’amour et le mariage. Tout comme Emma, ce film est très agréable. Belles prestations d’Alan Rickman et surtout d’Emma Thompson.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Emma Thompson, Kate Winslet, Hugh Grant, Alan Rickman
Voir la fiche du film et la filmographie de Ang Lee sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Ang Lee chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Raison et sentiments (1995) de Ang Lee »

  1. J’ai beaucoup aimé moi aussi ce film, même s’il s’écarte parfois du roman et notamment avec le personnage de Willougby qui ici n’entreprend guère le chemin du repentir que lui imposera jane austen, et plus particulièrement cette fin, somme toute assez drôle, puisqu’on y voit la très raisonnable Elinor s’unir par amour et l’éternelle amoureuse, la romanesque Marianne faire un mariage de raison, chose que je n’ai même pas dite sur mon blog – bouh ! (karamzin)

  2. Ici, beaucoup plus de gravité, et même de dramaturgie, que dans Emma (ou que dans le souvenir que j’ai de Pride and Prejudice, vu toutefois il y a une petite vingtaine d’années maintenant).

    J’avoue : je n’ai pas lu les romans de Jane Austen (et je ne lis pas assez bien l’anglais pour pouvoir les apprécier en VO, or il paraît que leurs traductions françaises successives les affaiblissent, faute de pouvoir rendre l’élégance et les double-sens des réparties). Je ne peux donc pas savoir si la différence de traitement entre Emma et Sense and Sensibility tient aux cinéastes ou au choix de l’autrice elle-même de décliner deux registres distincts.

    Quoi qu’il en soit, sur un schéma assez proche, là où Emma préfigure L’importance d’être Constant par un rythme vif et un ton plaisant qui ne nous font jamais douter d’une multiple résolution heureuse finale, Sense and Sensibility appartient en revanche pratiquement au registre du drame ! Mêmes thèmes principaux (l’appariement de couples à marier ; la hantise du déclassement social ; les malentendus liés à des confidences inachevées ; les complexes jeux de voisinage au sein de la haute-société rurale ; les influences et dépendances réciproques entre familles plus ou moins riches), et pourtant deux climats totalement différents.

    Ici, les péripéties sont dramatiques et sont « du vrai bruit pour quelque-chose ». Ici, les personnages sont plus ouvertement passionnés ou fourbes. Ici, il y a des perdants au bout du compte. Ici, le dénouement tient plus de la raison sociale que de la passion assouvie.

    Socialement, ce film-ci est sans aucun doute plus cinglant. Psychologiquement, plus tourmenté. Sur le plan narratif, plus dramatique et moins prévisible. Bref, plus étoffé, plus sérieux, sans doute plus « respectable et respecté ».

    Mais les deux sont plaisants, brillants et réussis.

    Et, ce qui ne gâte rien, à chaque fois les personnages évoluent, certains se révèlent plus subtils, moins antipathiques ou moins monolithiques que ce que nos premières rencontres avec eux pouvaient laisser croire. Je pense que c’est ce que j’apprécie le plus dans ces films tirés des romans de Jane Austen : non seulement la qualité narrative qui nous « tient » de la première à la dernière scène, mais également la qualité d’écriture des personnages, qui sont pleins de subtiles nuances et d’évolutions par minuscules touches (ces évolutions sont ainsi à la fois imperceptibles et bellement crédibles).

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